Entre Blanc et Noir

Pelarïn regarda Warui s'envola avec, si cela était posssible, un léger sourire. Le prince donna un petit coup de sabot au sol, pour exprimer sa joie de voir quelqu'un penser comme lui de se vaste océan de nuages. Il hénnit doucement et fit un petite ruade.
Les quelques nuages qui couvraient le soleil s'en allèrent par magie. Comment ne pas croire que Pelarïn était derrière cela. Par une telle joie, le prince aurait voulu que le soleil pointe le bout de son nez.

D'un coup de pattes arrières, alors qu'il se ruait de nouveau, le cheval celeste s'envola, fendant l'air de ses deux ailes de cotons. Il fit un cercle dans le ciel, à quelques mêtres de Warui, sans la perdre des yeux, puis retourna au sol dans un bruit métalique de sabot d'argent.

- J'aime le ciel, c'est ma famille, mon père...

Il regarda Warui d'un regard chalereux.

- Je suis heureux de vous avoir rencontrer, maintenant j'aurais enfin de la compagnie pour le reste de mes jours. Vous resterez avec moi... DEux êtres ayant les mêmes pensées ne peuvent être séparé...

Warui se laissait poster par la brise, enfin trop en extase pour savoir s'il y en avait une. Puis retourna au sol, attérrissant doucecement sur ses quatre pattes. Elle battit un peu des ailes avant des les replier. Revoler sous peu serait bien, ouais.

Elle regarda Pelarïn, qui semblait heureux d'être avec elle. Si heureux... qu'il ne voulait pas la quitter? Mais il le faudrait. Elle devrait retourner au terrier familial puis partir à Nelta avec Eki. mais le Pégase semblait si heureux, si bien, comment lui dire? Elle ne voulait pas lui briser le coeur.

"... Bien sûr..."

Elle ne voyait pas comment dire au prince que non ils ne pourraient pas être ensembles à jamais. C'était trop dur... difficile... il pourrait la détester... juste pour ça.

"Pelarïn.. contrairement à vous... je n'ai jamais été seule... j'ai eu ma famille... ma grande soeur, ma mère, mon père... même l'homme que j'aime... je ne puis rester ici à jamais car je dois partir pour Nelta sou peu, là où je pourrai protéger mon enfant contre la Reine Yuu et contre Amos..."

Voilà. Elle avait tout dit. Elle avait peur à présent. Peur que Pelarïn n'enrage et ne la blesse gravement.

"Pelarïn... je me dois d'être avec ma famille... ils comptent pour moi comme vous. Vous êtes tout aussi importants qu'eux à mes yeux. ma mère, mon père, ma soeur... neveux et nièces... je les aime eux aussi... je vous aime, Pelarïn... je ne veux pas partir mais je dois le faire... la survie de mon enfant en dépend"

Elle se sentait si coupable de dire ces mots. Si coupable de le voir devenir si triste. Furieux contre elle même. Que comme si chaque mot était une flèche. à eux deux. Elle ne voulait pas gâcher cette amitié. mais rester ensembles n'était pas possible. Warui tendit timidement un bras vers le Pégase.

"Pelarïn..."

Warui posa patte sur son ventre encore plat. Déchirée. Elle baissa la tête avec un gémissement rauque et étouffé. Elle mit son visage dans ses mains pour pleurer à chaudes larmes.

"Une famille royale... depuis plus de mille ans... même race... même couleur de poil... avec du sang de Divinité dans les veines..."

Elle essuyait ses yeux mais ils se remouillaient aussitôt.

"Ils auraient peur pour moi... pour mon bébé... ma soeur me chercherait partout... elle irait jusqu'à se battre contre vous..."

Warui se tourna de côté, mieux cacher sa tristesse...

Devant le chagrin si soudain de sa belle, l'étalon ne sus comment réagir. Il ne voulait pas qu'elle est de la peine... Il ne voulait pas lui faire de mal. Il voulait la laisser aller seule, pour qu'elle soit heureuse.
Il hésita un moment puis s'avança pour poser sa tête sur l'épaule de la déesse et la serra contre son poitrail.

- Aller... Partez en paix, vous ne m'avez jamais rencontrer. Mais moi, je ne vous oublirais jamais.

Il s'écarta en silence et batti des ailes tout en fixant Warui. Il sentait qu'il la reverait, que ce ne serrait pas la fin. De toute façon, où qu'il aille, le souvenir de cette zafara le hainterais et le suivrais jusqu'à sa mort. C'était elle, son amie. Son unique.

- N'oublier pas ces mots : Lorsque vous aurez besoin d'aide, que vous toucherez d'un doigt la mort, je viendrais à votre secours. Compte sur moi, je ne laisserais pas notre amitié s'effaçer comme cela. Vous êtes mon amie, et je vous laisse aller car je veux votre bonheur.
Gardez moi dans vos rêves...

Il eut un puissant bruit d'ailes et le prince s'envola dans l'azur. Aussi vite qu'un avion à réaction en notre époque, aussi magestueusement qu'un noble. Lorsqu'il fut très haut, là bas, derière un nuage, il s'arrêta et regarda Warui avant de se cabrer dans les airs et de pousser un puissant hénnissement.
Puis, il s'en alla, derière la couche nuageuse pour disparaitre. On ne le reverrait pas de si tôt, car il irait là-haut, dans les montagnes qui touchent le ciel. Pour trouver repos et conseils.

Warui se colla contre le poitrail de pelarïn, le serrer contre elle. Une seule et dernière fois. Il lui disait de l'oublier, comme si rien ne s'était passé. mais elle ne pourait jamais oublier. Il s'écartait d,elle, les séparait. Warui tendit les bras vers lui et quand le prince se mit à voler elle courut pour le suivre. Elle sauta dans la rivière et ressortit sur l'autre berge, suivit le prince un moment avant de tomber épuisée. Non elle n'oublierait pas ces paroles. Non elle n'oublierait pas le prince. Elle l'entendit hennir. Elle se releva péniblement sur ses pattes, regarda Pelarïn dans les cieux. Elle eut un cri de loup. Son cri d'adieu. Warui le regarda disparaître avant de retourner au terrier. Sa famille lui posa des questions mais elle s'endormit sous leur nez.