Par les liens du mariage

Exactement...

Arielle n'avait cessé de dire qu'elle se tuerait un jour pour rejoindre Cirrus. Passant des années à rester enfermée dans sa tête. Revenir à Nascarian l'avait en quelque sorte obligée à redevenir sociable. Mais ça c'était bien passé. Entourée de ceux qu'elle aimait.

Je suis heureux de la voir sourire...Du départ de Cirrus jusqu'à leur retour ici elle n'avait jamais souri devant nous. En treize ans.

Azera fit des bulles. Avec un petit Brouh. Elle avait de la salive sur le monton. Moror l'essuya et la remit dans ses couvertures. Elle irait dans les bras de sa mère plus tard. La petite ferma les yeux, bien calée. Innocente.

Axias entendait ses grands-parents parlaient, elle ne comprenait rien, c'était normal... A son âge. Il était vrai qu'Arielle aimait ses enfants, mais la petite princesse ne le savait pas, elle pensait tout simplement qu'elle n'aime qu'Azera et pas elle. Ca lui brisait le coeur. Elle se sentait mal-aimée. Même que la Magicana des Astres songeaient qu'Azie jouait la comédie pour être dans les bras de sa mère le plus souvent. Elle en avait marre. Mais Axias avait un ami, une étoile qui la rendait visite chaque soir et jouait avec elle en silence...

Sirala prit sa petite fille dans les bras, elle ne fit pas le moindre sourire et le moindre bruit. La Reine de Nicara proposa à sa fille de descendre en bas qui accepta. Les deux Zafaras blanches descendirent où ils virent Cirrus danser avec des amies d'enfance, des nobles de Nicara. Epuisée, il alla s'assoir sur une chaise et vit sa mère avec sa fille. Il prit Axias dans ses bras, elle fit le même comportement avec sa grand-mère : aucun signe de joie, ni de tristesse. Elle regarda son père, neutre. Célesta s'assit à côté de lui.

- Elle n'a pas l'air... contente.
- Axias est jalouse de sa soeur et veut être aussi aimée qu'elle. Mais chaque nuit, j'ai l'impression que quelque chose se passe... Axias se réveille souvent en dernière, mais elle se fait souvent réveillée par les cris de sa soeur ce qui peut bien la mettre en colère.
- Pourquoi brûle-t-elle quand elle est furieuse ?
- C'est la première Magicana des Astres et tous ces Magicaniz ont ce pouvoir, j'ai hâte de découvrir les aures.

Cirrus regarda sa soeur puis sa fille. Elles se ressemblaient.

Alliéa suivit les deux Zafaras Blanches. Azera tranquille, elle ne fit rien quand sa soeur entra dans son champ de vision. Elle dormait presque en apparence mais attendait que sa mère vienne pour elle.Moror lui carresait le menton. Alliéa le rejoignit avaec des coupes de champagne pour l'occasion. Puisque la danse était terminée, Arielle quitta gentiment Cloud et lui montra discrètement quelques filles qui ne le lâchaient pas des yeux. Elle avait envie de retrouver Cirrus. Elle le trouva avec sa soeur et sa mère. Et Axie. Axias qui ne semblait pas très joyeuse.

Arielle prit la forme d'un chaton bleu à l'oeil rouge, taché de blanc pour la robe. Elle grimpa sur les genoux de Cirrus en ronronnant. Elle lui pétrit les cuisses avant de redresser pour frotter son museau contre sa joue et enfin retrouver sa fille.

Qu'est-ce que se passe Esnavra?

Axias vit le chat bleu arrivé, elle sourit, voyant que ce n'était pas une personne qu'elle ne connaissait pas. Mais quand elle sut que c'était sa mère, elle redevint comme avant. Elle ne voulait plus personne. Cirrus sourit à Arielle par contre.

- Esnava n'est pas très bien, on dirait qu'elle... qu'elle ne veut de personne, même ce matin elle était comme ça, elle avait failli me mordre quand je l'avais réveillée. Je me demande ce qu'elle a, j'ai l'impression qu'elle déteste de plus en plus Az... heu sa soeur.

Quand Cirrus allait prononcer le nom d'Azera, Axias s'était retournée vivement, elle chauffait à peine.

Axie...

Arielle baissa les oreilles et les moustaches, l'air piteuse. Elle n'avait rien fait! Elle était juste venue la voir! Elle ne lui avait pas fait mal, pas mal parlé non plus. Alors pourquoi sa fille lui tournait le dos comme ça? Elle haïssait tant sa soeur.

Elle a failli te mordre? Toi!?! Je croyais que c'était moi!

Arielle tenta d'attirer un regard de la part de sa fille.

Axie... qu'est-ce qui se passe? Dis-le moi? Pourquoi tu fais cette tête?

Elle tenta bien de la dérider en lui chatouillant le museau avec sa queue mais...

Axias regardait le mur, elle ne voulait pas regarder quelqu'un. Une larme coula sur son museau beige, Cirrus ne sentait pas la larme coulait. La Zafara sentit que quelque chose lui chatouillait la queue. Une mouche qui montait sur elle peut-être... Le Zafara donna un coup de queue. Elle se retourna ves sa mère quand elle lui avait parlée.

Maman, tu m'aimes ?

Axias commençait à pleurait, elle ne se sentait pas bien dans cette famille. Elle se sentait mal-aimée...

Axie...

Arielle se coucha autour de sa fille, une patte par dessus elle.

Axie... bien sûr que je t'aime... je vous aime tous. je ne peux pas le montrer. J'ai des devoirs, des responsabilité. Je suis Reine maintenant et je suis mère. Je dois m'occuper de mon Royaume et de vous.

Elle lui donna un petit coup de langue.

