Plus jamais peur ><

Sara etait dans le jardin du chateau, dans un bosquet un peu abandonne. Elle tapota son sabre, son joli sabre, le Dragon d'Argent. elle y tenait tant... Mais elle semblait en rogne. Tres en colere... Haineuse meme. Elle degaina son sabre, d'un ample mouvement. Et se tint en garde. Soudain, dans ce bosquet abandonne, on etendit de grands coup, on vit des feuilles voler. Sara decoupait sauvagement les bosquets, des gestes pourtant precis et experts. Elle semblait tellement en colere, ca decuplait ses forces. Tout en distribuant ses coups, elle marmonnait, un peu trop fort pour etre inaudible cependant

"Ce.. Maudit... Magiciennn.... ><"

Il lui avait fait peur, si peur, cette derniere nuit. Elle n'en avait pas dormi de toute la nuit... Aaaah ca l'enervait tant... Et elle etait toujorus aussi degoutee, il utilisait mal la magie, pas vraiment a des fins heureuses, si on lui avait dit qu'il etait avec Omlid il y a un moment, elle l'aurait cru. Et ce visage angelique et gentil, avec ce sourire... Ouh... Ca lui donnait des envies de meurtre XD Elle se promit de ne plus fremir, face a lui.. Meme si elle ne savait pas si elle allait tenir... Plus jamais peur.


[Arie? ^o^]

Mais que vois-je? Un garde qui perd son sang-froid?

Un ricanement moqueur s'éleva derrière Sara. Adossée contre un arbre, la robe flottante à cause de son ventre rond, une pomme à la patte, Arielle fixait son troisième garde personnel qui enrageait. Et contre qui? Hideki bien sûr! La réaction des autres Zafaras la faisait toujours sourire, elle se montrait même mesquine. La Reine portait son éternelle épée blanche ainsi que son inséparable diadème d'or incrusté d'un saphir, saphir qui brillait lorsqu'elle la Reine était en pleine crise de folie sanguinaire. La dernière fois elle avait fait du dégat. Avant l'arrivée de Sara à Nascarian. La pauvre garde ne savait ce qui l'attenderait les prochains mois. Voire jours ou semaines.

Arielle termina sa pomme sans se presser et le trognon disparut dans l'air. La Reine s'approcha de la magicienne d'un pas lent, presque félin, on entendait aucun son d'herbe. Une fois côte à côte avec Sara, la Déesse eut un sourire narquois plus grand encore. Narquois et moqueur. En même temps amusé. Elle fit apparaître une autre pomme dans sa paume et recommença à manger. Les fraises bien rouges au déssert. Elle fixa Sara.

Il a fait quelque chose qui te déplait? Un tour de magie truqué? Il a assaissonné ta soupe? Il a mit du poil à gratter dans ton lit?

Ça c'était plus le style de Christobal. Hideki farceur? Oh miracle. Dresla soit louée! Alléluia! Arrêtons le délire. Arielle essayait juste de mettre un sourire sur le visage de Sara sans mesurer l'impact de ses paroles, elle qui ne connaissait pas la vérité. La Reine regarda son trognon avec dépit et le lança négligeamment derrière son épaule. Il se cristallisa en plein vol et disparut dans une poussière argentée comme de la neige poudreuse.

Qu'est-ce qui se passe, Sara? Ça ne te ressemble pas de t'énerver comme ça.

Hideki? De confiance? Arielle haussa un sourcil, perplexe. Certes Hideki n'était pas très sollicité, voire un peu méprisé car il était distant et froid, en particulier ses mains, mais elle avait une totale confiance en lui. Il avait fait beaucoup à son coeur. Elle croyait en lui. Pour lui faie croire qu'il avait commis un grand crime c'était risible.

J'ai confiance en lui...

le ton de Sara l'inquiètait. Ça se voyait. Son oeil rouge pâlissait et elle remuait nerveusement le museau ainsi que le bout de la queue. Sentant son stress, les bébés gigotèrent.

