Double rencontre

Zut! Ranza était une louve oui ou non?! Elle se baladait tranquillement dans la forêt bleue, quand l'odeur du sang humanoïde était parvenu à sa truffe. Elle s'était approchée, avait observé la scène et avait préféré s'éclipser pour ne pas finir en brochette. Il avait l'air d'en avoir du caractère ce jeune drow pour tuer si facilement tout ce beau monde! Il n'en avait pas éprouvé le moindre sentiments.

- Qui va là?

Cette phrase l'avait surprise! Comment un loup pouvait être repéré dans son élément!? Voilà où elle en était maintenant. Maudite queue touffue! Et à son humble avis elle risquait de se faire charcuter sans même que le drow ne vérifie qui elle était. Alors elle décida de passé la tête au-dessus des buissons et de pousser un "Wouf".

- Euh... Waf!

Aslé fût presque déçu en voyant qu'il ne s'agissait que d'un simple loup. S'il devait se battre, autant le faire contre une créature à peu près intelligente...

Baissant sa lame vers le sol, il se dirigea vers la dépouille de l'un des bandits, releva sa claymore et la laissa retomber sur le bras du cadavre. Les os se brisèrent en un craquement sec, le bras se détachant du reste du corps. Le Drow le prit et le lança vers le loup au pelage gris.

- Tiens, lui dit le mercenaire. Et ne vient plus me déranger.

Le guerrier repartit à son mûr et s'allongea dans son ombre, les mains croisées dans sa nuque. Il regardait les nuages. Ces boules de cotons blanches étaient libre comme l'air, comme qui dirait. Pas de contrainte, pas de combats... La belle vie, en somme. Tournant la tête vers le corps de l'une des femmes qui l'avaient attaqué, Aslé soupira en repensant à tous les meurtres qu'il avait dût perpétrer. Il n'était pas honteux, au contraire. Mais il se rendait compte que sa vie n'était en fait qu'une suite de combats qu'il avait gagné. Une vie pas très passionante. Et il mourrait surement une lame dans le coeur, vu le chemin qu'il avait pris...

Perdu dans ses pensées, le Drow revint à la réalité en voyant que le loup était toujours là.

- Quoi, tu t'es pas encore cassé ? demanda-t-il d'un ton peu commode. Si tu cherches à te battre contre moi, c'est pas l'moment. A moins qu'tu veuilles finir comme le déchet que t'es en train de bouffer ?

L'humanoïde soupira. C'était inutile de s'énerver sur un pauvre loup qui ne devait probablement pas comprendre un traître mot de ce qu'il disait.

C’était encore le matin. Le soleil venait tout juste de se lever et la lumière de l’aurore traversait encore les gouttes d’eau que la rosée avait déposée sur les feuilles bleutées. Ces amoncellements aqueux commençaient à glisser dès lors que le poids critique était atteint. Et elles glissaient, et elles glissaient, et elles glissaient… La chute d’une entre-elle se termina de façon peu commune d’un point de vue général. Zama, allongée au sol, à même la terre, gardait la bouche béante. Et c’est cette même bouche qui fut la finalité du voyage vertical de la goutte…
Mais cette goutte ne pouvait combler la soif, et, se tortillant dans tous les sens, roulant à droite, roulant à gauche, cherchant à grappiller le moindre millilitre d’eau qui pouvait tomber des arbres, Zama cherchait encore à en attraper le plus possible, malgré l’improbabilité de la chose.[b]

-J’ai…soif…J’ai…faim…et…j’ai…j’ai…

[b]La fillette se releva d’un bond. Elle regarda à gauche, puis à droite, devant, derrière. Et même au dessus. Personne. Elle se mit donc à courir droit devant, pour une raison évidente. Evidente, et pour cause :

- PIPIIIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiii !!!!

