Souvenirs et Nolstagie [Libre]

Cirrus survolait le continent de Fabulya, toujours pour espionner. Il ne faisait que cela depuis qu'il avait quitté son royaume. Il avait l'impression de n'avoir jamais été roi, ni prince. Quand il volait, il rêvait et admirait le paysage. Ce monde était merveilleux avant. Avant que tout cela n’arrivât. Les Dieux Déchus… Il ne comprendrait jamais pourquoi sa fille Axias avait tant tenu au Mal. Elle était morte désormais… Cirrus avait un grand vide dans son cœur. Il avait compris qu’il n’aurait jamais une famille réunie et normale malgré leurs ancêtres. Il s’inquiétait énormément pour sa femme Arielle. Depuis qu’ils avaient perdu leur fille, elle ne voulait plus l’approcher. Elle avait même tenter de l’attaquer. En fait, elle n’avait pas le cœur d’enterrer Axias. Cirrus non plus, mais il ne voulait pas laisser le cadavre de la princesse. Il aurait aimé la mettre dans un magnifique cercueil. Avec Arielle, il ne savait plus quoi faire. Quand il avait envie de s’éloigner d’elle, il voulait la revoir. Ou alors, c’était le contraire. Aujourd’hui, il voulait être au calme, même si parfois il avait envie de rester avec ses enfants.

Il s’arrêta à Nelta, dans le plus belle endroit de Fabulya. Pour lui, c’était la Forêt de la Licorne. Même s’il savait qu’il avait le devoir d’espionner les Omlidois, il atterrissait souvent dans ces bois pour se reposer, pour rêver des bons moments qu’il avait passé avec Arielle. Il atterrit dans la clairière, là où tous deux s’étaient retrouvés après treize ans de séparation. Cirrus n’avait jamais cessé de penser à elle pendant toute son enfance. Mais quand il était au service de Xiao, il avait oublié son ancienne vie. C’était comme s’il avait toujours été un serviteur. C’était cette rencontre dans la Forêt de la Licorne qui avait bouleversé sa vie. Cirrus se souvint dans la pleine lune, si belle, si grande et qui faisait briller le pelage d’Arielle comme un saphir. Il se souvint quand tous deux se remémoraient les bons souvenirs de leur enfance. Comme de leur premier baiser. Un moment que le Zafara n’oublierait jamais. C’était une semaine après que Célesta s’était fait exilée de Nicara. Il n’oublierait jamais la sensation d’être contre Arielle la première fois, la première fois qu’il l’avait dans ses bras. Mais ce jour avait fini par faire basculer sa vie. La nuit où ils s’étaient revues dans la Forêt de la Licorne était la plus belle nuit de sa vie. Ils s’étaient embrassés pour la deuxième fois, depuis fort longtemps et ils l’avaient fait dans la clairière, sous les rayons argentés de la Lune.

Cirrus vola jusqu’à la branche d’un arbre. Il se souvint que c’était là qu’il s’était posé pour espionner Hideki et Arielle. S’il ne s’était pas arrêté dans la forêt ce jour-là, il n’aurait jamais pu sauver Nelta. Il aurait toujours continuer à servir Omlid et Arielle serait toujours une jeune amnésique. Omlid aurait gagné la guerre, c’était certain…

Le roi resta quelques minutes sur cette branche, songeant au passé et à l’avenir…

(En manque de RP ^^')

Faraëll était tout de même partie depuis longtemps. La princesse avait du se perdre... peut-être était-elle tombée dans une crevasse, sur une bête sauvage ou un fou qui la torturait en ce moment même. Rajoutant ce stress-ci à d'autres, les ainés se posaient sérieusement LA question: On fait quoi pour rendre Maman moins folle et moins maman poule. Cesser de se faire étouffer sans arrête et chouchoutés comme des bébés naissants. Parce que se faire caliner sans cesse et flatter en avoir le poil à l'envers c'était désagréable.

"On demande un somnifère à Mardror!"
"Une cure de désintox à l'insomnie?"
"Un bon coup sur la tête"

Les pauvres jumeaux venaient de se faire attraper et tentaient de s'échapper.

"Quand même... on ne la reconnaît plus du tout..."
"C'est tellement silencieux..."

Chris donna une tape à son cadet. Normal! Leur mère était muette à présent.