Il m'a empêchée d'être envenimée par un crotale il y a plus de huit ans. Il a empêché une Ange de me poignarder. Quand je l'ai rencontré j'avais passé trois ans dans les bois et je faisais moins de la moitié de mon poids normal. Il m'a aidé à guérir quand j'ai eu mes enfants, il arrêté les nobles qui voulaient me jeter dehors avant que ma fille la plus jeune ne revienne. Il était toujours là pour moi.

Son regard ne savait quelle émotion montré.

En retour je lui ai montré à quel point ses gestes étaient pour moi. ça fait huit ans qu'il est ici. Il n'a rien fait de mal. Sinon je le saurais...

Sa gorge se serrait. Arielle ne comprenait pas. Elle savait Sara magicienne et celle-ci le sentirait sans doute si elle s'introduisait dans son esprit. La Reine regarda le sol, se mordant la lèvre.

Si je savais quoi...

Sara semblait vraiment en avoir contre lui. La Reine n'avait jamais encore vu ça. Les autres Zafaras du palais étaient froids avec Hideki mais personne ne lui avait du parlé du noble ainsi avec une telle véhémence. Il n'avait rien fait d'extraordinaire. Il l'avait juste aidée pendant toutes ses années. Et cela comptait énormément pour elle. Arielle avait une âme généreuse. Elle n'aimait pas voir sa race souffrir ni ses amis et sa famille. C'était une Reine appréciée depuis le retour d'Azera il y avait bien au moins quatre mois. Les gens savait qu'elle écoutait et qu'elle ne portait pas de préjugés à tour de bras.

La Magicana fut déstabilisée par le changement de sujet. Elle resta muette un bon moment, se mordant toujours la lèvres, les yeux baissés.

J'avais un peu faim... et je voulais être tranquille...

Elle l'avait presque dit avec honte tant sa vois était petite et incertaine. Ça se voyait qu'elle mentait. Arielle n'était pas une bonne menteuse, loin de là. Il y avait une raison à ça. Éviter de se trouver dans un endroit bondé. La pierre précieuse de son diadème brillait par intermittence et ça elle le savait. L'heure était très proche. Arielle tourna le dos à Sara. Si elle avait une crise ici, la garde en subirait les frais malheureusement. Elle voulait lui éviter ça à tout prix. Arie eut un hoquet et commença franchement à avoir peur. Son oeil était désormais blanc comme neige sauf la pupille.

Arielle avait commencé à trembler de façon visible. Et elle avait peur. Elle hoquetait. Ses épaules tressautaient. Ça faisait des mois, Ce serait sûrement violent.

Il faut... *Hic* que-que j'y aille... *Hic*

Se tenant le ventre, elle se mit à courir. mais ça la rattraperait. C'était comme une mauvaise ombre qui la suivait partout. La Reine crut qu'on lui donnait un fort coup de pied dans l'estomc, elle tomba à genoux. C'était toujours douloureux avant. Mais elle se sentait euphorique. Elle avait un sourire de fou sur son visage.

Arielle finit par cesser de trembler. Mais un grondement menaçant sortit de sa gorge. Un bruit de fauve qui se prépare. La zafara se redressa à quatre pattes, elle se retourna et regarda Sara en rugissant comme un tigre. La crise avait commencé. Elle se mit à courir vers la garde avec la ferme intention d'en faire son diner. Arielle n'en avait pas l'air, mais elle courait très vite. Son oeil gauche était entièrement rouge comme le sang qu,elle avait envie de voir gicler.

Arielle stoppa net près de Sara pour bifurquer et tenter de la prendre par-derrière, griffes dehors, dents à découvert.

Sara, tu ne peux aller que dans deux endroits.

