À l'abris

Sous l'effet du froid, les poils sur le dos de Minla d'étaient hérissés.
Avec Nolshira, elle avait traversé la forêt en de nombreux détours, faits et refaits.
La petite Zafara souffrait moins du froid grâce à une fourrure plus épaisse que l'hybride qu'elle côtoyait en trotinant joyeusement dans la neige, sa médaille violeté dans la bouche.
Elle aimait cette forêt et le son de ses pas qui écrasaient la surface blanche et plane de la neige devant elle.
Elle s'arrêta et se laissa tomber dans la neige pour s'y rouler. Lorsqu'elle fut de nouveau sur ses pattes, les quatres cette fois, elle se secoua vivement et des flocons s'envolèrent par paquets qui trouèrent la neige autour d'elle.
Minla, l'air étrange, renfrogné, presque, s'arrêta pour parler doucement ;

«La nuit arrive.» Elle marqua une pause. «Il faudrait trouver un endroit sûr.»

Nolshira ne comprit pas directement ; elle trouvait cet endroit plutôt sûr et le crépuscule arrivait à peine.
Elle suivi tout de même Minla.
Un clapotit légé se fait entandre, et au bout de quelques pas, il semblait venir d'une fontaine. L'air était pur.
La petite éternua. Minla la prit par la peau du coup pour l'emmener dans un coin d'arbres serrés. Elle balaya un peu de la neige qui recouvrait le sol.
L'hybride entra vite dans une somnolance peut profonde, toujours en alerte.
Nolshira prit entre ses deux petites pattes la médaille de sa mère qu'elle suçotait sans cesse ; une petite améthyste polie, sphérique dont le mauve translucide l'intrigait. La pierre était reliée à une chaine en argent par une agrafe ouvragée, ressemblant à une queue de Zafara.
Elle remit l'objet dans sa bouche et se blotit contre Minla. Sa mère viendrait bientôt la chercher et elles retourneraient voir son père. Il auront une grande maison et vivrons heureux.
Des larmes commençaient à rouler sur ses joues.
Sa mère, dans le bâteau, la tenait contre elle et lui racontait qu'ils quittaient leur village, qu'ils iraient dans un plus bel endroit où il y aurait des fleurs en printemps, du soleil en été qui accompagnait les fruits. Ils iraient dans un endroit où il y aurait de la famille et elle lui avait promis qu'ils vivraient heureux, enfin.
Elle se sera plus contre Minla.
Elle était tombée. Elle avait eu très froid et quelque chose avait semblé la quitter. Puis elle avait vu Minla.
Elle s'éloigna lentement, elle avait besoin d'être seule, sous les arbres, pour regarder une dernière fois sa médaille.

(Aller je jouerai Maman ^^)

Même si c'était des heures sombres pour tous, même si c'était dangereux d'être seul, et surtout du crépuscule à l'aube, quelqu'un marchait quand même dans la neige, sur deux jambes si on fiait aux bruits. Et à une vitesse assez moyenne, tirant sur le lent. Ça avait une queue qui tranait à terre, deux bras qui se serraient pour garder un peu de chaleur, un museau qui luissait échapper de la buée à chaque respiration, deux oreilles en glaçons et peut-même, même, une vague ressemblance avec la petite créature sortie des arbres qui se trouvait à quelques dizaines de mètres plus loin. Alliéa l'avouait. Elle s'était aventurée à une bonne distance de la grotte des rebelles mais quelque chose l'avait réveillée pendant qu,elle tentait de dormir. Ou plutôt pendant sa sieste du soir. Une drôle de sensation. Elle n'avait été vraiment sujette à la magie qu'après la naissance des quadruplés d'Arielle. Elle n'y croyait pas trop avant. Quand elle était jeune. Avant d'être recueillie au palais. Mais elle avait appris à écouter ce que son instinct lui disait. Il lui disait de sortir, même par ce temps, et d,aller voir quelque chose... ou quelqu'un.