Certes…Je vous passerais les détails de la scène suivante.
Alors qu’elle revenait tranquillement de sa… "balade", elle entendit non loin de son trajet quelques bruits de taillade, de déflagration, et même d’aboiement. Qu’est-ce que c’était que tout ce grabuge ? Prudemment, elle monta sur un arbre, et, de là, sauta de branches en branches (toujours essayant de choper quelques gouttes de rosée au cas où bien sûr), jusqu’à arriver au plus près de la zone qui avait attiré son attention. Ecartant quelques branches de son champ de vision, que les feuilles bleues réduisaient, elle regarda attentivement la scène. Son regard balaya les environs, et se stoppa sur un visage. Ce visage. Elle le reconnu directement. Sans même avoir à réfléchir, sans même avoir à se concentrer. C’était lui, lui, nul autre que lui. Celui qui avait tué ses parents. Le choc fut tel que la petite fille chût de la branche pour atterrir sur le dos d’un loup…un loup ?

-Un loup ! Ahh !

Piégée entre deux entités qu’elle considérait comme des prédateurs qui voulaient sa mort, Zama lâcha un cri aigu qui parcouru les bois, mais, cependant, ne descendit pas du dos de l’animal sur lequel elle était encore assise. Au contraire, elle s’y accrocha fermement, serrant dans ses petites mains deux touffes de poils, paralysée par la peur. Paradoxalement, dans sa tête, ce loup était ici, contrairement aux histoires qu’on raconte aux mioches pour leur faire peur, celui qui était le plus apte à l’aider…et encore…

Ranza renifla le morceau de viande que lui avait balancé le drow. Pouah! Il n'y avait rien de pire que l'humain. Elle y avait déjà goûté et ne voulait plus jamais replanter les croc dedans. Ça avait un goût de sueur et de saleté horrible! Ils étaient pas propre les humains. Depuis ce test de saveur, Ranza s'était décidé à ne plus mangé quoi que se soit d'humanoïde ou qui marchait sur deux pattes. Le goût lui était resté assez longtemps dans la gueule... Alors elle poussa de la pointe de la griffe se bras qui ne lui semblait pas du tout appétissant et entreprit de l'enterrer. Quelque coup de pattes sur le sol suffirent à cacher la puanteur qui s'en dégageait. Quand soudain, quelque chose, lui sauta dessus et lui agrippa fermement les poils. Ranza prit de panique sur le coup, se mit à tourner sur elle-même pour tenter d'apercevoir qu'elle était cette grosse bête qui lui tirai la peau! Mais un cri strident retentit et Ranza... Se mit à faire des bonds partout... Au secour! Elle avait un monstre qui voulait faire du rodéo avec elle! Elle allait d'un buisson à l'autre! Oh mon dieu! Mais ce cri était inhumain! Elle cherchait désespérément à se libérer. Elle se mit même à tourner tout autour du Drow qui se reposait contre son mur.

"AAAAAOOOOOOOOOUUUUUUUUUU!" Se plaignait le loup!

Quoi!? Non seulement le Drow la prenait pour une bête de cirque, mais en plus il lui cita le fait que c'était une gamine qui était sur son dos! Mais il n'y avait rien de pire! Rien de pire que des gamins qui vous prennent pour une peluche, vous coiffent dans le sens inverse du poils, vous mettent des nœuds papillons sur votre queue, vous montent sur le dos pour jouer (comme si les loups ressemblaient aux ignoble créature qu'était le cheval). Mais aussi rien de pire que leur cri aigu qui rendrait sourd une deuxième fois un serpent!

Mon dieu! Il fallait absolument qu'elle se débarrasse de cette sirène ambulante qui avait des pinces au lieu des pattes! Ranza avait beau traverser des buissons, se cogner aux arbres, et tourner autour du Drow (qui au passage n'avait toujours pas compris le fait que la louve voulait qu'il lui retire cette bestiole du dos!) rien ne fonctionnait. Il ne lui restait qu'une chose : se rouler par terre. tant pis pour sa fourrure!

Ranza trouva en courant, un lieu dépourvu d'herbe, juste derrière le mur où se trouvait adosser le Drow. Ne perdant pas de temps, elle se roula fortement dedans, en frottant bien le dos. Et cette technique sembla marché!