[Elle n'est qu'a deux endroits, non? Elle a quitte son topic a swila.. quelque chose je crois XD]

Oui, excuse-moi, je n'avais pas vu mon message avec Cylia. Vous pouvez donc continuer, désolée de vous avoir dérangé ^^'

Arielle freina, bras vers l'avant, lorsque sara sauta et se balança pour attérir derrière elle. La Reine se tourna et rugit. Elle gratta le sol à quelques reprises avant de repartir à la charge. À chaque bond elle attérissait durement sur le sol à cause de son ventre. Tomber dessus serait douloureux. Mais la Déesse était agile et rapide. Elle en avait vu d'autres. Elle se lècha les lèvres et recommença encore. Elle ne s'arrêterait pas tant qu'on ne l'aura pas maîtrisée.

Des gardes avaient entendu les cris d'Arielle. Ils s'y attendaient même. Depuis six mois la Reine n'avait pas fait de crise. Ce devait être quelque chose. Une bone vingtaine de garde quittèrent leur poste pour rejoindre Sara, y comprit Théonored, le capitaine.

On se dépèche les fainéants!

Les gardes encerclèrent Arielle dans une large rayon. La Reine grondait. Ils savaient tous qu'une fois calmée et endormie elle ne se souvienderait de rien. Théonored le savait très bien. Amnésie partielle. Mais on s'y était fait avec le temps et on avait pris des précautions. La gueule d'Arielle fut illuminée de rouge. Un long jet de flammes chaudes comme la lave en sortit. Les gardes s'écartèrent. Quelques uns avaient le poil roussi.

Voyant Mardror arriver, enfin!, les gardes commencèrent à se relâcher. Plusieurs soupirèrent. Théonored fixait le Guérisseur qui avait emmenée sa scarbacane... seul moyen d'atteindre la Reine èà longue distance avec la fléchette qui convenait. Arielle reçut la fléchette sur le bras gauche et le somnifère commença aussitôt à agir. La Zafara commença à trembler de tous ses membres et ils s'effondrèrent sous elle. Elle s'endormit.

Mais comme Mardror l'avait dit, c'était bref. Il regagna sa tour pour faire provision de somnifère et les gardes retournèrent à leur poste, se demandant comment les crises pouvaient si brutales. Les membres d'Arielle étaient agités de tics. Elle grognait tant que son bijou brilla. Puis, lentement, une éternité peut-être qui n'était que cinq minutes, la lueur faiblit et le pierre redevint normale. Dix minutes plus tard, Arie se réveilla. Perdue. Elle debout il y avait à peine trois secondes! Et là elle était couchée sur le sol...

Arielle laissa Sara la relever. Elle était un peu lourde à cause de la grossesse. La Reine vacilla un peu. Elle s'aida de sa queue pour ne pas tomber à la renverse. Elle regarda autour d,elle, ne comprenant plus rien. Il y avait eut le hoquet, puis les tremblements... la douleur... et ensuite le noir pour voir Sara assise sur l'herbe.

Le... Soleil?

Elle l'air hagard, même idiot, béat. Mais c'était toujours comme ça après une crise.

Je... je... j'avais le hoquet... j'avait froid... et là...

Arielle regarda ledit Soleil. Il était lumineux. Mais elle n'était pas trop sujette aux coups de chaleur. Sa fatigue immense, qui la prenait après chaque crise, était bien là. Arie vit enfin la fléchette sur son bras. Elle la retira en serrant les dents. Elle reconnut celles de Mardror.

J'ai recommencé...

Sara fit une mine un peu... embeee, ennuyee, tout ce qui vous passerait par la tete comme synonymes de ce mot... elle dit, legerement genee

"Euh oui.. mais vous n'avez fait aucune degat, et c'etait court"

Sara essayait de rassurer la reine, mais c'etait vrai que c'etait asez court comme truc, il n'y avait pas eu de grands blesses, juste deux ou trois egratignures par ci par la, rien de bien grave. Arielle n'aait pas fait de crises depuis six mois, c'etait tres violent, mais les gardes etaient entraines, apres tout. Tres entraines, pour ce genre de cas de figure.

