Le retour de l'Usul de l'Ombre

(Coucou XD)


C'est la dernière fois que j'essaie de mélanger du turnip avec du sansam de bronze quand je fais mijoter mon potage de juppie! C'est vraiment dégoutant!

Aussi dans la forpet, Dresla se plaignait de ses talents culinaires qui laisaient grandement à désirer. Sa récente recette avait été un superbe gachis. Elle se promenait souvent le voir pour voir comment se portait son continent et c'était une belle soirée. Avec une Pleine Lune comme les adorait. Qui faisait briller son pelage. Elle était visible de très très loin et adorait ça. Mais cette nuit elle aurait du rester couchée au château.

[Mon amiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie XD]

Dresla était en train de soupirer et de se danser pourquoi elle cuisinait aussi mal? Elle avait son sale caractère des jours trimestriels alors c'était pire. Pire? Non. le pire c'était cette voix glaciale. Elle se figea. Le temps de voir un Usul lui sauter dessus. Le temps de se cogner la tête contre une pierre avait le bonheur, pour l'Ulsul bien sûr, de se trouver là. Dresla rugit sous la douleur. Drôlement fort ce choc. Elle secoua la tête pour reprendre ses esprits mais ceux-ci semblaient bien ancrés dans sa tête. La Zafara voulut éloigner le monstre. Mais même elle sentait qu'il était plus fort.

Sentant la griffe contre son cou, Dresla se raidit comme un piquet. Sa patte arrière gauche tressautait de nervosité. Qu'est-ce qu'il voulait ce monstre? Qu'est-ce qu'il allait faire? Elle avait peur. Plus encore que lorsque Céosus lui avait enlevé ses pouvoirs, plus encore que lorsque qu'elle avait traversé le blizzard dans lequel Draror l'avait recueillie. Elle était térrorisée. Littéralement. Complètement. Elle déglutit difficilement.

Qu'est-ce que vous me voulez?

Quand Dresla comprit, il lui semblait que son monde s'effondrait. Elle lui crier d'arrêter, de cesser, elle voulait le l'éloigner mais elle avait trop peur. Et il était plus fort. Il la tenait. Dresla n'avait qu'à espérer que même si elle était en chaleur elle n'enfanterait pas. Mais cet espoir était bien mince puisque les Zafaras tombaient enceintes trois fois sur quatre. Elle serra les dents, se retint de crier ou de gémir mais eut quand même des larmes. Draror... elle avait trahi Draror. Elle lui avait promis alors qu,elle était venue le voir avant sa mort que même si elle était immortelle il serait le seul père de ses enfants. La Déesse laissa échpasser un faible 'non' rauque en fermant les yeux pour ne plus voir l'horreur.

Dresla resta là où elle était. Elle ne se sentait pas capable de se relever. Ça c'était passé. Après un moment, elle roula sur elle-même, pour se replier sur elle-même, sanglotante. Elle se prit la tête, incapable d'accepter les cinq dernières minutes qui avaient été des heures pour elle.

NOOONN!!!!! hurla-t-elle aussi fort que son pouvoir, ce qui réveilla presque tous les habitants de Néopia qui regardaient partout et en voyant les nuages couvrir le Lune ils comprirent bien que quelque chose était arrivé à leur Gardienne.

Dresla répéta le mot sans s'arrêter. Elle en incapable. Toute l'horreur du moment. Toute la tristesse. Tout le remords. Toutes ces émotions assaillaient bien des Néopiens, surtout ceux du château d'Arielle de Cirrus. Le Roi fut touché par le pouvoir d'empathie de la Zafara. Dresla finit par cesser de crier. Elle regarda fixement devant elle. La vue embrouillée de larmes, le coeur dans un étau et la gorge si serrée qu'il lui était impossible d'avaler quoique se soit.

L'Usul de l'Ombre disparut dans l'obscurité en un rire sadique. Il avait réussi. Le Mal, qu'est-ce qu'il aimait le faire, il le faisait si bien ! XD Peut-être il reviendrait un jour pour faire souffrir quelqu'un d'autre de la famille d'Arielle et de Cirrus. Le Roi de Nascarian courait un danger depuis sa naissance.