A peine le temps de reprendre complètement ses esprit que le loups avait commencé à cavaler par-ci par-là sous les yeux... Non, impossible de deviner l'expression d'Aslé, la course de l'animal était trop rapide pour fixer une image assez longtemps pour distinguer quoique ce sois. Un virage à gauche, un demi-tour brutal. Mais il était saoul, ce loups! La petite fille s'accrochait tant bien que mal aux poils du loups, mais là, ça commençait à devenir un véritable rodéo.
Oh! Voilà que le loup stoppait sa course. La decelleration fut trop brutale, sans doute, car Zama s'envola et roula au sol jusqu'à un arbre, tandis son katana restait sur place. Le loup, de son côté, se roulait au sol pour se rébarasser de katana (peut-être n'avait-il pas remarqué que la fillette n'était plus là?). Seulement, maintenant, elle était désarmée. Elle regarda Aslé encore une fois, et le dévisagea, sans bouger, mais légèrement tremblante.
Elle regarda ensuite autour d'elle. Quand elle regarda au sol, elle remarqua un détail insignifiant, mais assez dégoûtant. Elle était assise à côté du cadavre d'une de ces femmes que le mercenaire avait tué. Après avoir repoussé le corps du bout du pied, elle regarda à nouveau l'homme.

"Tu...tu me reconnais?"

Ranza s'arrêta de courir partout lorsqu'elle observa qu'elle avait expulsé la gamine dans les buissons. Il ne restait plus que son katana, accroché à sa fourure. D'un coup de patte elle le retira elle se le mit dans la gueule. Comme ça, pas de blessé! la gamine n'avait qu'à s'enfuir ou mourir en provoquant le Drow qui ne semblait pas très amical.

La jeune louve avait observé la scène après avoir fini de faire du rodéo. Les regard se toisait mais ni l'un ni l'autre ne semblait vouloir passer à l'action. Enfin... pour ceux qui semblait avoir une idée en tête. Elle s'assit, Katana toujours dans sa gueule, bien fermé et resta immobile, attendant la suite alors qu'elle savait qu'elle ne devrait pas.

"Alalala ces humanoïdes..." Murmura-t-elle pour elle-même.

Elle avait parlé sur un ton bas. Et elle savait que si elle avait été entendu, on aurait prit ça pour une brise légère passant au traver d'un arbre vreux.

Les choses allaient de mal en pis. Non seulement le loup avait récupéré le Katana et ne semblait pas disposé à le lui rendre. Au contraire, on aurait cru voir un chien accroché à son os, assis tranquillement, fier de sa trouvaille. Etant donné la nature sauvage de cette espèce, c'était quasiment du suicide de tenter d'aller récupérer l'arme. Pire, Zama avait posé cette question qu'elle n'aurait pas dû poser. En effet, pour la reconnaître, le mercenaire a forcément dû s'approcher un tantinet, histoire de la regarder un minimum. Et donc, comme elle aurait dû le prévoir, cela n'aide pas à la fuite. S'il avait été quelques mètres plus loin, elle aurait eu une chance de fuir sans se prendre une attaque immédiate. Mais dès lors qu'il était si près, et en vu de ses réflexes, le moindre geste douteux qui pourrait être pris pour une offensive serait fatale à la pauvre petite fille.

Voilà qu'il avait terminé son analyse. Il n'avait l'air d'avoir absolument aucune idée de qui elle pouvait être. Et ses paroles le confirmèrent.

"Tu...tu...tu ne..."

Zama se tenait maintenant debout, la tête baisser, son visage entièrement caché par ses cheveux tombants. On devinait cependant, aux gouttes qui commençaient à tomber au sol, qu'elle pleurait.

"Je...Je suis..."

Ainsi, [comme dans tous films un minimum dramatique où il y a des scènes du genre XD], au milieu de sa phrase, elle releva brusquement la tête.

"JE SUIS CELLE DONT TU A TUE NON SEULEMENT LA FAMILLE, MAIS AUSSI LE VILLAGE ENTIER!"

