Deux compagnons sur la route... (invité possible!!!)

(Ceci est le résumé des épisodes précédents... On va faire comme dans les feux de l'Amour! XD)
Ainsi donc, après avoir combattu, battu et occis le premier vampire des Six Griffes, Aretan repartit chercher les autres membres de cette compagnie de criminels. Ayant proposé au barbare Eorthanes de le suivre, et ce dernier n'ayant rien de particulier, ni d'entousiasmant à accomplir et ayant envie de repartir à l'aventure accepta d'accompagner le jeune Traqueur. L'envie de se battre, de goûter au danger enivrait le mercenaire. ah ca c'était une belle vie! Mille fois meilleure que celle de combattant dans une quelconque arène clandestine d'Omlid et au moins cent mille fois plus réjouissante que celle de profaneur de cercueils et de dépouilles.
Il marchaient depuis quelques heures déjà, et étaient passés dans les Terres de la Nature, Aretan, son zozieau et lui. Cela se sentait : le vent s'était brusquement levé et soufflait violemment.
Une grotte se dressa devant eux. L'endroit parfait pour une embuscade songea le barbare... Deux ou trois frondeurs sur le dessus et de quoi abriter plusieurs dizaines de personnes. En gros, un bon refuge...

Durant ces nombreux kilomètres, car ils avaient marchés vite, les deux hommes ne s'étaient plus échngés un seul mot, bien qu'Eorthanes soit toujours intrigué par l'espèce d'amulette lumineuse que portait Aretan. Ce silence étant un peu lourd, le barbare décida de couper la parole :

- Dis, maintenant qu'un de leur copain est tué, les autres membres des Six Griffes vont t'en vouloir (ou nous en vouloir) à mort. Tu sais où se trouvent les autres? Et eux, ils savent où nous sommes?

Tout en parlant, il observa l'aigle de son interlocuteur : celui-ci, s'amusant à voler contre le vent semblait tout joyeux à lutter contre le souffle.

Aretan avait constaté son retour dans les Terres de la nature. Ils marchaient tous deux comme bon leur semblait, car Aretan n'avait aucune idée d'où se trouvait le village le plus proche...
En entendant la question de son compagnon, il frémit, constatant qu'il n'avait pas de solution:
- Je ne sais absolument pas où ils se trouvent. Quant à savoir si les autes memebres vont m'en vouloir, je ne pense pas qu'ils vont me haïr plus que ça, car j'ai l'impression, d'après les dires de feu Le Doré, qu'ils ne s'encombrent pas de "faibles". Le Doré m'a dit qu'il était le plus faible d'entre eux.
Il huma l'air frais e passa la main dans ses cheveux. Fyllias volait plus haut dans le ciel, plus heureux que jamais. Ils avaient passé une grotte que le barbare avait regardé avec suspiscion, puis avaient continué la route un peu plus loin.
- Et pour répondre à ta dernière question, je ne pense pas que le chef des Six Griffes soit déjà au courant de la mort de Le Doré, et, même si il l'était, je doute qu'il puisse nous repérer si facilement.
Soudain, une parole de Maladar lui revint à l'esprit: " toujours protégé par une force mystique..."
Le chef des vampires savait peut-être déjà tout, et où ils se trouvaient à présent... En effet, cette puissance mystérieuse qui protégeait le vampire lui avait permis de prendre connaissance de tout ce qui s'était passé...
Aretan ne fit pas part de ses réflexions au barbare immédiatement, préférant ne pas l'accabler, car il était sûrement difficile d'assimiler autant d'informations nouvelles en si peu de temps... ( surtout pour lui XD )

(Merci c'est sympa XD)

Le vent soufflait toujours autant, toujours aussi fort et le barbare dut vraiment tendre l'oreille pour pouvoir écouter clairement ce que lui répondit le jeune homme. Non décidément, aucune piste ne semblait s'offrir à eux. Il faudrait continuer à chercher, interroger et fouiner sans relâche... En tout cas, même chez un groupe qui avait paru plutôt "uni", que l'un de ses membres disparaisse n'avait pas l'air de les inquiéter plus que ca. La loi du plus fort primait en toute circonstances... vraiment déplorable...

Un village apparut devant eux. Oh! pas un gros bourg mais un petit hameau ayant l'air sympathique et pas abandonné au vu des quelques cheminées fumant tranquillement et dont les volutes de fumées se dipersaient au hasard dans l'air. Il ne devait pas se trouver très loin : on pouvait le voir du versant de la colline : il suffirait de descendre et en quelques minutes on pouvait y être.
Le besoin d'alcool se faisant sentir et la faim aussi, le barbare proposa à Aretan :

- Tiens, voila quelques maisons. Je vais y remplir mes deux gourdes. Tant qu'on y est, tu veux que nous ramène quelque chose à manger? Ou bien ton aigle nous chassera du gibier?

En effet, le soir tombait et l'estomac du barbare s'ouvrait assez largement. Oh! Une jeune perdrix aurait pu faire l'affaire!

- Et puis j'en profiterai pour essayer d'obtenir quelques informations sur les monstres du coin...

Tout à coup, une idée vint à la tête du barbare et elle l'effraya quelque peu : était-il possible que les Six Griffes aient eu l'idée de recruter un autre vampire dans leur clan. Et si tel était le cas, Aretan fournirait-il autant d'énergie à le poursuivre que les 5 autres? Ne formulant pas tout de suite sa question, le barbare préféra rester silencieux : ils auraient bien le temps d'en discuter autour d'une quelconque viande à se mettre sous la dent.

En vue du hameau, Aretan se tendit. Il avait toujours une impression bizarre lorsqu'il approchait d'un quelconque village, d'une part parce qu'il n'aimait pas la foule grouillante et d'autre part parce qu'il les avait toujours évités, si bien qu'une image de rejet s'était imposée en son esprit.
Il entendit les paroles pleines d'intelligence du barbare (... c'est vrai pour une fois ;p... ) et répondit nonchalamment:
- Fyllias peut s'occuper de ramener quelques fruits et des poulets sauvages, et ça a souvent été mon repas de base depuis que je voyage avec lui. Mais un Traqueur est avant tout un chasseur, comme son nom l'indique, aussi bien d'homme que de gibier. Alors si tu veux, je pourrais faire un tour pour ramener quelque chose d'un peu plus gros, bien qu'un peu de poulet roti soit appétissant. Je te laisse choisir.
Il s'assit sur le surplomb de la colline et observa les maisons en bas:
- Ouais, demande ce que tu veux aux commerçants. profites en pour poser des questions sur les Six Griffes. Et si tu peux, renseigne toi sur ce qu'il en est de l'état actuel des choses de l'avancement d'Omlid et Koori sur Févlia. Ca a peut-être bougé...
Le jeune homme s'allongea, l'aigle sautillznt et piaillant joyeusement sur son ventre...