Celui-ci gigotait dans le lit, il était en train de rêver de Dresla qui se faisait violer par l'Usul de l'Ombre. Il voulait sortir de se cauchemard. Il se réveilla en sursaut et en criant :

- DRESLA !

Dans la gare express qu'était la tête de Dresla, la dernière parole de l'Usul refit surface. Un Dieu caché au palais. Et l'aura... si semblable à... Dresla crut vraiment que son coeur allait s'arrêter. Elle se mit à courir le plus possible mais elle trébuchait à tout les trois pas sous le choc de ce qui s'était passé. Les gardes, éberlués de la voir comme ça, la laissèrent passer sans dire un mot mais il la regardèrent jusqu'ils ne puissent plus à cause des couloirs. Dresla courait partout, renversant les objets de valeur, glissant sur le plancher. Elle trébucha sur un pli du tapis devant la porte des appartements de sa soeur et son beau-frère. Elle était épuisée du trajet. Son poil était couvert de terre, de brindilles, de feuilles. Et entre ses jambes, quelque chose qui confirmait le rêve du Roi. Dresla se releva à quatre pattes. Trop faible. Elle retomba dans un bruit sourd.

Cirrus en avait marre de ces rêves, même si ces rêves étaient vrais, mais ils lui passaient par l'esprit. Cela l'inquiétait beaucoup, il ne savait pas ce que cela voulait dire. Quand Siwulis lui avait annoncé qu'il était un Dieu, il rêvait de l'Usul de l'Ombre... Le Zafara quitta le lit, laissant Arielle dormir. Il descendit des escaliers et vit sur le sol... Dresla. C'était bien vrai. Il avait rêvé. Le roi courut vers elle, affolé. Il s'agenouilla près de la Déesse.

- Dresla ! Tu vas bien ?

Cirrus n'avait aucun doute : il était bel et bien un Dieu lui aussi. Tout ce qui se passait dans ses rêves, c'était vrai. Maintenant, il fallait l'annoncer à Arielle et aux autres. Ca va leur faire un sacré choque. Christobal, Axias, Caleb et Azera sont des Dieux et non des demi-Dieux...

Dresla restait sur le sol et une mare de larmes l'entourait. Elle ne pouvait cesser de pleurer. Elle n'arrivait pas à croire combien ça s'était passé si vite... combien ça avait été si bref... et combien il avait été facile pour l'Usul de la prendre. Elle ouvrit les yeux lorsque Cirrus fut près d'elle et qu'il parla. Les yeux bleus de la Déesse trahissaient toute sa peine et sa terreur.

Il m'a eue..., dit-elle en sanglotant, tremblante.

Elle ne se posait pas la question. Il aurait ce qu'il voulait dans neuf mois, c'était inévitable. Dresla eut un faible cri rauque. Ses larmes redoublèrent.

Qu'est-ce que je vais dire à Draror, Cirrus?

La pauvre Dresla, Cirrus la comprenait, même s'il ne s'était jamais fait violé. Sa grand-mère aussi avait eu le même sort que la Déesse. Le Zafara serra la soeur d'Arielle dans les bras pour la consoler.

- Je sais. Je l'ai vu te faire... ce qu'il t'a faite. Quand je rêve de lui, c'est quand il fait quelque chose d'affreux...

Cirrus réfléchissait, il fallait le dire ? Il ne savait pas, il hésitait encore. Il fallait bien dire à sa famille qu'il était un Dieu. Une larme coula sur sa joue, il s'en voulait tellement d'être le petit-fils de l'Usul de l'Ombre.

- Dresla, je suis vraiment désolé...

Il n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait dire à son mari. Cirrus la lâcha et baissa la tête.

- Je suis un Dieu moi aussi... L'Usul de l'Ombre est mon grand-père. Ma grand-mère a subi le même sort que toi...

Le Roi essaya l'une de ses larmes qui coulaient sur ses joues.

- Je regrette tellement d'être son petit-fils...