Elle était frigorifiée. N'ayant pas pris le temps de mieux se vêtir. Et puis il n'y avait pas de vent. Pas de blizzard. Juste la température plus froide qu'à Nascarian, de peu. Alliéa ne portait qu'une simple robe en une pièce, un peu vieille et pas très épaisse puisque c'était pour dormir. La Reine Zafara se mit à quatre patte et s'ébroua pour hérisser son pelage. Et puis comme ça allait mieux courir en animal. Ça irait plus vite pour trouver la source de cette sensation. Mais en même temps elle regardait tout autour d,elle. C'était quand même beau... sous la neige... oui... c'était beau l'Hiver... même si à chaque fois qu,elle voyait un flocon elle se sentait plus de quarante ans en arrière. Quand elle s'était réveillée sur son tas de chiffons dans sa maison en ruine. Ses deux parents de chaque côté qui respiraient plus. Mais... elle s'en souvenait toujours... ils souriaent. Parce qu'ils avaient une fille adorable. Ah s'ils auraient pu venir avec elle et voir ses filles à elle. Son père elle savait qu'il était à la rue parce qu'il manquait d'étude et sa mère... elle ignorait beaucoup de choses de sa mère... à commencer par savoir si elle enfant unique ou non... Ce qu'elle ignorait... c'est qu,elle n'aurait peut-être pas à attendre sa réponse aussi longtemps qu,elle l,avait cru toutes ces années.

Alliéa s'arrêta subitement dans la neige. Elle voyait une petite forme là-bas. Près d'un tas d'arbres serrés. Ça lui ressemblait. Et beaucoup. Petit. Longue queue, longues oreilles. Mais rien sur le dos. Enfin... pas de crête dorsales... noire et blanche... un bébé? Petite ça c'était sûr. Qui tenait visiblement quelque chose. Enfin... la Reine s'aidait de la magie pour voir à cette distance. Un bébé Zafara. Ou à peu près de l'âge de Kira qui avoisinait les trois ans. Ou plus vieux même. Alliéa se mit bien en vue de Niiz pour ne pas trop l'effrayer. Mais à trop loin. Juste assez pour en distinguer la race. La vieille Zafara s'arrête à deux ou trois mètres, pliant le genoux pour se mettre plus haut que Niiz sans pour autant la dominer.

"Tu vas attraper la grippe sur tu restes trop longtemps dans la neige. - Et elle qui ressemblait à un esquimau glacé elle pouvait bien parler! - Où es ta maman?"

(Désolée pour le retard mais les profs surveillent ^^' Enfin vala ma tite surprise ^^-)

Nolshira leva le nez en l'air. La voix qu'elle avait entandu était douce, presque semblable à celle de sa mère mais la zafara devant elle avait bien un pelage clair mais des traits différents de ceux de sa mère.
Elle leva ses pattes vers l'adulte, lui montrant la médaille et essaya de dire quelque chose, mais comme à chaque fois sa gorge lui faisait mal et seul son souffle put franchir ses lèvres.
«... à maman... à ma maman...»
Elle se leva sur ses pattes arrières et sautilla, le poils couvert de neige, vers l'abris ou elles étaient, Minla et elle.
Lorsqu'elle fut arrivée, Minla était parfaitement réveillée et visiblement prête à attaquer si le besoin s'en était fait sentir. Elle sembla se radoucir quand elle vit la zafara, mais toujours prête au cas où elle n'aurait pas été de leur côté.
Nolshira couru vers elle et la câlina en chuchotant :
«Mimi !
- Bonjour.»
Malgrès un ton de politesse qui aurait du reigner dans la phrase, elle n'avais rien de vraiment accueillant.
L'hybride regardait la zafara de façont méfiante, son regard détaillait sa tenue, son apparence.
Voilà quelques années qu'elle avait quitté la civilisation et elle n'était plus habituée à la cordialité.
La petite se remit à suçoter son colier, c'était presque devenu une sorte de tic.
La longue queue feuillue de Minla fit un arc de cerle de façon protectrice entre Niiz et l'autre Zafara. Elle n'appréciait pas cette dernière.
«Et vous-êtes ?»
Elle grondait presque contre la nouvelle venue.
Nolshira s'éloigna autant que lui permettait cette barrière mi-animal, mi-végétale qui lui barrait à elle autant qu'à l'autre le passage.