Décidément, plus le loup "étudiait" le comportement du Drow et plus il lui semblait biarre. Mais étrangement, cela le rendait aux yeux de l'animal, plus sympathiqe. A bah oui quest-ce que vou voulez, Ranza aimait bien les gens bizarre. Il y avait toujours des choses intéressantes à faire avec eux! C'est pourquoi la louve se déplaça : d'une position entre les deux personnages (enfin sur le côté), elle alla se placer derrièrele Drow, mais tout de même à une bonne distance (deux ou trois mètres?). Puis elle lacha le katana devant elle, remuant la queue. L'air de dire à la jeune fille "Si tu le veux viens le chercher!"

-Approche un peu si tu l'oses... Murmura-t-elle.

- Approche un peu si tu l'oses...

Cette fois-ci, c'était certain. C'était bien le loup qui avait parlé. La gamine n'ayant pas l'air de vouloir dire ou faire quoi que ce soit, Aslé se leva pesamment, prenant appuie sur son claymore. La fatigue du voyage commençait à se faire sentir, surtout après ce petit combat. Il fallait que le Drow se repose, mais avant tout, il fallait régler cette histoire.

Il s'approcha du loup avec une lenteur calculé, pour pas que celui-ci s'enfuit avec le katana. La bête devait surement être effrayé par l'armoire à glace qui avançait vers elle, mais tant pis. Enfin arrivé à destination, le mercenaire s'accroupit en face du canidé, plantant ses yeux dans ceux de l'animal.

- 'Va falloir qu'on s'touche deux mots, le cabot parlant, lui dit-il. Mais pour l'instant, j'dois récupérer l'katana d'la mioche.

Et aussi tôt dit, aussi tôt fait. Il attrapa d'une main l'arme posée par terre avant que l'étrange animal n'ait le temps de l'en empêcher. Il revint alors à sa place originale, et continua sa route vers la fille, toujours aussi lentement. Il s'arrêta à quelques mètres d'elle et s'accroupit sur le sol, avant de faire rouler le katana vers la gamine.

- Tu veux t'venger, hein ? Alors prend ton arme. J'tue pas les mioches s'ils sont pas sous contrats, alors fait-toi plaisir.

La situation était plus que critique. Sans arme, attaquer était une mauvaise idée. Mais s’enfuir en laissant ce précieux katana derrière elle était à la fois un déchirement, mais aussi un suicide, car survivre sans défense au beau milieu de la nature était un défi, surtout pour une fillette. Cependant, le meurtrier alla le récupérer auprès du loup. Un léger désespoir effleura l’esprit de la jeune fille. « C’est finit, il a mon arme, même s’il ne me tue pas, je… ». Cependant, il prit alors la direction de Zama. A quelques mètres d’elle, il fit rouler l’arme vers elle. Serait-il possible que cette ordure ai un honneur, tout compte fait ?
La petite fille se baissa pour ramasser son sabre, qui roulait encore lentement vers elle. Elle croisa au passage le regard d’Aslé. Dans ce regard, elle revoyait ce même regard froid et insensible qu’il avait déjà à l’époque du meurtre de ses parents…Dans ces cadavres autour d’eux, elle revoyait les cadavres de ses amis et de sa famille qui jonchaient le sol du village entier…Dans cette épée qui roulait au sol, elle revoyait cette épée même, tombant de la main de son ami le forgeron, partant en courant vers la mort, au moment de l’attaque. Cette épée même qui vint naturellement rouler vers elle…Comme à ce moment.
Zama ramassa l’arme, et se releva. De nouvelles larmes coulaient. Pas des larmes de colère, comme il en était tombé plus tôt. Pas des larmes de peur, comme il en était tombé le jour de l’attaque. Pas des larmes de douleur, comme il en était tombé le jour où elle s’était coincé les doigts dans une porte, par exemple. Encore moins des larmes de joie, comme il en était tombé si souvent, avant la venu du mercenaire et de sa bande…

-Si tu veux pas me tuer, c’est ton problème… Si t’as besoin d’argent pour te donner le courage d’ôter une vie, c’est ton problème… Moi, comme tu la dis…je me ferais une joie de te charcuter…