"Aïe! C'est vrai! Toujours à parler à raconter des histoire à nous caliner, nous complimenter... ça me manque qu'elle ne m'appelle plus son ange..."
"Et nous? On est insensibles! Moi je pense à Karie, Keiko et Michë qui ne l'entendront jamais!"
"Y'a pire... c'est qu'elle s'éloigne. Elle veut tellement qu'on ne la délaisse pas qu'elle fait tout, sauf de la bouffe non carbonisée. Et en même temps... pff.... un mur... un mur entre elle et nous. Et comme elle dort plus elle devient zombie, automate"
"Ce qui fait qu'elle n'a pas l'air d'entendre ce qu'on dit, même en hurlant. Elle attaque n'importe qui sauf Papa et en parlant de Papa..."
"J'aimerais bien qu'il reste plus de cinq minutes avec nous... Il entre et ressort tout de suite. Ils se parlent plus.... euh.... non... il lui parle mais elle ne l'écoute plus plutôt..."

Les aînés soupirèrent ensembles. Chacun se creusant la tête pour trouver une solution, même légère, à cet énorme problème.

"On la pousse"
"Hm?"
"Hein?"
"On la pousse dehors jusqu'à trouver Papa et on la plante là, ils seront seuls, elle devra parler avec lui. Et ça concerne pas qu'eux... nous aussi on en souffre et on a en assez"
"On pourrait ranger pour la soulager un peu...?"

Mais Caleb vit très vite que l'endroit était déjà propre comme un souf neuf.

"Si Maman se réveille, elle va peut-être enfin cesser de résorgarniser nos vêtements par taille, couleurs, tissus..."

Harumi vint se coller contre ses aînés. D'un sourire malicieux il pointa Arie dont les jumeaux avaient filé à l'anglaise. Les quadruplés, ou triplés maintenant se regardèrent avant de se lever et de se jeter sur leur mère.

"Tayooooo!"

Et comme ils avaient affaire à une guimauve, ils la tirèrent et poussèrent sans mal à l'extérieur de la grotte, cherchant l'aura de leur père, quitte à marcher des heures, mais que leur mère se ressassise un peu! Ils laissèrent leur gelée bleue sous un arbre, sans la moindre explications et partirent en souriant. Arie cligna des yeux.

(Bébés?)

Totalement décalée et loin de chez elle dans les bois, abandonnée. Pas si abandonnée que ça. La Zafara leva lentement la tête. Il y avait une drôle de tache sur la branche. Comme elle ramassait tout chez eux et qu,elle mettait un point d'honneur à tout nettoyer, ce fut le plus naturellement du monde, pour elle, qu'elle monta dans l'arbre avec pour idée d'enlever la tache blanche.

(Tout propre... tout propre... partout...)


(On la croirait zombie avec le grelot XD)

Cirrus, plongé dans sa longue et mélancolique rêverie, ne remarqua même pas Arielle. Se remémorer les moments avec Axias lui serraient le cœur. Il voulait pleurer, mais il avait trop verser trop de larmes. Rien ne se passait quand il déprimait, alors... à quoi bon pleurer ? Comme Fatina l'avait dit une fois "Le passé, c'est le passé. Et rien ne peut le changer. La licorne avait raison. Cirrus soupira et écouta le silence qui régnait dans la Forêt de la Licorne. Il entendit un étrange tintement. Au début, il ne s'en préoccupait pas, mais le bruit devenait plus fort. Le Zafara se retourna et se retrouva nez à nez avec Arielle.

- Sylian, tu n'es pas dans le Repaire ?

Le roi resta immobile quelques minutes et il passa une main dans les cheveux noirs et soyeux de sa femme. Il lui caressa affectueusement la joie, espérant qu'elle ne réagisse mal. Puis, il la serra contre elle.

- Cela faisait si longtemps n'est-ce pas ? Je sais que je devrais rester davantage auprès de toi et des enfants. Ecoute Arielle, si je trouve quelqu'un qui saura prendre ma place d'espion, je resterais avec toi. Je te le promets.

Il aimait sentir Arielle contre elle. Son pelage de saphir était si doux.

- Je sais que les enfants ont souvent besoin de toi, mais, essaye de penser à toi. Tu te rends malade.

Cirrus aimerait revoir sa femme comme elle était avant. Il aimerait que pour elle, la mort d'Axias ne soit qu'un très dur moment à passer. Si cela devrait se reproduire avec l'un de ses enfants, il ne le laisserait pas partir au Royaume des Déchus.