(c'était rapide, j'ai vu bien pire ^^)

Elle était vraiment mignonne. Alliéa fondait devant Niiz, elle était trop adorable. La Reine adorait les enfants. Elle avait de prendre ce bébé dans ses bras mais ça n'aurait réchauffé la petite. Ça aurait plutôt réchaufflé la Reine. Niiz lui montrait un drôle d'objet. Alliéa plissa les yeux pour mieux le voir. Une améthyste. Dans une pendantif en argent. Avec une agrafe. En forme de queue. Tiens... elle y pensait... ses parents, même sans un sou pendant des années, n'avaieent jamais vendue ce que sa mère la laissait toucher le soir avant de dormir. Un pendentif.... presque pareil... avec... un petit saphir à la place. Elle voulut le sien, elle l'avait prit sur le corps de sa mère avant de partir, mais Niiz retourna vers des arbres. Sa maman y était? Oh c'était... elle n,avait jamais vu de Gelert ainsi. Avec des feuilles sur la queue. Pas une sous-espèce. Peut-être juste un peu plus magique.

D'après le timbre de la voix, c'était une femelle. Mais d'après le timbre aussi et sa posture, la Zafara avait intérêt à faire attention.

"Bonjour"

Le regard d'Alliéa toujours tourné vers la petite Niiz. Une drôle d'impression.

"Je suis en exil avec mon royaume. Reine mère. Et magicienne. Je suis ici parce que... je cherche quelque chose"
*Mais j'ignore quoi...*

(C'est le premier topic tête à tête d'Alliéa XD)

Les muscles tendus de l'hybride semblèrent se relâcher après un léger soupir de soulagement, et la créature dorée changea de position, se recouchant entre les feuilles humides et les troncs qui constituaient l'abri le plus sûre que l'on pouvait trouver aux alentours ; les troncs, nombreux et serrés permettaient de se cacher et de voir quiconque approcherais.
Nolshira ne fut pas étonnée qu'elle les avait vu arriver.
La queue feuillue de Minla abaissée, la petite sautilla un peu partout, toute joyeuse à l'idée d'écraser cette neige encore fraiche.
La gelert dit avec un sourire, comme pour adoucir l'ambiance environnante ;

«Vous me dites bien ce-que-vous-êtes, mais pas qui-vous-êtes, elle croisa ses pattes antérieures devant elle et enchaîna, vous pouvez m'appeler Minla, et vous ?»

La petite zafara continuait à s'amuser dans la neige, à faire des zafaras anges de neige, à briser quelques butes de poudreuses, à courrir après sa queue et à essayer de l'attraper entre ses dents et lorsqu'elle tombait sur le dos, à demi épuisée, elle mordillait sa médaille puis refaisait la folle.
Minla l'observait, son pelage doré sous la petite brise, tout l'inverse de sa petite protégée, elle était calme, un calme comme seul le sommeil pouvait faire reproduire.
Au bout d'un silence momentané, que seul le jeu de Niiz troublait par les bruits adoucis de la neige qui volait en tous sens, Minla reprit :

«Ah ? Vous cherchez quelque chose ? Moi je cherche quelque part, quelque part où déposer cette sur dose d'énergie à l'abris des intempéries.» D'un léger coups de tête, elle désigna la tâche sombre qui émergeait d'une bosse de neige.

C'était une belle petite cachette. On devait y être bien. Mieux que la Reine. Alliéa se demandait si elle usait de magie pour se réchauffer. Elle était bien heureuse qu'il ne fasse pas plus froid. Une Alliéa à la vanille et fraise. Non... bleuet même.

"Qui je suis?"

Elle n'était pas sûre de bien comprendre le sens des paroles de la Gelert dorée devant elle.

"..."

Nada. Aucune idée. Allie fixait Minla, les sourcils haussés. Elle parlait de trouver un endroit sûr. Ici on pouvait les trouver. Si Niiz bougeait autant oui. Une vraie boule d'énergie. Attendrissant.

"Elle est vraiment adotable. Même ici à l'abri du vent et de ces choses, des ennemis peuvent vous attaquer. Sans que vous puissez fuir. En ce moment, je vis dans une grotte, avec ma famille. Pas très loin. Du moins je pense. Je ne sais pas quelle distance j'ai parcourue. Mais je sais que c'est très bien protégé. Elle serait accueilli à bras ouverts. Vous aussi si vous voulez venir"

La grotte était sûre, pas de doute. Avec Lethao comme chef, on ne pouvait être mieux caché. La Reine mit sa main dans sa robe et sortit son collier. le collier de sa mère.

"Le collier de cette petite ressemble au mien, à l'exception du bijou. Il m'a été légué par ma mère et cette sensation est plus forte depuis un moment. Or je pense... que ma venue ici n'est pas le hasard et que cette petite ne m'est pas étrangère. Je me connais. Je connais ma magie. Et ma magie ne m'a jamais trompée..."