Ainsi donc, nul besoin de ramener de viande? Très bien, le barbare en était quitte pour faire contre mauvaise fortune bon coeur et se résigner à aller interroger les habitants du hameau tout en allant chercher des provisions de sa boisson favorite XD.
- Ecoute, je fais juste l'aller-retour en courant un peu, histoire de me dégourdir les jambes parce que marcher lentement comme nous l'avons fait, moi, ca m'a engourdi. Je ne serai pas très long. Pour la chasse, fait comme tu le sens le mieux : pour moi, même des fruits me conviendront.
Et laissant là le chasseur, il partit à une allure assez soutenue vers ce fameux hameau, distant de 2-3 kilomètres, nommé Napalthus. Il eut tôt fait de le rejoindre quand il s'arrêta brusquement à quelques dizaines de mètres de la porte d'entrée : les fumées qu'ils avaient aperçues du haut de la grotte ne provenaient pas de cheminées comme ils auraient pu se l'imaginer mais de plusieurs incendies et plus précisément de fin d'incendies... Autour des maisons en feu, on pouvait contempler un triste spectacle qui s'étendait devant les yeux d'un Eorthanes plus qu'ahuri : de toutes part, des gens couraient en roulant des yeux effarés, on pouvait en observer certains qui se lamentaient s'arrachaient les cheveux de la tête ; d'autres enfin, pleuraient à chaudes larmes en tenant près d'eux le corps d'un être qui leur était cher... Certains faisait même plusieurs pas à la fois...
Quand le barbare eut franchi la porte, il vit une femme surgissant d'entre les ruines, à moitié nue, la bouche en sang et le coeur sortant de son corps. Elle s'approcha avec peines et râles jusqu'à lui et se laissa tomber à ses pieds en murmurant
- Vampire... énorme...
- Un vampire? Comment s'appelait-il? articula difficilement le barbare devant une telle boucherie
- La...phah...til... gris
- Laphahtil le gris? et la jeune femme aquiesca
- A-t-il déclaré qu'il appartenait au Six Griffes? la fille remua la tête de nouveau et expira, s'écroulant dans une marée de sang.

Bon eh bien, il était venu pour obtenir des nouvelle de la bande aux Six Griffes, il en avait reçu et pas des meilleures! Mais depuis quand était-il arrivé? Pas longtemps, à en juger le nombre de personnes encore survivantes à des blessures aussi ignobles. Il ne pouvait donc pas être bien loin.
Dès lors, une seule idée passa dans la tête d'Eorthanes : prévenir Aretan du carnage. Et il courut à en perdre haleine au point de rendez-vous qu'ils s'étaient fixés tout en criant tout les trois pas le nom du Traqueur...

Aretan avait envoyé Fyllias chercher quelques fruits pendant que lui-même se emttait en route pour aller chasser quelque gibier, lorsqu'il entendit les cris de son compagnon. Il ordonna à Fyllias de continuer ce qu'il faisait et de ne pas s'inquiéter.
Puis il aperçut la silhouette de son ami arriver à toute jambe vers lui, pas très loin du village. Surpris, il dégaina Aigala et courrut à sa rencontre. Que puvait-il bien se passer de si inquiétant pour qu'il revienne si vite et si agité? peut-être n'y vait-l plus d'alcool en ville, et que le mercenaire ne pouvait pas supporter de ne plus boire avant encore quelques temps [ ;p ] ... Ou alors était-ce bien plus grave...
Arrivé à sa hauteur, il l'interrogea:
- Qu'est-ce qui te prend à beugler comme ça ? Tu as vu un fantôme? C'est une ville de morts-vivants? lança-t-il ironiquement.
C'est alors que des cris lui parvinirent depuis le village. Son visage s'assombrit immédiatement:
- Que s'est-il passé?

Eorthanes eut l'impression d'avoir couru pendant plusieurs heures lorsqu'il vit enfin Aretan se dressant devant lui, toutes armes dégaînées sans son aigle. Enfin! Il ne s'était passé que quelques minutes bien que le barbare ressentisse un sentiment d'épuisement.
- Une ville de morts-vivants? T'en es pas si loin que cela min tiot! Les Six Griffes ont encore fait parler d'eux et le village ressemble plus à un brasier sanglant plutôt qu'à un gentil hameau du coin.
Le mercenaire s'arrêta un instant pour reprendre son souffle et continua son récit.
- Un dénommé Laphahtil est brusquement apparu et a détruit tout ce qu'il a pu. Et vu le nombre de personnes encore en vie, je dirais que ces événements sont récents.
Et tirant soudain le bras de son compagnon, il ajouta
- Vite, tu as encore le temps de sauver quelques vies. On repart et tant pis pour le dîner!
Un doute survint à l'esprit d'Eorthanes, le Traqueur laisserait-il ce village en ruine pour saisir la mince chance qu'il possédait d'en finir avec un deuxième membre du clan? C'était inhumain mais envisageable au vu de la personnalité sombre et renfermée du Traqueur, on pouvait croire que celui-ci ne laisserait pas s'échapper l'occasion...
Une autre possibilité était envisageable : les Six Griffes, avertis de la mort du Doré aurait pu aussi détruire ce villae devant leurs yeux par provocation... Et là, nul doute que les deux hommes seraient attendus et pas uniquement par l'un d'entre eux, mais par le reste du groupe tout entier...

Aretan entendit les propos de son ami. il le tirait à présent par la manche. toutes les informations s'inséraient et remuaient dans sa tête pour former une sorte de sentiment quasi incompréhensible pour le jeune homme lui-même... Il tourna lentement la tête vers son ami et enleva son bras d'un geste raide. les vaisseaux sanguins de ses yeux virent leur couleur rouge s'emplifier, et le visage du Traqueur s'assombrit...
- Laphahtil tu dis... Un des Six griffes... On ne peux pas partir comme ça...
Il grogna sans s'en apercevoir. Tuer. le mot qui était son maître à ce moment là. Sa haine et sa colère se rallièrent en une ombre de sentiments qui l'envahit à l'instant même où il avait entendu le simple mot de Six Griffes. Au loin, Fyllias sentit le trouble intense de son maître, un trouble aussi puissant que lorsqu'ils avaient combattus Le Doré...
Aretan ne put contenir lucidement sa colère, le mal s'emprunt un instant de son corps, formant une aura noire tout autour. Il écarta du bras son compagnon et s'avança lentement vers le village.
- je ne permetterai pas qu'ils massacrent d'autres innocents! Je vais tuer ce Laphatil, et permettre ainsi aux survivants de reconstruire leur village, me permettant ainsi à moi-même d'imposer ma vengence à ces foutus vampires...
Il continua d'avancer, dans le vent qui se faisait plus violent:
- Tu ne peux pas m'en ampêcher, Eorthanes... Et ne craint rien, je suis sûr que Laphatil a été envoyé seul pour nous retrouver... Car leur chef a ressentit la mort de Le Doré, ainsi que l'aura de ses meurtriers...
Il s'arrêta un moment et sourit:
- j'ai bien dit " ses", car tu es compris dedans, ami. Que tu le veuille ou non, tu es impliqué dans mes affaires, et dans la lsite noire des Six griffes... Fuir ne te servira à rien, car ils te retrouveront...
Son sourire s'effaça, et il poursuivit sa route lente:
- je les éliminerai un à un... Viens avec moi. A présent, nous ne pourrons survivre que tous les deux!
Sans l'attendre, il se mit à courir vers le vilalge, l'aura noire laissant quelques trace de fumée noire derrière lui...