La tâche blanche bougeait un peu. Elle avait une drôle de forme. Une forme qu'elle connaissait. Et une voix aussi.... une voix qu,elle connaissait très bien, trop bien. Elle se sentit attirée vers quelque chose de doux, de chaud, moelleux même, quelque chose qu'elle avait senti une autre fois, dans ce même état de conscience. Elle se laissait étreindre comme une poupée de chiffon, n'offrait aucune résistance, juste se laisser serrer. Le grelot ne tintait plus, elle était immobile. Arie balança légèrement le bout de sa queue qui pendait, quand sa mère la prenait dans ses bras et les balançait comme le pendule d'une horloge. Celui qui la tenait cette fois-ci c'était Cirrus. Cirrus? C'était lui cette masse blanche? Cirrus... le moments passés dans les nuages il y a si longtemps, juste couchés dans les nuages ou même cachés comme dans leur enfance.

(*Cirrus*J'ai du mal.. à percevoir... les choses... même si... c'est pour mon bien... j'arrive pas... à passer l'éponge... j'arrive pas... à manger et à dormir... ça me parait... si désuet... sans importance... au point où j'en suis comme Eki... ça ne goûte plus rien... ça me répugne... je sais que je peux rien faire... j'ai du mal à m'y faire... j'aimerais souffrir en enfer pour expier ce qu'Axie a fait... pour qu'on ne la punisse pas... j'aimerais moi aussi... que tu reviennes à la maison...)

Arie leva les bras et les mit autour du cou de Cirrus, le serrant à peine. Elle était trop faible pour qu'il sente une véritable étreinte. Elle refusait de prendre soin d'Elle.

(*Cirrus* C'est pas moi qui compte... c'est vous... vous passez en premier... c'est vous qui êtes importants...)

*Pars à la recherche de l'inspi @_@*

Arielle serra Cirrus de ses bras, enfin, elle ne serrait pas vraiment. Elle était faible et cela faisait tellement de peine au Zafara blanc. Mais il aimait la sentir une nouvelle fois contre elle. Cela faisait si longtemps. Elle commença à parler par télépathie. Elle avait perdu l'usage de la parole quand sa fille Axias l'avait mordue au cou. Elle n'arrivait pas à se remettre de la mort de la princesse.

- Arielle... La vie continue. Je sais que la mort d'Axias est un très mauvais moment à passer. Moi aussi je souffre. Et te voir dans cet état n'arrange pas les choses. Arielle, ne retourne pas en arrière. Le passé c'est le passé et on ne peut rien changer. Va de l'avant. Tu te tournes toujours vers le passé et ça te fait mal.

Cirrus attrapa une pomme et la donna à sa femme.

- Allez, mange. Je sais qu'on compte plus que tout à tes yeux, mais pour moi, la personne que je ne veut pas perdre, c'est toi. C'est toi qui nous est importante.

(*Cirrus* Je sais pas si je suis capable ou si je peux... c'est... que... j'avais promis... à Eki... quand Mardror m'a annoncé pour les jumeaux.. j'avais dit que je garderais la tête haute... que... que je serais forte... je l'ai pas été... au lieu de ça j'ai erré deux mois, j'en oubliais complètement les bébés par moment... même revenue au château... même quand ils sont nés... j'ai... j'ai promis et j'ai pas tenu ma promesse... toujours... ça... sur le coeur... même avec les enfants, avec Maman et Papa... avec toi... j'arrive pas... à m'en débarasser... ça... ça reste... ça arrête pas... de me faire mal...)

Arie mit une main sur sa poitrine.

(*Cirrus* Comme... pour me rappeler... ce que j'aurais du faire... que je n'ai pas fais... Les bébés... Axie... Warui... Koori... Amos... les enfants... les orphelins... le fait qu'on ait du partir en catastrophe... Assam qui n'a pas supporté le voyage... On est si peu... Cel est toujours là-bas... surveiller ses enfants, les notres, tous les autres... Même Niiz que maman a ramenée... Warui qui donne sa vie, Maman qui la perd, Axie aussi, on doit s'occuper des nos filleuls... la maison, tous les enfants... les nourrir, les vêtir, les soigner s'ils se blessent ou s'ils tombent malades... je sais plus... j'ai promis... d'être forte... de rester forte... de pas flancher... je dois pas... je dois pas plier... je dois rester droite et être là pour tout le monde s'ils ont besoin de moi... toujours... toujours à l'écoute... n'importe quand... j'ai pas le droit de me reposer...)

Malgré la forme ronde devant elle c'était comme si elle ne voyait rien.

(*Cirrus* J'ai pas le droit... de me reposer... c'est... ma.... fonction... de veiller sur la maison... elle doit propre sinon les bébés peuvent éternuer, ne pas rater mes plats et m'assurer que rien de dangereux ne traine... j'ai pas... le dr...)

Arielle serrait les dents, portant subitement ses mains à sa tête. Mal... Mal..... Comme si on la tapait fortement sur ses tempes. Pas encore... Mardror l'avait pourtant bien prévenue...