Allie fixait Niiz qui jouait dans la neige.

"Ma mère laissait même entendre dire... qu'elle avait une soeur, une très jeune soeur... mais qu'elle ne l'avait pas connue longtemps... en parlait de mon collier... qu'il y avait un autre qui lui ressemlait..."

Elle ne voulait partir en supposition tout de suite. Ni prétendre quoi que se soit. Mais la question résonnant dans sa tête était: Comment Niiz avait eu ce collier? Et une autre: Qui lui a donné?

La belle hybride l'écoutait attentivement, malgrès son air perdu, le regard dans le vague, vers la petite Nolshira.
«Adorable, oui...», lança-t-elle dans un murmure.
Une lame de brise remua un peu la neige aux alentours.
D'un ton amère qui fit frissonner la petite zafara couleur de suie, finalement assise à les écouter :
«Jolis bijoux...», elle l'eût dit comme si elle ne le remarquait que sur l'instant.
Nolshira regardait l'autre pierre comme hypnotisée. Un fil de lumière la traversait pour se diviser en quelques paillettes bleutées sur le sol.
Un frisson plus prononcé lui dressa les poils de l'échine.
«... maman...m...man... f...mille... famille...»
La zafara de nuit tendit ses pattes vers le ciel. Un objet violetée brillettait, et elle l'observait comme pour chercher un filigramme dans la pierre.
Elle n'avait pas cet air déçut lorsqu'elle les baissa, mais elle continuait à regarder la médaille d'un air interressé, jusqu'à ce-qu'elle la fasse disparaître sous sa tunique.
Minla faisait comme si elle n'avait rien remarqué, mais elle semblait plongée dans la gène.
«Je travaillerais pour vous être utile, tant que la petite est acceuillie... elle-même pourra vous aider lorsqu'elle se sera remise...»
Nolshira réflèchissait à propos de ce pendantif que sa mère lui avait mis autours du cou avant le voyage.
Elle trouvait amusant le fait qu'elle avait le même pendantif que l'autre zafara.
Elle se souvenait de ses yeux sombres et rieurs... de son sourire maternel... de son pemage bleu ciel...
Elle se repassait l'image du trajet. Le bruit sourd, suivit d'une secousse et d'une sensation glacée puis le noir.
Le noir. Le vide. Le rien.
Mais on viendrait la chercher, on le lui avait promis... on viendrait la chercher et Minla irait avec eux... Elle le leur demanderait...
Le son des voix la ramenait doucement à la réalité.

Non... la Gelert ne semblait pas trop apprécier sa présence. Comme une simple étrangère qui devait partir. Elle le sentait, ça en devenait palpable. Si elle était indésirable elle retournerait à la grotte... si elle arrivait à trouver son chemin dans la neige en espérant que ses traces de pas ne soient pas effacées. Elle ne connaissait pas Nelta avant ni maintenant. Toutes ces sensations. Plus opressantes, plus pressantes et surtout plus inquiétantes les unes que les autres... quand elle regardait sa fille elle avait peur... elle ne savait pourquoi... mais elle craignait pour sa vie même si Warui était une Immortelle. La Reine avait baissé les yeux face à Minla. Elle regardait Niiz qui fixait son collier à elle. Bizarre. Surtout la réaction de la petite. Et la manifestation magique. Aussi jeune un enfant magique ne contrôlait pas ses pouvoirs et ne le connaissait pas encore. Mais elle ne pouvait pas vraiment se prononcer, Arielle s'était montrée douée dès le début, c'était du au fait qu'elle soit une Déesse seulement.

Niiz fixait son bijou, intensément, à la recherche de quelque chose. Elle parlait si bas qu'on l'entendait à peine. Juste quelques bribes sur celles déjà prononcées. Puis cacha le collier sous sa tunique. Minla semblait gênée. Comme si cet évèment n'était pas sensé se produire. Alliéa ne voyait pas pourquoi.

"C'est surtout une base guerrière. De plus il faut être décidé et ne pas avoir de mauvaises intentions pour y entrer. Je pourrai intercéder en votre faveur"

Essayer de convaincre Lethao. Ce n'était pas son royaume. Cette base était à Lethao. Elle avait beau avoir un tître, elle n'était pas sur son domaine. Alors qu'elle tente ou non, ce serait lui qui déciderait. Alliéa s'acroupit devant Niiz, la fixant, yeux bleu pâle dans des yeux violets.