Ca y était Eorthanes avait deviné juste. Malgré le premier sentiment qu'il avait eu en voyant Aretan se diriger vers le village, il n'en comprit que mieux que ce n'était, hélas, pas pour sauver les vies des quelques moribonds mais pour régler son compte au deuxième de la bande.
Plus il courait auprès de lui, plus l'aura qui entourait le jeune homme s'épaississait. Seule une lueur se dégageait du Traqueur : celle de la broche claire, lumineuse et immaculée.
Aretan semblait tellement sombre que même quand son aigle revint se jucher sur son épaule, il ne l'aperçut même pas, n'esquissant aucun geste d'amitié, et ne prononçant aucune parole réconfortante. Le barbare devait maintenant marcher à vive allure pour soutenir le pas de son compagnon. Il ne fallait surtout pas qu'il s'enferme dans cette espèce de solitude! Il fallait lui dire quelque chose, n'importe quoi...

- Allez, si tu pars au combat dans cet état d'esprit là, c'est eux qui auront gagné! Ils sont en train de te détruire et tu te détruis en t'assombrissant comme cela!

Il continuèrent à vive allure jusqu'au village où le même spectacle s'offrait à leurs yeux que celui des quelques minutes auparavant... Tout nétait que sang, flammes, pleurs, folie...

- S'il te plaît, fais quelque chose pour ces hommes qui souffrent...

Il n'y a qu'une chose à faire, Eorthanes... Tuer ce vampire. Trouvons-le. Il respirait de moi en moins fort, son ton dégagé devenait embrumé par la bile (désolé mais bon -_-') et ses yeux verts se pigmentèrent d'un rouge vif inhumain. L'attente devenait pour lui interminable, il devait trouver le vampire et le tuer, c'était la seule et unique solution, quoi qu'on lui dise, quoi qu'on lui fasse, il n'hésiterai plus... Aigala vibra d'une manière inquiétante: la lame bénite sentait les limites du mal qui se rapprochaient...
Aretan vit son aura noire grandir. machinalement, et c'est un geste qu'il avait appris à ne plus remarquer, il passa la main sur la broche d'émeraude ( elle t'intéresse cette broche, hein ? ;p ). Un flash lui apparut, un visage, qu'il semblait, l'espace de sa colère, avoir oublié... La femme qui l'aimait et qu'il aimait en retour... Pourquoi s'était-il mit dans cet Etat? Il reprit conscience de ses actes demanière brutale et constata les cadavres qui jonchaient le sol et le feu se répandant parmi les habitations. Comment avait-il pu ignorer cela ? l'aura noire se dissipa peu à peu, ses yeux redevinrent normaux, et son visage retrouva sa quiétude. Il se tourna vers son ami et balbutia, s'arrêtant brusquement:
- excuse-moi, je... j'étais perdu...
Il prit conscience que Fyllias manifestait une larme qui coula sur sa joue gauche et qui prit la forme de la mystérieuse cicatrice de son mître, ainsi que sa position. Il l'avait accompagné pendant un bref instant de l'autre côté des limites entre le bien et le mal...
le jeune homme en prit conscience et le remercia profondément. l'aigle s'envola pour reconnaitre les lieux, et trouver le vampire:
- Fyllias va trouver ce Six Griffes pour nous. Il faut néanmoins l'empêcher de nuire...
Puis il s'assit sur un bloc de pierre et passa la main dans ses cheveux gris, confu...

Les paroles du barbare donnaient donc l'effet de faire mouche : le Traqueur s'immobilisa et les lourdes volutes de fumées noire s'estompaient rapidement : dans quelques secondes, il n'y paraîtrait plus. Heureusement, d'ailleurs car pas mal d'habitants commençaient d'affluer vers eux. Certains avaient reculé devant tant de noirceur. Normal! Ils avaient sans doute pensé que ces deux étrangers étaient venus pour les achever. Il faut dire qu'Aretan faisait peur à voir : rien que son regard aurait pu jeter un courant d'air glacé dans le corps de n'importe qui l'aurait croisé. Des yeux qui avait rougis... un peu comme celui de ces clients des tavernes qui avaient un peu trop forcé sur le rhum mais avec un éclair maléfique. Enfin bast! Ici, nul n'était besoin de se poser des questions sur les yeux du dresseur d'oiseaux mais de secourir les blessés et d'éteindre les incendies.

- Ecoute, essaie de guérir le plus de gens que tu peux, moi je vais essayer de rassembler des hommes encore valides pour éteindre tout ca...

Il venait de repérer un lac plus en profondeur mais seul, il n'arriverait à rien. Il se mit ainsi à courir à travers les ruines pour trouver des seaux des hommes capables de les porter. Il chercha ainsi pendant quelques minutes et à forces de cris, de beuglements et d'appels, il parvint à réunir une quinzaine d'hommes qui partirent tous ensemble vers ledit lac.
Dans le groupe personne ne parlait, personne n'osait prendre la parole. Tout le monde se fiait au conseils et aux ordre de "l'homme à l'épée" ainsi qu'il l'avait nommé. Mais hélas, le vent tournant, les flammes prenaient de l'ampleur et les hommes malgré leur nombre sans cesse augmentant (ils en étaient arrivés à trente) devaient batailler fermes.
Certains avaient vu leur maison s'effondrer sur eux avant d'avoir compris ce qu'il se passait et sortaient progressivement de leurs ruines... Mais tous semblaient soudés dans l'espoir de sauver ce qui restaient des décombres de ce qui avait été leur village...

Aretan acquiesa, et s'occupa d'une majorité des blessés, en temres de rapides premiers soins. Il avait réussit à catalyser suffisamment de lumière en lui pour effectuer ces opérations, bien qu'il dut lutter quelque peu avec certains " patients" qui se débattaient dans la douleur. Il ne put néanmoins guérir les personnes à qui l'on avait sorti les organes du corps et autres, les blessures étant trop grave et hors de ses toutes jeunes capacités de Traqueur. Fyllias revint finallement sur l'épaule de son maître, et luo mentionna de la présence d'un groupe d'individus de l'autre côté du hameau, qui s'apprêtait à partir. le jeune homme dégaina subitement Aigala dans son éternel tintement métallique, et partit immédiatement en courant dans la direction opposée à celle qu'ils avaient empruntée pour entrer dans le village, laissant Eorthanes aider les villageois à éteindre l'incendie: il avait déjà bien assez de travail, ce n'était pas la peine de le tourmenter avec le reste...