Mélange d’une sorte de dégout et de tristesse, ces larmes qui coulaient semblait lui crier : « Tue ! Tue ! ». Et c’était avec joie et allégresse que la jeune fille était prête à obéir, prête à sacrifier innocence et pureté pour le simple plaisir de planter cette lame dans la chair du Drow.
Et elle bondit, et elle taillada. En vain, le mercenaire était beaucoup plus expérimenté, et beaucoup plus rapide. Les coups tranchait l’air, mais était fatalement suivi d’un autre, plus hargneux, plus violent. Mais, encore et toujours, pas moyen de toucher cible. Mais, même sa vision floutée par les larmes qui coulaient encore, elle continuait, ne voyais plus que l’adversaire, et attaquait, attaquait, attaquait encore, encore, encore et encore. Vainement, mais dans l’espoir perpétuel de toucher cible. Le spectacle dura longtemps, mais, sans même avoir touché, elle fini par s’écrouler de fatigue… Elle avait échoué… Quel gâchis…

La louve qui avait vu sa vie défilé durant instant (celui ou le drow s'était approché) regarda la scène un peu mal assurée. Lorsqu'Aslé fut très proche d'elle, elle le laissa prendre le katana. Elle en avait pas l'utilité. Puis tandis qu'il le rendait à la fille elle se contenta de répondre :

- Sale cabot... L'cabot l'a un nom! Malpoli.

Aslé rendit ensuite le katana à la fille. Ranza l'observa, curieuse de savoir la suite. Se qui d'ailleurs ne tarda pas à arriver quand, sitôt son arme récupérées, la jeune fille s'élança sur le Drow, l'attaquant, l'attaquant, l'attaquant... Encore et encore. Jusqu'à s'étaler au sol sans avoir réussi à le frôler à peine. Aslé reculant pour éviter ces attaques, tomba justement en même temps que la jeune fille car il se prit Ranza dans les pieds au derniers moment, qui, rappelons-le, étais juste derrière lui. Ranza reçu un double poids sur elle. Et ben dis donc quelle histoire!

Comme Aslé l'avait prévu, la fille prit son arme et fonça vers lui, lame dégainée. Le Drow, bien entrainé dans l'art du combat, évitait facilement les ébauches d'attaques de la novice, se déplaçant légèrement sur le côté ou faisant un pas en arrière pour esquiver des assauts qui lui auraient surement valu de nouvelles cicatrices s'ils étaient mieux lancés.

L'homme vit facilement les larmes qui perlaient des yeux de l'enfant. Il connaissait ce regard. C'était celui de tous ces pauvres fous qui s'étaient mis dans l'idée de se venger du mercenaire. Jeunes ou vieux, hommes ou femmes, ils finissaient tous par avoir ce regard. Mais jusqu'alors, aucun d'entre eux n'était si jeune. En même temps, Aslé n'avait pas toujours l'occasion de sauver une enfant des griffes de bandits qui lui auraient surement fait vivre des tourments bien pires que la mort.

Finalement, la gamine tomba de fatigue, basculant vers l'avant. Au même moment, le Drow sentit quelque chose heurter sa jambe, lui faisant perdre l'équilibre et tomber en arrière. Trébuchant sur le loup, il heurta le sol avec son dos et l'arrière de son crâne, la fillette tombant sur lui. Avec une grimace, il se massa la tête, tentant de dissiper la douleur.

- Putain, t'aurais pût faire gaffe où tu mets tes pattes, l'cabot !

Il devait vraiment être fatigué pour ne pas avoir remarqué l'animal...

Faisant rouler la fille aux cheveux roses sur le côté pour pouvoir se redresser, il se dirigea ensuite vers les cadavres qui commençaient à laisser échapper une forte odeur de viande pourrissante qui ne tarderait surement pas à attirer les prédateurs affamés. Il rassembla les cinq corps, les empilant les uns sur les autres, puis sorti une craie et commença à tracer des runes autour du rassemblement de chair. Dès que la dernière fût tracée, les corps s'embrasèrent brusquement, sans crier gare. Ayant laissé sa claymore au sol quand la gamine l'avait attaqué, il s'appuyait désormais sur une de ses épées pour ne pas s'écrouler à nouveau, mort de fatigue.

- Personne n'mérite d'se faire bouffer par des charognards...