"J'essairais de trouver ta maman"

Elle regarda Minla.

"Dans le pire des cas... ma petite-fille peut communiquer avec les morts. Si elle est morte, elle le saura et pourra l'invoquer. Peut-être pour éclaircir toute cette histoire qui l'entoure..."

Le L faisant référence à la petite Niiz.

Nolshira fixait la zafara. Elle l'intrigait autant que son collier et elle lui parlait de retrouver sa mère. Ou, c'est à cette dernière qu'elle lui faisait penser, comme des mouvements reproduits par mimétisme.
Minla, elle, parlait et répondait comme si elle n'avait pas traité l'autre comme une ennemie ;
«Ce n'est pas la peine de vous déranger. Je ne pense pas que la petite soit refusée, elle s'assit, ce n'est qu'une enfant, et en trop bas-âge pour faire la différence entre le jeu et les ordres.»
La zafara qui faisait l'objet de la conversation creusa la neige pour toute réponse.
«Elle n'est pas dangereuse, c'est notre situation actuelle qui l'est pour elle, elle poursuivi avec mal, j'essaierai d'aider si elle a du mal à être acceptée, même si ma demande n'aura pas autant d'importance que celle de n'importe qui d'autre...»
Le trou que la petite la petite avait creusé lui permit de s'y assoir sans qu'elle eu froid par la suite.
Elle perdait rapidement le fil des mots, s'interressant d'avantage au décor ; la neige, qui ne tombait pas dans sa ville natale, les feuilles qui recouvrait des arbres abondants, quelques buissons quelque peu fanés, ces stalactites de glace, le gel brillant qui scintillait sur les branches des pins, les clapotis de l'eau qui coulait éternellement sans être gelée, tous ces objets, toutes ces choses qui lui étaient étrangères la faisait sourire, la rendait joyeuse.
Elle laissa le vent lui caresser son pelage sombre.
Elle se rappelait du dôme de glace qui recouvrait sa ville et des maisons taillées dans la glace alors que la conversation continuait.
Et elle entendit parler de sa mère.
Elle revint instantanément à la discussion. L'étrangère la regardait dans les yeux, comme pour y trouver quelque chose. Malgré cette différence qu'était l'âge entre sa propre mère et elle, c'est dans les yeux de l'étrangère que se trouvait presque toute les ressemblances. Ce regard si pénétrant qui laissait croire qu'il pouvait deviner si elle mentait, si elle avait commis une bêtise.
«Dans le pire des cas... ma petite-fille peut communiquer avec les morts. Si elle est morte, elle le saura et pourra l'invoquer. Peut-être pour éclaircir toute cette histoire qui l'entoure...»
Nolshira la fusilla du regard, l'air courroucé. Minla aussi avait l'air choquée.
La petite n'aimait pas ce genre de plaisanteries, surtout quand cette personne semblait si sérieuse.
L'hybride, pourtant, ne semblait pas croire à un tour comme elle.
Elle l'avait quelques jours plutôt seulement.
Minla fronça les sourcils.
«Mais peut-être n'y a-t-il aucun mystère.»
Elle était d'accord.
Cela aurait été stupide.

En effet, Niiz semblait très jeune. À peine plus âgée que Kira qui approchait des trois ans. Peut-être cet âge-là. Était-ce son imagination ou la conversation ne semblait déboucher sur rien? Comme si elles n,avançaient pas. Tout trainait. Elle n,arrivait pas à ne pas regarder Niiz. Elle ignorait son nom. Elle ignorait d'où elle venait. Juste un bébé avec une Gelert qui voyageaient pour un endroit sûr. Pourquoi elles la regardaient comme ça? Elle avait dit un mot de travers? Elle ignorait tout, normal qu,elle pense à cette possilité.

"Je devais pas parler?"

Avec un regard innocent de la Reine qui ne comprenait rien. Elle ne plaisantait pas, elle était tout à fait sérieuse. Si elles ne voulaient pas la croire.

"Peut-être bien..."

Alliéa enleva la neige de sa robe et souffla dans ses mains pour se frotter les bras.

"Tu as de la chance, Nolshira, de ne pas avoir aussi froid que moi"

La Reine le tourna et sortit de l'abri. Elle les regarda.