Aretan arriva rapidement sur les lieux. Il y trouva cinq individus vêtus de longues toges noires à capuche, qui étaient de dos. Il attira leur attention:
- Lequel d'entre vous est Laphahtil ?
Tous se retournèrent. leurs visages étaient dissimulés dans l'ombre de la capuche, mais l'un d'eux dépassait les autres d'une courte tête. Fyllias se mit en garde et ordonna à Fyllias de prendre de l'altitude, pour préparer un vol en piqué.
les hommes, visiblement impassibles, ne frémirent même pas. Les quatres plus petits sortirent chacun une sorte d'épée faite de la même matière que celle de Le Doré mais bien plus petites. Ils s'avancèrent sans un mot et enlevèrent leur capuche. Ils n'avaient pas le teint pâle des vampires, et semblaient vraisemblablement humains, bien que couverts de cicatrices au visage et dotés d'une coupe de cheveux particulière, une sorte de crête ( je vous rassure, c'est encore pire que les punks, de par la taille et le volume des cheveux ) d'une couleur à chaque fois déifférente. l'un était blanc, l'autre jaune, un autre bleu et le dernier rouge. Il se ruèrent alors sur le jeune homme dansu n mouvement uniforme. Celui-ci fit quelques saltos en arrière, et évita trois attaques. il para la dernière in extremis. Il grogna et renvoya voler la lame de l'adversaire derrière son dos. L'homme ne frémit pas et tenta de décrocher un droit au visage du jeune homme qui s'exclama, sûre de lui:
- Amateur...
Il baissa sa lame qui rencontra la trajectoire du poing de l'homme. ce dernier sembla avoir donné une grande puissance dans son poing, car lorsqu'il rencontra la lame imbrisable, un craquement se fit entendre et il se mit à hurler de douleur. Alors que les trois autres bondirent de nouveau, Fyllias exécuta son piqué et stoppa net un des adversaires en arrivant toute serres ouvertes sur son visage, lui crevant un oeil et lui lacérant la joue d'autre part. L'aigle reprit son envol, alors qu'Aretan bloqua la lame du blanc pour mieux esquiver le rouge en sautant par-dessus le blanc. Il termina sa figure en se retournant brusquement avec sa lame afin de trancher le corps du blanc en deux. Il emporta la tête du jaune au passage. les deux morts s'effondrèrent, tandis que le bleu se tenait le visage entre les mains en hurlant de douleur et de colère, et que le rouge se repositionnait. Aretan esquissa son fameux sourire de complaisance...
Aretan fit quelues bonds en arrière et se retrouva devant la bleu qui se remettait à peine de ses souffrance. Il lui traversa impitoyablement le coeur. puis Fyllias attérit sur le crâne du dernier survivant de l'attaque, et commença à le scalper ( désolé des détails gores ;p ); le sang se mit à couler sur le visage de l'homme qui se mit à genoux, âchant son arme. Le jeune Traqueur n'hésita pas: il lui transeprça le corps de part en part. il seffondra au moment ou le jeune traqueur se remit face au dernier du groupe, en position, et quand Fyllias se posa sur son épaule, les serres en sang. Il sourit:
- Montre-toi.
Une voix glaciale sortit de l'ombre de la capuche:
- je te félicite d'avoir tué mes hommes pourtant si bien entraînés...
Il enleva sa capuche, et dégaine une lame similaire aux précédentes. Son visage était plutôt beau. les traits fins, les longs cheuveux bruns ondulés, le visage bien formé... De plus il n'avait pas une taille aussi démesurée que Le Doré... Ses yeux aussi étaient différents, ont eût dit qu'ils étaient semblables à des yeux de réptiles...
- ...mais ce ne sera pas pareil avec moi, finit-il. Je suis bien Laphahtil Le Gris, dit-il en dévoilant ses longues canines d'un gris métallique...On m'a chargé de te tuer, Aretan Guldan, et de détruire ce village, ainsi que de tuer Eorthanes Parmès. le village, c'est fait, on peut considérer que je t'ai réglé ton compte... Et je suppose qu'Eorthanes ne va pas tarder à rapliquer aider son ami... Allons-y veux-tu, j'aimerai rentrer de mission rapidement...
Le jeune homme se mit en garde et lança:
- Tu ne rentrera jamais de mission...
Son sourire de complaisance aux lèvres, il s'apprêta à lancer le combat...

On avançait, progressivement lentement, très difficilement parfois, mais on avançait. Désormais, le plus dur était accompli : l'incendie était maîtrisé et à peu près tout le monde était sorti des ruines... enfin en bon état : le barbare n'avait aucune idée du nombre de corps brûlés, calcinés ou réduits en cendres. C'était maintenant une centaine d'hommes qui bataillaient ferme, l'oeil humide, le visage tendu, la bouche serrée, qui tentaient encore de ramener quelques survivants, et le cas échéant poussaient des cris de joie ou des hurlements douloureux quand le survivant ne l'était plus ou qui faisaient leur possible pour lutter contre les flammes... Leur courage et leur ténacité eurent raison du feu : au bout d'une vingtaine de minutes et malgré le fort vent d'est, les flammes s'affaissaient pour ne devenir que des ridicules flammèches inoffensives... Bon une bonne chose de faite.

Quand toutes les maisons furent fouillées de fond en comble, Eorthanes repartit à l'entrée du village où tous les blessés affluaient venant de toutes part, rampant, suppliant à travers leurs blessures et râlant, expirant avec des bouts de chair, de muscles, d'os ou de tripes leur sortant de la peau. (t'as vu, ya pas que toi qui sait faire du gore ;p) A présent, tout était redevenu calme. On entendait les gémissement de douleurs de certains, à peine remis de leurs blessures (et il faudrait pas mal de temps avant que celles-ci ne se referment), les cris, les pleurs et les sanglots d'autres tenant contre eux les cas trop critiques incurables et les soupirs d'agonie de ces derniers... Ainsi donc, Aretan n'avait pas réussi à guérir tout le monde... Cela était sans doute dû à son jeune âge et à son manque d'exp... ARETAN! Où était-il passé?

Devenant soudain hagard et une inquiétude nouant son ventre, Eorthanes courut à travers les rues, interrogeant les passants, l’œil fou, la langue haletante. A tous, il posait la même question :
- Dis, l’homme qui m’accompagnait, tu sais où il est parti ?
Mais nul ne pouvait lui répondre. Au bout de cinq minutes (interminables cinq minutes !), il rencontra un jeune paysan qui lui indiqua :
- Oui Monseigneur (le mercenaire tressaillit à cette appellation… mais bast ! Il n’avait pas de temps à perdre avec ces futilités). Je l’ai vu partant avec un oiseau, un aigle je crois.
- Mais OU sont-ils partis ? hurla presque Eorthanes en empoignant son interlocuteur.
- Hé bien, par la porte Nord Monsieur répondit l’homme en désignant en effet une des portes du village. Votre compagnon semblait fort soucieux et avait dégainé sa dague…
- Ah merde ! Pourvu qu’il n’ait pas fait quelque sottise, ce jeune étourneau ! Merci, j’essaierai de te rendre cela !
-Je suis à votre…
Mais le barbare n’écoutait déjà plus ! Il se précipitait à la poursuite du Traqueur. Sans aucun doute, celui-ci avait rencontré le Gris, ce Six Griffes et s’il partait tout seul contre lui, il risquait encore de mettre les pieds dans le plat. Il ralentit soudain le pas : quatre cadavres en longue cape jonchaient le sol. Le barbare ne put retenir un soupir de soulagement : si Lahpahtil avait été ici, il serait venu seul. Mais alors où demeurait son compagnon ? Y avait-il un cinquième homme ?

Des éclats de voix lui parvinrent à travers les fourrés. Il écarta doucement une branche et aperçut son compagnon discutant avec un homme, le fameux cinquième homme. Qui était-il ? Le barbare n’en savait rien, il n’avait rien entendu de ce qu’avaient prononcé les deux adversaires. Ce ne pouvait être Lahpahtil : ces traits, si beaux qu’ils rappelaient ceux d’un elfe, cette chevelure blonde… Tout cela ne pouvait pas être le physique d’un vampire. Il observa Aretan en train de s’armer et avec son même sourire doucereux. Le Traqueur déclara quelque chose que le barbare n’entendit toujours pas. Enfin bon ! un combat ? Eorthanes était partant ! Sortant son épée, il surgit des fourrés en hurlant et fonça sur l’adversaire (sans savoir de qui il s’agissait donc : il était tellement énervé, qu'il n'avait même pas repéré les yeux et les canines de cet adversaire!), avec une position de berserk, tactique sauvage augmentant l’attaque et la vitesse au détriment de la défense .