Surpris par se que s'était exclamé Aslé, Ranza prit un coup sur son orgueil. Namé'oh? L'avait qu'à regardait où il mettait ses pieds celui-là. Il avait pas à se défouler sur la louve. Mais elle se retint de dire cela, car elle fut frappée en revanche par le respect qu'il porta au cadavre. Comment? Comment un être comme lui, qui semblait dénué de coeur pouvait porter une telle attention sur des gens morts? alors qu'il les avait lui-même tué? Quel étrange aspect de sa personnalité le poussait à faire cela? Ça ne faisait qu'attiser l'attirance qu'avait la louve pour le drow. Elle voulait en savoir plus.

Doucement elle se remit sur pattes et avança jusqu'à ses côtés. Elle s'assit et regarda quelques minutes les corps brûler doucement, avant de levé le museau vers l'étrange Drow et de lui demander.

- Sauf erreur de ma part, c'est étrange le respect que tu portes au morts que tu as toi-même tué.

Elle avait dit ça comme si elle discutait avec quelqu'un qu'elle connaissait depuis un bout de temps. Elle continua de la même manière en se tournant vers la gamine évanoui.

- Et que comptes-tu faire d'elle?

- Tu ne fais pas subir aux autres ce que tu n'aimerais pas subir toi-même... ? Hum... aimerais-tu subir la mort ?

Pensive, la louve, qui n'attendait pas de réponse, observa le drow s'allonger pour se reposer. Il va laisser la gamine seule ? Pauvre petite. Mais bon, vu comment elle lui avait tenu les poils dans le rodéo de tout à l'heure, elle devait avoir un caractère forgé... Elle saurait sans doute se débrouiller.

- Dit, l'cabot, comment ça s'fait qu'tu puisses parler ? T'es un Neopet ?

Le poil de Ranza se hérissa. Elle rêvait ou bien il l'avait réellement renommé l'cabot ?!

- L'CABOT L'A UN NOM JE T'AI D'JA DIT! Et puis quel honte! Nan chuis pas un neopet, chuis un loup! Ça se voit non ?!

Ceci dit, la pauvre ranza ne devait sans doute pas comprendre qu'elle ne donnait en réalité ni la réponse au sujet de ce qu'elle était, ni le nom par lequel Aslé devait vraiment l'appeler. Elle grommelait dans ses poils. A mais ce n'était pas possible d'être un Drow aussi désagréable!

Naura se calma, pour reprendre plus calmement.

"- Qu'est-ce qu'j'en sais? J'aurais bien aimé le demandé à papa ou à maman. Mais ils restaient muets."

n'en disant pas plus sur le sujet car elle ignorait en fait totalement comment elle avait appris à parler elle se demanda alors pourquoi elle avait pris le katana de la jeune fille. En fait... Euh... Parce que ça l'amusait... Cela avait mis la gamine dans une position pas possible. Ou alors peut-être qu'elle ne voulait pas de blesser ? Peut-être pas tant que ça puisqu'elle s'était décider inconsciemment de suivre le drow pour en savoir plus sur lui. Ou encore pour voir si la gamine avait le courage de récupérer son katana... ? Pour voir si elle avait vraiment la force de venger son village ? Hum... C'était compliqué cette histoire, autant répondre simple.

"- Juste comme comme ça."

La louve garda son air pensif. Essayant de comprendre sa propre réaction. Etait-elle une grande sadique ? Ou bien une personne qui aimait savoir le fond des choses ? Ah non, peut-être était-ce vraiment juste comme ça... ?

"- Je n'suis pas une cannibale ! Protesta Ranza avec dégout. Et puis d'abord c'est dégueulasse l'humain. J'vois pas comment des congénère à moi pourrait en manger."

Elle se leva et s'approcha de la gamine, reniflant son odeur. Beuh ! Vraiment non ! C'était ragoutant l'humain. Bon, la gamine avait pas l'air de vouloir se réveiller. Ranza se força à donner quelque coup de langue sur son visage histoire de tenter un éveil. Aucun mouvement. C'était désespérant. Ranza alors tourna la truffe vers le drow, l'air blasé.

- Et tu compte la transporter comment c'te gamine ?