"Je suis aussi une voyante avec le pouvoir d'infiltrer l'esprit des gens... sinon je n,aurais pas connu son nom... durant ces secondes ou je me réchauffais j,ai fait le tour de mes souvenirs. Assez pour savoir où elle vivait..."

Elle leur refit face.

"Ma puissance n'est pas négligeable... sa mère ressemblait beaucoup à la mienne mais les Zafaras se ressemblent déjà tant entre individus qu'il faut en être un ou les connaître pour les différencier parfois tant certains semblent identiques... et... s'il le faut je peux invoquer ma grande-mère, ma mère, juste ici, à ce moment, j'ai des bases en nécromancie, cela ne poserait aucun problème"

Le Reine affichait un sourire rempli de malice.

La petite sautilla sur place lorsqu'elle entendit son nom.
Peut-être qu'avec son aide, elle irait voir sa mère. D'après ce qu'elle disait, il y avait un moyen.
Le souffle de l'autre zafara faisait de la buée qui restait en suspens dans l'air avant de se disperser. D'après ce qu'elle disait, elle savait où elle vivait, aussi, peut-être, qu'elle lui montrerait le chemin du retour.
Plus elle en disait, plus Nolshira semblait joyeuse, peut-être parce-qu'elle ne comprenait pas certains mots, mais la tension semblait semblait monter ; Minla semblait être de plus en plus mal à l'aise après chaque mot.
C'est lorsque la zafara parla de nécromancie qu'elle prit la parole.
«C'est vrais que dans chaque espèce, ses constituants on tous une ressemblance. Mais ne vous embêtez pas, on pourra rediscuter de tous ça dans de meilleurs lieux», elle regardait la neige alentour que la zafara noire semblait regarder avec une admiration non-dissimulée,«et puis, vous semblez avoir froid, je pourrait toujours retrouver le chemin que vous avez emprunté.»
Nolshira senti son impatience monter d'un cran. Elle voulait revoir sa mère et son père. Elle aurait bien voulu retourner chez elle.
Lorsqu'elle se tourna vers la gelert, pourtant, elle sentait que, malgré son calme, ce qu'elle avait dit était une façon de mettre un terme à la discussion, ou bien ce n'était qu'une impression.
Mine de rien, Nolshira se roula dans la neige. Elle se demandait quelles autres choses elle ne connaissait pas, ici.

(plutôt court... désolée ^^')

"Si vous voulez que je parte vous n'avez qu'à le dire... si vous voulez que je taise le sujet aussi"

Comme ça Minla n'aurait plus à essayer de détourner la conversation. Niiz l'écoutait. Elle était intéressée. Très. Elle buvait ses paroles. Petite Zafara noire aux yeux d'améthyste

"Ce que j,ai vu... un village de glace, des Zafaras, de l'eau. Glacalocy. Et là-bas l,eau est si froide que moins de cinq minutes suffit à provoquer une hypothermie très grave. Après la mort. Elle y est tombée, pas vrai? Dans l'eau. Elle était trempée lorsque vous l'avez trouvée. Ça se voyait... que vous n'étiez pas sa mère. Sa mère est une Zafar, son père également. Une Zafara Bleue, comme moi. Dans mon pays cette couleur de fourrure a presque disparu. Il y a des chances qu'elle vienne de mon pays... mais... l'aura de Niiz ressemble beaucoup à la mienne tout comme celles de mes filles et de mes petits enfants... c'est à ça qu,avec les auras on reconnait les membres de sa famille..."

(Court aussi avec un long discours ^^)

«Est-ce-que ça ce voit tant que ça ?» lança l'hybride, de façon ironique sans être agressive pour autant.
La petite zafara faillit rire, mais elle n'écoutait plus.
Elle revivait les quelques moments dont elle se souvenait, ceux qu'elle avait passé sous la glace.
Les zafaras qui circulaient, quelques rares autres espèces qui les accompagnaient. Ses quelques amis, ses jeux... Les cris, le soir... Les contes de sa mère, les tours...
Depuis ses premières bêtises...
Jusqu'à sa chute dans l'eau. Oui, elle commençait à s'en rappeler... Elle avait senti l'eau glaciale puis tout était devenu sombre.
Elle avait regardé les flammes mouvantes, dans la grotte, aux côté de Minla, de Nawlie... Puis elle avait fait un peu de chemin.
Jamais elle n'aurait imaginer découvrir tant de choses par la suite ; la neige, la douce brise, le ciel et ses étoiles, son soleil, ses nuages ou sa lune, l'Hiver, qui était une des "quatre saisons" et surement bien plus.
«[color:5f47=light blue]Sa mère est une Zafara, son père également. Une Zafara Bleue, comme moi. Dans mon pays cette couleur de fourrure a presque disparu. Il y a des chances qu'elle vienne de mon pays...mais... l'aura de Niiz ressemble beaucoup à la mienne tout comme celles de mes filles et de mes petits enfants... c'est à ça que,avec les auras on reconnait les membres de sa famille...»
Devant l'air interrogatif de Nolshira, Minla demanda à sa place ;
«D'où venez-vous ?»
Même si sa tête explosait de questions, c'était une première et la petite attendrait une réponse pour chacune.