Dresla mit aussitôt ses bras autour du cou du Roi et pleura sur son épaule. Elle lui avait promis le jour de sa mort. Qu'allait-il dire ce soir où ils avaient convenu de se revoir comme chaque année.

Je l'ai senti... que ton aura ressemblait à la sienne. J'ai compris quand il a parlé. Et il va se passer quoi? Ce bébé...

Elle relâcha son étreinte pour serrer son ventre, les joues toujours trempées. Elle essuya les larmes du Roi comme un belle-soeur se devait de le faire... une grand-mère aussi vu les circonstances.

C'est tes choix qui décident de ce que tu es... ce bébé... je vais le garder...

Dresla remua la queue. Le choc semblait passé.

Cirrus... qu'est-ce que je n'ai cessé de te répéter pendant toutes ces années? Je suis une Renégate et non une pure Déchue. Je ne vis pas au Monde Céleste et je suis pour le Bien... De toute Arielle m'a dit qu'elle irait chez les Dieux... il faut que j'y aille moi aussi... mettre fin à ma réputation et mes conflits...

Elle se releva à quatre pattes et regarda les couloirs, prise de peur. Elle tremblait.

J'espère que le bébé ne tiendra pas de son père... et comment on va dire à Arielle que je suis désormais ta grand-mère?

La Déesse jeta un coup d'oeil au Roi.

Je savais que cette famille ne serait jamais normale...

Ça ne fait rien. J'ai vu pire...

Dresla tressaillit. Quand une ombre passa dans le couloirs, elle alla aussitôt se mettre en boule derrière Cirrus. Non. Elle ne semblait pas remise à vrai dire.

Qu'est-ce que j'ai bien pu faire à Céosus pour mériter tout ça?

Un élcair jaillit dans le ciel, suivit d'un grondement de tonnerre. Croyant le Roi des Dieux enragé contre elle, elle gémit, les mains sur la tête, la queue repliée contre elle. On aurait dit un chiot effrayé.

Mais Dresla avait toujours peur. Elle fixait chaque ombre, chaque recoin, avec une peur immense. Ses yeux étaient comme fou. Elle commençait à devenir paranoïaque. Elle avait peur. Quand Cirrus tenta de la rassurer à nouveau elle sursauta. Elle se releva précipitamment, se cognant contre un meuble, tremblante. Elle tourna le dos à Cirrus et se mit à courir de toutes ses forces jusqu'à sa chambre dont elle claqua la porte et se réfugia dans lit, terrorisée, en boula, les yeux pâles et ronds. Elle avait replié ses bras contre elle. Elle claquait des dents. Elle redoutait par-dessus tout Tadis...

Dresla restait postrée sous les couvertures. Chaque ombre était une menace. Chaque ombre pouvait être le Déchu. Elle craignait qu'il ne la capture. Pour se rassurer, la Déesse caressa le collier que Draror lui avait donné, à leur lune de miel. Un petit collier en or. Ça lui rappellait lorsqu'il la prenait dans ses bras.

Quand on parle du Zafara. Dresla pensait tant à lui qu'elle l'appella du monde des Morts sans s'en rendre compte. L'ancien Roi se matérialisa derrière elle. Croyant avoir affaire à un ennemi, Dresla se redressa vivement. Elle se rendit que ce n'était que son mari. Elle souffla. Draror vit qu'elle n'était pas bien et alla la prendre dans ses bras. Elle était sale aussi. Le Roi la souleva et l'emmena à la salle de bain en silence où il s'occupa d'elle sans dire un mot.

Une fois bien lavée, propre, fraîche, elle fut ramenée dans son lit. Où elle commença à pleurer. Draror la serra contre lui. Ils se parlaient par grognements. Elle lui dit tout. Absolument tout. De ce qui s'était passé et ses craintes. Il la rassura. Il resterait avec elle. Il l'aimait. Ce n'était pas sa faute. Il l'embrassa sur le front. Elle se détendit. Il passa la nuit avec elle, elle dans ses bras. Comme au bon vieux temps oui. Comme pendant leur règne. Dresla s'endormit dans ses bras, ronronnante. Draror la couvait du regard. Un regard tendre et affectueux. C'était sa femme. Et il l'aimait...