(*Cirrus* Gu.....sss.....)

Elle voyait tout flou. Elle n'arrivait même plus à voir le sol, c'était noir vers le bas. Le bas vers lequel elle penchait.

- Je trouve cela normal que cette promesse n'était pas tenue. Comment peut-on être fort aux milieux de tant de malheurs ? Même moi je n'aurai pas pu. Oublie tout cela Arielle et un meilleur destin t'attendra. Je sais que c'est difficile en ce moment quand on est obligé de se cacher pour survivre, quand on a perdu plusieurs proches et des compagnons.

Il approcha son museau des oreilles d'Arielle.

- J'ai donné de nos nouvelles à Célesta et elle a décidé de venir nous aider. Elle, son mari et le peuple de Nicara savent qu'ils ne tiendront jamais longtemps.

Cirrus, voyant le piteux état d'Arielle, serra celle-ci dans ses bras et la caressa. Il commença à susurrer des mots rassurants et doux à l'oreille comme il le faisait avec sa fille Azera.

- Tu as besoin de dormir, je dois te ramener au Repaire et je m'occuperai moi-même des enfants. Pendant ce temps, je veux te voir récupérer tes forces.

Il déploya ses ailes, porta Arielle dans ses bras en la serrant bien, mais pas trop fort. Puis, il se dirigea jusqu'au Repaire.

(Punaise, c'est vraiment minable T_T)

(*Cirrus* Pas... pas le droit... je dois pas.... dormir... J'ai pas le droit.... je dois rester debout.... Au moins.... servier... à quelque chose....)

Si elle avait des médicaments aussi... Se serait réglé et elle pourrait tenir assise sans mal et Cirrus serait pas obligé de la porter. De la soutenir... encore... Il la soutenait toujours. Il était fort. Elle faible. Du moins elle pensait. Ce ne serait pas n'importe qui qui pourrait tenir longtemps dans son état. Il fallait être fou pour le risquer. Ou désespéré.

(*Cirrus* Juste... les anti-douleurs de Mardror... et ça va aller...)

Cel et Azur? Seïla allait être folle de joie à l'idée de revoir ses parents. mais... et la place? Il fallait leur trouver de la place! C'étaient quand même les rois de Nicara!

(*Cirrus* je leur creuserai un appartement collé au salon comme ça ils seront tranquilles sinon on aura plus de place chez nous..... Cirrus? Merci..... merci de toujours d'être avec moi... merci....)

- Non, tu dormiras. Je ne te laisseras pas t'occuper des enfants comme cela. Je m'occuperais d'eux.

Cirrus se dirigea donc à Volky qui n'était pas loin de la Forêt de la Licorne. Il alla dans les rues les plus désertes pour enfin arriver au repaire secret des rebelles. Il erra dans les nombreuses galeries de la grotte afin de trouver leurs appartements. Dés qu'ils y entrèrent, Cirrus posa sa femme sur le lit.

- Allez, je veux que tu te reposes.

Il l'embrassa et alla chercher ses enfant. Kaéra, la petite dernière, se promenait à quatre pattes dans le salon. Elle appela son père, folle de joie. Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu. Le roi prit sa fille dans les bras et la serra.

- Comment tu vas ma chérie ? Aujourd'hui, c'est moi qui va m'occuper de toi et des autres enfants.

La Zafara émit des couinements joyeux. Cirrus regarda sa fille quelques secondes. Il ne l'avait pas vu grandir. La petite avait presque un an et elle ressemblait fort à sa mère quand celle-ci avait son âge. Cirrus s'en souviendrait toujours d'Arielle étant une petite fille.

- Où sont les autres enfants ? Michë, Keiko, Harumi, Wellan, Wycia et les trois plus âgés ?

Il n'avait pas vraiment vu les enfants de Warui. Cela lui ferait vraiment plaisir de les revoir. Et Harumi... Il s'était absenté trop longtemps. Il aimerait revoir tous les autres petits Zafaras pour savoir s'ils allaient bien depuis la mort d'Axias. C'était le plus important pour lui.

(*Cirrus* Mais...)

Ça ne servirait à rien, il était décidé. Tant pis, elle resterait allongée. Cirrus volait vers le Repaire pour se perdre presque dans les couloirs. Une fois arrivés chez eux, il la déposa immédiatemment sur le lit. Arie resta allongée, tout en devant supporter de ne pas pouvoir aller rejoindre les enfants.