[HRP] je suis mort de rire comment ton personnage arrive dans le tas ;p pis bravo pour le gore ;p [HRP]

Aretan eut un mouvement de surprise en voyant son ami surgir des fourrés en beuglant et en fondant droit sur Le Gris. Ce dernier haussa les sourcils d'un air hautain, et esquissa un sourire pincé. L'attaque du brabare était furieuse, tandis que lui visait dans la finesse... Il décrivit un mouvement avec sa leme et lança calmement:
- Les crocs du reptiles ne vont faire qu'une bouchée de toi... Eorthanes Parmès!!
Une onde de lueur verte émergea du mouvement de la lame du vampire et fila droit vert le buste découvert du barbare... Aretan vit immédiatement cette attaque éclair et se rua en travers de sa trajectoire pour placer la lame en travers. le barbare le percuta de pleine fouet, ce qui le fit se pencher en avant:
- Eorthanes!
L'onde verte passa outre la lame du Traqueur qui poussa violemment son ami en déséquilibre sur le côté pour lui éviter de finir en tranche. L'attaque, de nature magique, n'avait pas pu être parée par le jeune homme, qui ne venait de découvrir ses capacités que depuis peu de temps... Il se contortionna in extremis et ne se fit qu'entailler l'avant bras... Il sourit au vampire:
- Il est hors de question que tu me prenne un ami, après m'avoir pris ma famille.
Il se releva et pointa sa lame en direction de la tête de l'adversaire:
- Allons-y!
Il se mit en garde et se rua sur l'ennemi. L'attaque fut parée aisément. le vampire émit un rire douteux avant d'envoyer un crochet en pleine tête du jeune homme qui recula de quelques pas, et pointa sa main dans sa direction:
- Il est temps de mourir, jeune Traqueur...
De longs jets de foudre émanèrent du bout des ongles et frappèrent de plein fouet le Traqueur qui s'envola, toujours foudroyé, à quelques mètres. la foudre ne le quitta que lorsqu'il attérit durement sur le sol. Il gémit, un peu de fumée s'échappa de ses vêtements, puis il se releva en titubant, l'arme à la main:
- M...Merde... Si je ne parvient pas à parer ses attaques magiques, c'est fini pour moi... je vais attaquer et en finir rapidement...
Demon blood claw!
Il se mit en position de fente et traversa la moitié de la distance qui le séparait de son adversaire à une vitesse incroyable. Le Gris esquissa un sourire démoniaque:
- Il faudra faire mieux...
Il renvoya une deuxième série de foudre et envoya voler le jeune homme à une dizaine de mètres, dans la douleur...
Il se releva péniblement. " Il a stoppé mon Demon blood claw... Il m'a vu arriver... C'est incroyable..." Il gémit en faisant quelques pas, et se remit en garde, prêt à attaquer... Le vampire se mit à rire doucement...

[HRP] Je t'avais prévenu : intelligence ===> 9, sagesse ===> 7. Et puis,buste découvert... je suis en armure je te rappelle!![/HRP]

Poussé par le jeune Aretan, le barbare ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait. Ce n'est qu'en trébuchant sur le sol, vivement poussé par le traqueur qu'Eorthanes réalisa qu'une sorte de projectile magique lui avait été envoyé et que sans l'aide de son compagnon, il l'aurait reçu de plein fouet. Il réalisa tout d'un coup qu'il était parti négligemment, laissant son buste à découvert : tout en courant frénétiquement à travers les rues du hameau dévasté, il avait négligé de fermer correctement son armure! Un comble! D'une poussée, il se redressa sur ses jambes et découvrit avec horreur l'horrible spectacle qui s'étendait devant lui : son ami venait de lancer sa charge dévastatrice et arrivait comme un boulet de canon sur l'ennemi qui se tenait devant eux et celui-ci, loin de se prendre une attaque de fou furieux se décala et lança une deuxième charge de foudre sur l'assaillant qui se la reçut en pleine face. Du sang coulait sur son front et il se releva péniblement...

Le barbare hurla un chant de guerre avant de repartir à l'assaut, un petit peu moins rapidement cependant... Il était dans une rage indscriptible : non pas parce que son allié était touché, mais furieux d'avoir été aussi facilement berné, il éprouvait la rage de l'impuissance face à quelqu'un qui avait une telle rapidité... Arriver au corps à corps, il fallait arriver au corps au corps et le mage, cette vermine ne pourrait plus rien tenter contre lui : sa dague ne possédait pas une aussi longue portée que clle de son épée.
- Aretan! Couvre moi! Balance lui tout ce que tu peux!
Et il avança, sans vérifier si la personne concernée avait entendu ses conseils en marchant assez rapidement, pas trop toutefois pour pouvoir voir venir les assauts foudroyants de l'inconnu. Un arriva sur lui à la vitesse d'un boulet de canon et sans un rélexe désespéré d'Eorthanes, celui-ci l'aurait transpercé de part en part!
Ca y était! Le mercenaire était arrivé à trois-quatre mètre de l'ennemi. Il ne suffirait que d'une trombe et il volerait comme une crêpe!
- Ton nom! Je veux savoir qui je tue!

[HRP] hin hin pour sûr mais buste découvert ne veut pas ofrcément dire sans protection, car je parlais de ta garde ;p[HRP]



Aretan vit son compagnon se remettre sur pied et de manquer de peu de se faire tuer par la vampire. Il entendit son appel et aussi la question posée à l'individu. Le jeune homme réagit immédiatement: Eorthanes n'avait jamais vu le vampire et n'étais pas là au moment des présentations!
- Eorthanes! C'est Laphahtil!
Puis il s'avança, l'arme au point, prêt à aider son ami. mais celui qui devrait l'achever ne serait que et uniquement lui... Il se rua sur le vampire, qui distrait par le retour du barbare, ne s'occupait plus de lui:
- Ne regarde jamais ailleurs pendant un combat, lui lança-t-il, surtout contre nous!
Le Gris tourna la tête au moment où Aigala lui tranchait le bras. Une marée de sang noir fut libérée par la rupture des vaisseaux sanguins et des tendons ( ;p ) et il hurla à l'agonie. Il venait de perdre sa lame et Eorthanes pourrait alors le mettre hors d'état de nuire, pour laisser à Aretan le libre goût de sa vengence et de l'achever...
le jeune Traqueur vit le sang de l'adversaire disparître petit à petit au contact de l'air, ce qui lui expliqua immédiattement le fait que Le Doré n'ait précdemment pas laissé de sang sur la lame de son épée... mais cette révélation n'en creusait que davantage le mystère...
le jeune homme croisa un instant le regard fou et meurtrier que Le Gris lui adressait. Il lui sourit avec complaisance et joie: la mort de cet individu lui ferait plaisir, vraiment plaisir...