(je commence à radoter, moi... X) )

Alliéa garda son sourire.

"De l'autre côté de l'Océan il y a Glacalocy et Néopia. Je viens de Néopia, j'y ai passé ma vie. C'est un continent de quatres royaumes gouverné par une seule Déesse qui se trouve être la femme du premier roi fondateur de Nascarian, Nascarian qui est mon Royaume. J,ai passé mon enfance dans la rue, ma mère et mon père sont morts de froid j'avais cinq ans. je suis né dans la rue et je n,en suis sortie que parce que ma fourrure est bleue. Nascarian est maintenant sous le contrôle de la Reine de Koori, un pays de ce continent"

Ben elle avait répondu à la question de Minla: Elle lui avait dit d'où elle venait.

(Court x_x)

(Si on commence déjà à perdre de l'inspi, va pas le faire XD)

Nolshira imaginait Néopia. C'était l'endroit dont sa mère lui avait parlé... Quatre saisons, l'une, le Printemps, revêtait les arbres de fleurs, l'Été, lui, était celui qui offrait les fruits. L'Automne, sa mère lui avait répété sans cesse que c'était la saison de sa naissance entre toute les morts des feuilles mais même si elle lui répétait que c'était une saison magnifique, elle la trouvait triste. Sa mère n'avait pas cru obligatoire de la renseigner sur l'Hiver, comme si leur ville l'expliquait suffisamment bien.
Néopia ressemblait à un autre monde pour la petite Nolshira et elle aurait voulut en entendre toujours plus à son sujet, mais elle saurait être patiente.
Elle pensait que le fait d'être née sous glace l'avait fait originaire d'un monde parallèle. Elle se sentait presque blessée de ne pas en savoir autant que les autres à propos de l'extérieur, comme s'il s'était agi d'un handicap.
Elle écoutait les paroles de l'autre zafara, transportée comme dans les contes de sa propre mère, même si l'histoire était courte elle essayait d'en voir toujours plus.
«Voilà une histoire bien triste...»
Nolshira se tourna vers Minla, les sourcils froncé comme si elle avait interrompu sa rêverie mais elle l'ignora. L'hybride s'était recouché, ses pattes antérieures maintenant repliées sous sa mâchoire. Elle semblait pensive et avait reprit cet air nostalgique de la grotte. Elle se demanda à quoi elle pouvait bien penser. À sa famille que Nolshira n'avait jamais vu ? Elle aurait voulut savoir, mais les pensées de l'hybrides lui restaient personnelle et elle le savait.

"Après la guerre... et je sais que je mourrai avant, je mourrai même dans moins de six mois... ma fille espère pouvoir revenir chez nous et efonder notre royaume avec les Zafaras rescapés et ceux d'ici qui voudront venir... c'était un endroit magnifique... maintenant mort, gris, froid. C'était... un pays de rêve... la forêt aux feuilles de toutes les couleurs... les chutes... le lac.. les montagnes couvertes de neige... le village où on trouvait de tout... et la palais vieux de plusieurs millénaires..."

Un endroit magique.

"Et même si tu es née à Glacalocy, Nolshira, ça ne change rien. Avant d'aller dans le château, j'ignorais qu'il y avait d'autre pays que le mien, d'autres lieux. Comme toi. Quand j,avais ton âge. Ça s'apprend. On a toute notre vive pour apprendre... et tu as tant de temps devant toi pour découvrir... on ne cesse jamais d'apprendre... et n'ait pas honte d'être née là-bas... je suis née entre deux poubelles"

Elle ponctua ses paroles d'un regard rieur. Drôle de vie, mendiante à Reine.