[pas d'inspi desoleee >.<]

Arielle fixait la fléchette dans sa main de chat, en silence. Elle referma ses quatre doigts sur l'objet de verre transparent. La dernière fois... la dernière fois ils n'avaient pas pu l'endormir à temps. Ses parents avaient été blessés. Elle s'en voulait tant. Arielle serra la fléchette jusqu'à ce que jointures blanchissent et que le verre se casse. Aussitôt ses plaies furent argentées et se refermèrent. Elle soupira et baissant la tête.

Je n'ai conscience de rien. J'ai juste... cette euphorie qui me prend juste avant...

Elle regarda Sara.

J'ai fait bien pire que ce tu as vu... d'après ce que les gardes m'ont dit puisque je n'ai aucun souvenir... sans Mardror ça durerait plus longtemps... il m'a maitrisée rapidement?

Avec Dresla c'était plus régulier. Beaucoup plus. Ça revenait aux mois, c'était moins fort. Ça passait plus facielement. Sans médicaments. Mais Arielle avait besoin de cette médicamentation. Pour lui éviter de commettre des meurtres. En crise elle pouvait tuer. Elle avait failli trancher le cou de Théonored lui-même avec ses seules dents. Il lui avait tout raconté. Elle en frissonnait encore. Elle qui était si douce et si gentille... devenait si agressive et si sanguinaire. Presque impossible.

Arielle s'asseya sur le sol. Elle se laissa tomber plutôt, la tête dans les mains.

Mardror est habitué. Ça dépend de moi parfois. À certaines occasion il a du attendre qu'on m,enchaine. On a même du me battre à coups de massue une fois pour me calmer. J'ai mis longtemps à me remettre du coup à la tête...

Sara était sombre. Peut-être triste. Elle effleurait son épée. Arie fixait le sabre.

Un héritage? Ton sabre...

Indomptable... c'est bien le mot... je ne sais pas... cette partie de moi qui fait ça... je ne sais pas ce que c'est et elle ne se laisse si facilement avoir d'habitude...

La Reine tressaillit. Brrr sur un cadavre. Ça la répugnait. Elle avait eu son compte de morts lors de la bataille d'Asmya. Des centaines de morts chez les ennemis... Arielle fit apparaître la sienne. Elle tendit la main gauche devant elle. Une boule blache prit la forme de son arme. La garde était en or, la lame en métal, fondue des dizaines de fois pour éléminer les impuretés sous le feu de Dresla. La garde était bien ouvragée. Dresla l'avait conservée tout ce temps dans une des salles des sous-sols. le tombeau de Draror. Mais l'épée était restée intacte. Depuis des années la Reine gardait son arme près d'elle. Telle était la volonté de son aïeul.

La mienne était mon premier grand-père... Dresla s,est souvenu tout ce temps qu'il voulait me la lèguer. Elle lui avait parlé de moi...

Elle la ceignit. La lame glissa silencieusement dans son fourreau. La Zafara devina de qui parlait Sara.

Je comprends ta rage...

Il a juré... il a juré...

On voyait bien que la Reine était perdue. Croire un membre de sa race ou croire le descendant de ceux qui avaient tué les siens? Tout se bousculait.

Je peux pas lui faire de mal... je peux pas le renvoyer d'où il vient. Il a affronté la Mer pour me retrouver. Et mes ennemis... il m'a aidé dans la forêt il y a neuf ans...

Arielle eut une larme non blanche ou transparente mais argentée comme le métal, ce qui laissait une trace sur son visage.

Il m'a soutenue... il aidé Azie... il ne m'a jamais fait mal. Jamais insultée, jamais brutalisée...

La Zafara ne savait pas quoi dire. Sara avait fait son raisonement. Arielle mit ses mains surson museau rond et inspira profondément, les larmes continuant d'affluer en silence.

Qui croire...