[HRP] meeeeeuh! ;p [/HRP]

La lame en l'air, Eorthanes attendit la réponse avec un air farouche, le regard perçant. Qui avait été aussi inconscient de s'être attaqué à un Traqueur et un barbare à coup de ridicules lancers de foudre? L'air méprisant, il lui lança "Sale mage de mes deux!" et lui cracha au visage.

- Eorthanes c'est Lahpahtil!

La phrase tourna dans sa tête partit, revint et sonna plusieurs fois et repartit comme un écho. Le tout avait duré trente secondes à peine, et pourtant, il eut l'impression que plusieurs minutes (et des longues) s'étaient écoulées. A peine eut-il le temps de se remettre en position de combattre, avec une rage décuplée qui plus était, qu'un bras tombait à ses pieds. Un bras duquel coulait un flot de sang noir qui petit à petit qu'il entrait en contact avec l'herbe et l'air disparaissait. Un vampire, même avec un bras coupé restait dangereux : quelques secondes suffirent au mercenaire pour se remettre de toutes ses émotions. Quelques secondes fatales puisqu'un autre trait de foudre avait jailli du majeur de la main gauche de l'ennemi. Sans un réflexe désespéré du barbare pour se jeter au sol, celui-ci l'aurait sans doute traversé de part en part. Au sol, le guerrier fit un tour sur lui-même avec son épée au bout des bras. Et qu'y avait-il au bout de cette épée? Devinez! Les pieds de Lahpahtil (extrodinairement grands pour un individu de cette taille)!
Le tour complet de la lame eut pour effet de trancher net ces pieds de l'individu desquels jaillit un autre flot de sang noir répugnant dont une goutte... perla sur la main d'Eorthanes...

Que se passait-il? Cette froideur qui envahissait d'un coup son membre? Et cette main qui semblait tomber sans fin. Il lâcha son épée et regarda avec stupeur sa main paralysée par le sang du vampire. Il foudroya l'ennemi des yeux et annonça à Aretan
- Tue-le! et il s'effondra

Aretan assista aux prouesses de son compagnons et à la manière avec laquelle il avait réussi à mettre à terre leur ennemi commun en lui tranchant les pieds tout en évitant son attaque. Il fut surpris de remarquer un certain engourdissement dans la main du barbare qui avait laché son arme, et n'en connaissait pas la nature. Ni même celle qui le fit s'évanouir aussi rapidement, alros qu'il n'était qu'à peine amoché... Mais il ne se le fit pas dire deux fois lorsqu'Eorthanes le somma d'achever la bête: il s'en occuperait de suite.
Il regarda avec mépris le vampire au sol qui grognait de douleur et de rage. Ses yeux réptiliens perdaient sans cesse de leur diamètre tandis que ses dents perdaient leur couleur grise pour jaunir. Il pointa sa lame au niveau de son coeur et lui déclara promptement:
- Ta mission s'arrête ici. Je transmettrai ton échec à ton supérieur...
Dans un cri déchirant mêlant joie, haine, peur, vangence voir compassion, le Traqueur plongea profondément sa lame dans le coeur du vampire qui ne cessa de le regarder en buglant à la mort que lorsqu'il disparut dans une nuée de ténèbres. Le jeune homme rangea Aigala le sourire aux lèvres: il n'en restait plus que quatre... Une maléfique lueur rouge passa dans ses yeux vert l'espace d'un bref instant, puis il accourut aux côté de son compagnon qui semblait s'être quelque peu tiré de son coma passager:
- Eorthanes! Que t'es-t-il arrivé? Tu n'as pourtant pas été blessé!
Il lui donna quelques claques pour le stimuler ( ça fait méchamment bien ;p ) puis attendit sa réaction...

Quelque temps après son évanouissement, le barbare reprenait ses esprit, son souffle et sa gourde vide qui était tombée à quelques mètres. Sa main se mouvait encore difficilement, ses doigts et ses phalanges aussi. Son cerveau aussi, mais bon, ca c'était assez habituel. Du vampire, il n'y avait nulles traces. Le jeune homme en déduisit (fort logiquement) que celui-ci avait été achevé par des moyens plus propres qu'un sort ou autre bêtise du genre. Que son âme soit damnée à jamais dans les profondeurs du Tartare! pensa-t-il avec vigueur. Puis, il se remémorra sa crise passagère, sa main engourdie, son évanouissement. A quoi cela avait-il été dû? A la faim qui le rongeait? Impossible! Le barbare avait déjà connu plusieurs fois des disettes de plusieurs jours. Le manque d'alcool? Possible mais ce serait vraiment bizarre. Non! Il fallait revenir quelques secondes avant. Sur sa main encore endolorie, il vit une sorte de plaie se refermant légèrement, seule trace de la goutte de sang du Gris. Oui, il s'en souvenait maintenant! Tout lui remonta au cerveau. La goutte perlant de la blessure du vampire et venant s'enficher (il ne savait par quel moyen) dans sa main.
Aretan venait tout d'un coup à lui et commençait à le frapper au visage.

- Hé c'est bon gamin! T'acharne pas! C'est pas encore aujourd'hui qui me verra mourir. C'est ce maudit vampire. Du sang est tombé de sa plaie et une goutte sur ma main... Enfin, ca commence à aller mieux maintenant.
Dis, au cas où ce serait possible, cette goutte de sang, m'a empoisonné, brûlé, apporté une malédiction ou quelque chose du genre ou bien est-ce-qu'elle s'est simplement volatilisée?

Eorthanes avait prononcé le tout d'une même voix traînante, plus lente que d'habitude. Il allait sans doute conserver des séquelles de l'événement. Difficilement, il se remit debout, rammassa son épée de la main gauche et réessaya de faire quelques mouvement de sa main droite. Il y parvint péniblement. Bon pas grave, on verrait cela.

- Et de deux. Si je compte bien, il en reste encore quatre non?

Aretan fut étonné de voir l'engourdissment général du barbare, mais sourit lorsqu'il le vit reprendre un peu de poil de la bête. Il réfléchit un moment à sa première question, puis affiche une mine perplexe:
- Eh bien si en effet le sang s'est évaporé dans l'air, ça ne peut pas te faire de mal, à part cet anésthésie passagère...
Puis son air s'assombrit, et il passa sa main sous le menton, avec un air inquiet:
- Mais si la goutte de sang a filtré à travers tes vaisseaux sanguins, ça risque d'être problématique. Attendons de voir, car je dois te dire que l'origine de leur sang étrange m'est totalement inconnue. Si il le faut, je te guérirai, mais en attendant je préfère attendre, car si ça se trouve, ça peut très bien te prodiguer un surplus de force physique ou quelque chose comme ça.
Puis il sourit, au moment Fyllias attérit sur la tête d'Eorthanes en piaillant:
- Fyllias semble t'avoir adopté! Il en reste quatre en effet. Ca ne fait que peu de temps que nous voyageons ensemble, mais tu en as peut-être déjà assez! Tu as le choix: soit tu part de ton côté, avec la crainte du sang mystérieux, et avec les Six Griffes aux trousses, car je te rappelle qu'ils t'ont aussi dans leur liste noire; soit tu continue avec nous, avec la chance d'avoir à la fois un allié et un guérisseur!
Il s'arrêta un instant, fixant le barbare puis reprit:
- Quant aux quatre autres, je pense qu'ils ne vont plus commettre la même erreur, et ne vont pas venir directement nous affronter. Ils vont se préparer, et ce sera à nous de les trouver... Mais ça c'est si nous restons unis. Si nous nous séparons, nous en auront chacun un à nos trousses, car seuls, nous avont deux fois moins de chance de les vaincre...
Il le regarda d'un air machiavélique: il ne voulait pas qu'Eorthanes parte maintenant, car c'était depuis longtemps son seul compagnon, après bien sûr la jeune femme qu'il aimait... Et avec ces arguments, il était presque certain que le barbare le suive et reste avec lui jusqu'à l'éradicatio des meurtriers de ses parents...