Depuis ses premiers contes, Nolshira s'était demandée si un tel endroit existerait toujours, un paradis réel et atteignable hors du rêve.
Elle savait maintenant ce que sa mère ignorait peut-être ou avait craint dans le silence ; Néopia, son Néopia était détruit. Seul l'espoir et le rêve peuvent faire revivre toute une citée, tant que l'on ne vivait pas que dans ses rêves.
Nolshira prit conscience que hors de son ancienne ville, le danger était maître et tous vivaient dans la crainte du combat entre les deux forces du bien et du mal, ces deux forces impossibles à différencier tout à fait hors de la Guerre.
Et la petite leva les yeux vers la zafara. Elle avait parlé de résistance, maintenant elle comprenait à peut de chose prêt ce que cela signifiait. Elle allait rejoindre des personnes qui luttent pour survivre.
Elle regarda Minla. Elle savait désormais qu'elle l'y emmènerait, qu'importe ce que dirait maintenant la zafara au pelage bleu.
Elle voulait y aller, peut-être aussi qu'elle y verrait ses parents.
Pour signifier qu'elle était d'accord, elle secoua frénétiquement la tête et sauta partout où la neige était restée plane.
Même si le message n'était pas aussi clair qu'elle l'aurait espéré, Minla poussa un soupir à fendre le cœur.
«Allons-y», et elle se leva.

Niiz semblait tout excitée. Ça se voyait èa sa façcon de jouer dans la neige, de sautiller. Les enfants étaient tous adorables. Alliéa se demandait ce quela Gelert dirait. Elle ne semblait pas aussi enthousiasme que Niiz. La Reine regarda les étoiles. Plus précisément l'étoile de Sang, qui brillait depuis le début de la guerre et qui l'avait annoné. On voyait la constellation s qu'Axias avait faite, celle de sa mèere qui s'était amusée à en faire une autre, juste pour sa soeur et d'autres par envie avant de remettre les étoiles à leurs place.

Et il y avait la chaude pensée qu'elle pourrait retourner se réchauffer les pieds. Pieds qui a présent ressemblait èa des glaçons. Elle n'a pas pensé à ses bottes. On aurait dit que ça en coutait à Minla de rejoindre d'autres gens. Elle n'amait pas voir d'autre persone ou était-ce la perspective de rencontrer beaucoup de gens qui la faisait hésiter. Même si elle avait décidé de a suivre.

"C'est en ligne droite par là"

Allie pointa la direction opposé u trou du refuge.

"À une demi-heure de marche, peut-être plus, je dirais"

«Je peux retrouver le chemin, même sous la glace», Minla s'était retournée, maintenant face à la zafara, «Vous semblez exténuée, vous pouvez monter.»
Nolshira ne s'était pas apprêtée à cette proposition.
Elle n'était pas contre ; elle ne ressentait pas la fatigue du trajet, ni le froid de la neige. La petite zafara avait déjà prit de l'avance sur les deux autres et se roulait déjà dans la neige vierge. Elle roula une petite pierre de glace dans la neige et commença à la pousser devant elle, d'abord par le bout du museau, doucement puis en courant.
Elle revint vers les deux autres après un long détour, traînant toujours avec elle sa boule de neige. Elle fit plusieurs fois le tours des arbres pour les attendre.
Elle se roula encore une fois dans la neige avant de continuer à faire rouler sa balle improvisée dans la neige -elle avait déjà triplé de volume- et à la lancer dans les airs sans la casser.
Elle avait hâte.

(On finit le topic ici, non ? X3)

Alliéa fut touchée. Touchée oui. Mais elle ne voulait pas incommoder Minla. Mais en même temps si elle arrivait à rentrer comme ça serait un miracle. Elle cachait sa fatigue et sa faiblesse. mais elle n'y arrivait plus. La Zafara fit oui de la tête grimpa doucement sur Minla. Ses yeux commençaient à se fermer tous seuls. Elle se coucha sur la Gelert sans pour autant prendre toute la place. Elle s'endormit en regardant Niiz jouer avec la neige. Si inscouciante. Cette petite chose. Une enfant. Qui ne savait pas encore ce qu'était le Bien et le Mal.

"Elle est vraiment adorable, elle me fait penser à ma fille quand elle..... zzzzzzz"

Zou! Allie s'était endormie. Mais elle au moins elle ne ronflait pas comme son mari et ses filles.

(Je crois ^^ Ta chère cousine dort XP)