Se reposer? Se reposer? Elle ne s'endormait pas! Même en fermant les yeux, elle ne s'endormait pas. Elle entendait Kaéra couiner et devait rester au lit? Supplice.... c'était un supplice... Est-ce que.... ça faisait déjà un an? Impossible... il devait se tromper sur ses calculs! Fara et Eki ne pouvaient être partis depuis si longtemps! À moins que.... non ne pas imaginer le pire. Et puis, Arie avait perdu la notion des jours depuis son départ de Nascarian. Alors on pouvait se tromper.

Kaéra était en pleine forme, les autres gamins sans doute dans leur chambre en train de dormir sur le tapis ou de jouer. Dans ladite pièce, Michë était assis. Keiko jouait à faire peur avec Harumi et les jumeaux en sifflantet crachant. L'hybride les regardait ans trop d'expressions. Une voix. Une différente de d'habitude. Le gamin se mit à ramper pour trouver qui c'était. Un grand Blanc. C'était pas la Bleue, c'était pas Tata, c'était Tonton.

"Areuh....."
*Bah? Cirrus? Qu'est-ce qu'il ici à cette heure? Il rentre plus tard d'habitude*
(*Cirrus* Mais.... je veux mes bébés..... s'il te plaît..... s'il te plaît...)

Cirrus posa sa fille sur un sofa et l'ordonna gentiment de rester ici. Il alla ensuite préparer un bon repas pour sa bien-aimée. Le roi se dirigea vers la chambre où Arielle se reposait et posa un plateau en argent.

- Tu dois aussi être affamée. J'aimerais que tu manges et que tu reposes. Ne t'inquiète pas, je m'occuperais très bien des enfants.

Cirrus s'en alla en laisser la porte ouverte, histoire de bien la surveiller. Il sortit un biberon et le remplit de lait puis le donna à sa fille. Celle-ci le but goulument. Le roi fixa ses neveux et son fils adoptif.

- Coucou les enfants, vous voulez quelque chose ? Je vais passer plus de temps avec vous. Votre tante se repose, elle est très épuisée.

Une fois que Kaéra eut fini de boire, elle lécha son museau bleue souillée de lait et s'endormit après avoir baillée. Le Zafara alla la remettre dans son lit. Elle aussi semblait fatiguer. Mais c'était tout à fait normal pour Kaéra, car elle débordait d'énergie et elle avait besoin de beaucoup de sommeil. Cirrus rejoignit ensuite Michë, Keïko et Harumi qui jouaient sur le tapis. Il ne passait presque jamais de temps avec ces trois derniers et il le regrettait vraiment.

Arielle, couchée dans le lit, tentait de se lever sans succès, les membres mous. Cirrus était parti quelque instants pour revenir avec un plateau sur lequel était posé des assiettes et un verre d'eau. Il le posa sur elle. Même manger elle s'en sentait incapable alors que son ventre commençait à crier famine de telle façon qu'elle en avait la nausée. Cirrus avait laissée la porte ouverte, la surveiller sans doute, s'assurer qu'elle ne fasse pas de bêtise.

Michë regardait son parrain donner le biberon à Kaéra. La petite bu avant de s'endormir. Son père alla la border dans son landau. Le Roi revint vers les trois gamins, Michë, Keiko et Harumi, qui étaient ensembles à jouer tranquilles. Harumi amusait Keiko avec une peluche en forme de poussin. Michë fixait le Zafara Blanc. L'Hybride rampa vers Cirrus pour lui toucher le pied. Keiko commença à gémir.

"Papa? Keiko a faim, dit Harumi. Maman est couchée? Pourquoi Papa? Maman est malade?"

Le Zafara Noir se faisait un sang d'encre pour elle. On entendit des bruits de porcelaine et de métal venant de la chambre. Arielle était sur le côté, essayant de se lever du lit.

(Dois m'occuper... des bébés...)

Elle ressemblant à une morte, un zombie... mais elle tentait quand même de se lever pour ne réussir qu'à tomber du lit dans un bruit sourd. Elle s'appuya sur une jambe pour se relever.

(C'est moi qui dois s'occuper de la maison...)

La Reine mit ses mains sur sa tête. Encore une autre migraine. La douleur était si forte qu'elle en retomba à terre, les mains sur les temps, les dents serrées. Elle devait aller ses médicaments. Sinon elle ne pourrait pas prendre soin de jeunes. C'était la priorité.

Harumi avait entendu sa mère tomber à terre. Il avait couru jusqu'à la chambre. Il savait qu'elle avait mal. Les ainés le lui avaient dit. Le gamin resta aux côtés de sa mère adoptive. Il l'aimait sa maman... mais elle en faisait trop!