Eorthanes contempla avec un peu de regret sa main toute engourdie et tenta de faire quelques mouvement à l’épée de sa main gauche… Mouais, pas très convaincant. Il réessaya une deuxième fois, essayant de tenir son épée de la meilleure position possible (ou plutôt de le moins mauvaise possible) mais renonça très rapidement : la bestiole apprivoisée du d’Aretan s’étant posée sur ses cheveux et piaillait joyeusement, un mouvement maladroit aurait été inopportun et le barbare avait plus de chances de blesser l’oiseau que de produire un bon geste. Rangeant donc son fer, il caressa machinalement Fyllias.
Quelle bizarre incident venait de lui tomber dessus ! L’incertitude est pire que la tuile disait on ne sait quel philosophe de Nelta. Ce n’était pas faux. Boarf tant pis, il en avait vu d’autres et puis ce n’étaient pas deux minuscules gouttes de sang qui allaient changer quoi que ce soit… C’est pourquoi il prononça sans élever la voix ni manifester d’étonnement
- Donc, si je comprend bien, il peut m’arriver n’importe quoi : une défaillance soudaine, un accroissement de ma force, un engourdissement total de tout mon corps ou bien même que je devienne comme celui que nous venons de tuer… Hé ben si c’est pas charmant tout ça… Attendons-donc et essayons de vivre avec…

Et en entendant la suite des paroles du Traqueur, il s’efforça de sourire. Cela se sentait, celui-ci avait besoin de compagnie. Il avait sans doute connu la solitude depuis la mort de ses parents et avait passé le plus clair de son temps tout seul à rechercher ces monstres. C’est sûr que vivre dix… non douze ans tout seul, c’était vraiment pas amusant : il le savait, il avait expérimenté cela aussi, mais durant un laps de temps plus court…
- Je suppose que je n’ai pas trop le choix au vu des arguments que tu me proposes. Je continue la route avec toi. J’espère que nous trouverons d’autres allié parce que vu que nous avons eu du mal à deux rien que pour celui, si ils se ramènent à quatre sur nous…Et il baissa la tête, n’osant pas aller plus loin… quelle idée aussi, de foncer sans réfléchir sur un vampire (mage qui plus était)… mais bon, il ignorait tout de sa véritable identité à ce moment là… Enfin bon, ce qui était fait était fait, inutile de revenir dessus.
- Bon on retourne au village pour voir où ils en sont ?

Aretan toisa le sourire de son compagnon, ne cromprenant pas la signification de ce qui était en réalité une grimace tordue ( sans doute une rechute de ce que nous appellerons le syndrome du mystérieux sang soit sms ) puis rangea Aigala dans un geste prompt. Puis il écouta les réflexions du barbare, et répondit:
- je sais que je suis plutôt mal placé pour arler à la place des Six griffes, mais je ne pense pas qu'ils viennet à quatre pour ce qu'ils considèrent pour l'instant comme un léger désagrémment.
il s'arrêta, ferma les yeux, et lui lança un sourire complaint:
- Il ont pris conscience de la menace... mais je pense que le chef me sous-estime encore trop... Le mieux serait de les rechercher et de les trouver avant qu'ils ne nous trouvent...
Il regarda le barbare d'un oeil inquisiteur et soupira:
- Je sais que tu vas me dire qu'au final, le résultat sera le même, mais si nous les trouvons avant eux, il y a des chances pour que nous ayions un avantage non négligeable...
Il le regarda encore une fois, et se moqua ouvertement mais amicalement de son ami:
- Si tu ne comprend pas, dit-le moi, je pense pouvoir t'expliquer en profondeur les choses ...
Il rit doucement puis répondit à la question:
- je ne pense pas qu'il soit nécessaire pour moi d'y retourner. Vas-y pour remplir ta gourde d'alcool et reviens vite... Il faut quitter cet endroit, car leur chef, et je le sais, a lui aussi un avantage sur nous, il peut nous retrouer rapidement et simplement. Alors évitons de rester trop longtemps dans un village...
Il sourit à son compagnon:
- Après tout, nous sommmes tous deux dans la même barque, et je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose à cause de moi...
Puis il se rapela d'un dernier détail:
- je n'ai pas pour habitude d'être accompagné, un seul compagnon me suffit amplement... j'ai déjà bien du mal à supporter ton odeur d'alcool et tes mauvaises manières!
il rit de bon coeur et reprit:
-Alors oublie pour avoir d'autres compagnons...

Le barbare haussa les épaules devant les moqueries du Traqueur. Odeur d’alcool, mauvaises manières… Si un étranger avait tenu ces propos et si Eorthanes avait eu la pleine possession de ses deux bras, il aurait sorti son épée tranquillement et l’aurait provoqué en duel, comme tout bon guerrier ayant un honneur. Mauvaises manières… comme si lui n’en avait pas, pensa-t-il en se souvenant de leurs premières paroles échangées où Aretan l’avait traité ouvertement d’alcoolique et de bon à rien... Odeur d’alcool : c’était toujours mieux que de vivre comme un ascète et avec un tempérament renfermé. En tournant les talons, le jeune homme partit en direction de Napalthus, le village dévasté.
- Rends-toi utile au moins, ramène de quoi manger ! dit-il d’une voix bougonne par dessus son épaule avant de repartir en direction du village.

A quelques mètres des premières maisons situées au Nord, il s’arrêta et contempla le désastre : des ruines desquelles émergeaient encore quelques volutes de fumée, çà et là quelques personnes, pleurant, d’autres, hébétés d’avoir échappé à cette mort horrible et ne réalisant pas encore le malheur qui s’était abattu sur leurs têtes, des cadavres mutilés traînant encore dans toutes les ruelles sombres… On avait pas encore eu le temps de les rassembler en un grand bûcher sur la place centrale… Devant tant d’horreurs, les grognements d’Eorthanes tombèrent d’un seul coup. Il avait eu de la chance, lui : il n’avait rien perdu contrairement à beaucoup de ceux qui étaient présents devant lui (d’ailleurs, qu’avait-il perdre ?). Tout ou presque était dévasté. Il aurait vraiment aimé faire plus pour ces gens.
- Ne vous inquiétez pas monseigneur, vous avez déjà fait beaucoup pour nous.
Un petit vieillard s’était approché de lui et semblait avoir lu dans ses pensées.
- On met un après midi à détruire ce à quoi l’on a passé une vie à construire… mais sans votre intervention, il nous aurait fallu sans doute quelques années de plus. Mais… et votre compagnon, n’est-il pas avec vous ?
- Oh non, vous savez, il est trop orgueilleux pour daigner rentrer dansune ville ou un village, répondit Eorthanes en repensant à l’air sombre d’Aretan.
- Oui, j’ai senti beaucoup d’obscurité en lui quand je l’ai vu partir… Enfin, trêve de paroles, il commence à se faire tard, la nuit tombe et vous devez être mort de faim.
- Oh à vrai dire, j’étais juste venu m’assurer que tout était… enfin que je ne pouvais plus me rendre utile, acheva-t-il en bredouillant (il ne pouvait décemment pas dire "que tout était en ordre).
- Et repasser par la taverne sans doute.
Le jeune homme en était tellement interloqué qu’il n’osa rien répondre
- Eh oui, cinquante ans. Cela fait cinquante ans que je passe mon temps à observer les gens. Cela se voit comme le nez au milieu de la figure. Enfin, allons, ne soyez pas timide. Suivez-moi. Je pense que le tavernier ne pourra rien vous refuser.

En effet, vingt minutes plus tard, le barbare sortait du village avec ses deux flasque remplies à ras-bord d’eau de vie pour l’une et de rhum local pour l’autre. Dieu merci les caisses et les réserves d’alcools n’avaient pas été touchées.
- Je vous remercie grandement de me laisser venir avec vous, monseigneur énonça le vieil homme qui s’appuyait comme il le pouvait sur son bâton. C’était la moindre chose que je puisse faire : transmettre les remerciements du village à votre ami.
- J’ai accepté que vous veniez, je ne sais pas par contre comment lui vous accueillera, il est très solitaire vous savez.
En effet, une fois arrivés à la sortie du hameau, le vieil homme, nommé Cuplix avait demandé à Eorthanes de le laisser venir avec lui. Le barbare eut beau lui expliquer que quelques kilomètres le séparaient de leur lieu de campement, qu’il faisait nuit, qu’Aretan n’était pas homme à lier la conversation et d’autres prétextes bien moins pertinents, Cuplix n’en démordit pas et insista tant et si bien que quelques minutes plus tard, on pouvait voir les deux hommes sur la route.
Quelques dizaines de minutes plus tard, ils étaient au lieu de rendez vous

[HRP] il va pas apprécier ;p ( pourquoi l'avoir amené ici ? tu veux tester ses réactions ? ;p [HRP]

Aretan émettait un petit rire joyeux tout en se rendant à quelques kilomètres du village, repensant à l'allure énervée et l'air bougon du barbare lorsqu'il s'était moqué de lui. La nuit était tombée rapidement lorsqu'il s'était arrêté à l'endroit prévu pour qu'Eorthanes le retrouve. En attendant le retour de son compagnon, il s'était remis à penser à sa victoire sur les deux Six Griffes. Il passa la main dans ses cheveux et émis un rire étrange...Très étrange, un rire qu'il n'avait jamais émis jusqu'à ce moment là. Tout en souriant d'un air presque maléfique, il fronça les sourcils et l'étrange lueur rouge qui s'était manifeste récemment par deux fois dans ses yeux réapparut, se fixant cette fois-ci d'une manière prolongée. Il ne comprenait pas vraiment ce qui lui arrivait, mais un mal l'avait gagné, sans aucune effusion de colère ou de haine: le simple fait d'avoir eu plaisir à tuer le rendait de plus en plus maléfique... Néanmoins, la broche d'émeraude et Aigala se mirent à vibrer avec force, devant tant de perturbation dans l'esprit du Traqueur. Fyllias battit des ailes et s'envola à mi-hauteur de son maître. Un halo de lumière blanche l'enveloppa, tandis qu'une aura rouge émana d'Aigala toujours vibrante, et que ses vêtement s'assombrirent soudainement... Curieusement, et malgré le mal qui émanait de plus en plus du jeune homme, ses pouvoirs de Traqueur ( à savoir, le rouge, le noir et le lumière ) gagnaient subitement en puissance et se renforçaient...
Aretan avait désormais certes une grande part de mal en lui, mais l'amour qu'il portait à Fatina et l'amitié récente qu'il vouait à Eorthanes le préservaient de se faire asservir, totalement: il avait encore la volonté de faire le bien autour de lui, et cette transformation n'avait plus vraiment de conséquences sur ce qu'il allait faire...

Les lumières disparurent. Fyllias attérit sur l'épaule du Traqueur aux yeux rouges qui lui caressa gentiment le dessous du bec. C'est alors qu'Eorthanes et le vieillard arrivèrent. Aretan fronça les sourcils lorsqu'il apreçut ce dernier et dégaina son épée:
- Eorthanes, je t'avais dit ne pas ramener de compagnons!
Il fixa le vieillard avec un air qu'il avait désormais démoniaque et lança:
- Qui est-ce ? Qu'est-ce qu'il veut?

[HRP] C’est pas de ma faute ! C’est de celle du PNJ ! ^^ [/HRP]


De retour après une longue marche, longue de plus de trois quart d’heure, vu la vitesse plus que lente de Cuplix, Eorthanes prévint une dernière fois l’homme qui s’appuyait nonchalamment sur son bâton : « Vous êtes vraiment sûr de vouloir rencontrer ce Traqueur ? Il peut être très renfermé, vous savez ? », mais rien n’y fit. En réalité, plus le barbare insistait, plus le vieil homme semblait déterminé à venir… tant pis pour lui, il lui en cuirait peut-être, il se ferait sans doute engueuler mais le guerrier ne ferait absolument aucun geste pour lui venir en aide : de toute façon, avec son bras droit aussi remuant qu’une marmotte au nouvel an, il aurait eu du mal à combattre et à abattre même un chevreuil.
Comme il s’y attendait, Aretan était au lieu de rendez-vous et s’assombrit immédiatement quand il observa l’étranger. Le fait qu’il dégaine sa dague était par exemple pour le moins surprenante mais quand il y regarda de plus près, il vit que le jeune homme possédait ce regard sombre qu’il commençait à connaître et qu’il avait déjà remarqué quelques fois sur sa tête. Pour sûr que durant les deux petites heures pendant lesquelles Eorthanes était parti « refaire le plein », il avait dû endurer un passage sombre. Décidément, si on ne le guérissait pas rapidement, son âme allait être damnée à jamais.
Indifférent au danger qu’il courait, le vieillard s’avança résolument devant le Traqueur et lui proclama :
- Moi Cuplix, j’ai été envoyé du village pour vous remercier vous et votre compagnon de les avoir momentanément soutenus durant cette période affreuse. Ce que nous reconstruiront, nous le feront en mémoire de vous qui avez aidé des étrangers tels que nous à se sortir du pétrin (et encore, c’est un doux euphémisme). Si je peux encore me permettre une phrase, je dirais qu’à force de combattre le Mal on s’y soumet quand on croit l’avoir vaincu… Au revoir messires et au plaisir.
Et repartant dans la nuit, il remarcha tranquillement vers son village.
- Pas besoin de m’accompagner, je connais la route.
Un bonhomme bizarre décidément, pensa Eorthanes en le regardant partir.
- Bon maintenant que toutes ces péripéties sont belles et bien finies, on peut aller manger ? J’ai les crocs.
Et observant sa main gauche, il se demanda ce que cela donnerait de tenir un os de poulet de la mauvaise main… Il avait beau essayer d’y réfléchir, il ne parvenait pas à se représenter la scène…