Si je ne passe pas beaucoup de temps avec toi, ça ne veux pas dire que je ne t'aime pas... tu es ma fille et je t'aimerai toujours, pour l'éternité. Ce n'est pas parce que... ta soeur me demande souvent que je l'aime plus. C'est son caractère. Elle est comme ça. C'est quand je suis avec elle qu'elle est heureuse. Elle aussi se sent mal parce que tu lui fait mal avec tes frères. Elle veut que jouiez avec elle. Si tu jouerais avec elle, tu verrais qu'elle est gentille... je vous aime tout les quatre... chacun d'une façon différente selon vous... On vous aime... on t'aime aussi... je veux juste que tu ouvres les yeux...

Arielle eut une larme argentée.

Dresla s'était mise à l'écart des gens. Dans un coin éloigné de la salle. Adossée contre une colonne de marbre ivoire, elle sirotait son verre de vin rouge tout en regardant le vitrail qui représentait Draror. Elle sentit une grande vague de nostalgie l'envahir. Que de belles nuits passées ensembles, de moments de bonheur ardents. La Déesse plongeait dans ses pensées avec un sourire. Si seulement elle en avait le cran... il serait là à ses côtés, il danserait avec elle. Il 'embrasserait de nouveau, la caresserait... tant d'émotions complexes et puissants. Que de souvenirs.

Dresla termina son verre cul sec puis le fit disparaître avant de se rendre invisible pour se promener un peu sur les murs. Elle longea la pièce. Regardant les invités. Dresla regardait sa soeur avec tendresse. Une Zafara rouge attira son attention. On aurait dit une croisée de Rouge et d'Île. Elle en avait les motifs mais pas la couleur. Et sa silouhette qui rivalisait avec la sienne et celle d'Arielle. C'était possible ça?! Dresla se mit à gronder. C'était pas normal. Elle avait spécialment décidé qu'Arielle serait sa copie... donc qu,elles étaient les seuls pures Zafaras à atteindre un tel niveau de beauté. Mais était-ce bien une Zafara?

Redevenant visible, la Déesse s'approcha de la nouvelle venu, essayant de garder l'air calme, se dirigeant vers le buffet, passant devant Tadis, l'air neutre. Elle prit quelques amuses-gueule. Soupçonneuse...

La Déesse mâchonnait ce qu'elle prenait, pensante. Revivant son moment de gloire où elle avait siégé sur le plus grand trône du Royaume au côté de son mari. Une pensée assez forte pour la plonger dans l'absence.. et la Lune. Ce qu'elle donnerait pour le revoir. Elle en avait le pouvoir. Mais pas l'audace. Sinon Draror serait resté avec elle tout ces siècles. Que de siècles de soirés ils auraient passés ensemble. Lui aimant la charmer avec ses diners aux chandelles en amoureux. Dresla sentit pointer en elle une enie de désir longtemps, trop longtemps, refoulée. mais elle était fidèle à Draror. Et aucun autre Zafara n'aurait ses faveurs et son corps de Déesse. (Remarquez l'expression XD).

La Déesse en était rendue aux craquelins quand une voix excitée lui parla. Elle en cracha presque ce qu'elle avait dans la bouche. Elle avala avec difficulté et se mit à tousser pendant une minute ou deux avant de reprendre une respiration normale. Pas même Draror l'appelait comme ça mais la voix ne laissait pas de doutes sur l'identité de la personne. La Déesse se retourna lentement, plus effrayée qu'autre chose, pour enfin faire face à Tadis. Elle recula le plus possible mais la table l'arrêta. Dresla resta muette. Derrière cette apparence de Zafara, la Reine sentait une aura qui ne ressemblait en rien à celle de ses créatures. Elle connaissait cette aura.

Pourquoi donc Tadis serait venue ici? Pour gâcher la fête? Le Royaume attendait ce jour depuis vingt et un an. C'était un grand jour. C'était la journée d'Arielle et de Cirrus et Dresla voulait que tout aillebien. Mais avec Tadis elle pouvait dire adieu à son espoir.

Axias fut en colère sur les mots de sa mère. Elle chauffa et Cirrus la tenait toujours, ne voulant pas la faire tomber. Il serrait les dents.

N'importe quoi ! Je sais très bien que tu défends Azera, tout ça parce qu'elle sera celle qui gouvernera Nascarian, tout ça parce qu'elle te ressemble ! Je sais que tu l'aimes plus que moi, Caleb et Chris !

La petite Zafara mordit son père qui la lâhca, elle glissa sur sa queue et alla, en courant à quatre pattes, en-dessus d'une table. Cirrus voulut la prendre, mais elle feula et elle voulut le mordre une deuxième fois. Il repartit, déçu, vers Arielle.

- Elle ne comprendra jamais, mais je sais qu'un jour, elle nous pardonnera.

Des jeunes enfants Zafaras allèrent en-dessus de la table où était Axias. Celle-ci feula pour les faire partir, mais ils restèrent pour l'embêter. Elle mordit l'un d'eux. Ils partirent tous pour ne pas se faire mordre.

Partez ! Partez ! Je vous déteste tous !

La petite Zafara se roula en boule, triste et furieuse à la fois.

Axie!

Arielle regarda Azera qui était toujours dans les bras de son grand-p`re. La jeune Reine commençait à être persuadée de ne pas être une bonne mère. Elle fila vers sa fille, restant à distance pour les blessures, mais assez près pour que la Magicana sache que son oeil était noir.

Écoutes moi cette fois! Je ne défends aucun de mes enfants! J'ai failli me tuer quand vous n'étiez pas encore nés et j'ai failli vous perdre! Tous les quatre! Y comprit toi Axias Esnavra! J'ai failli y passer. Parce que les méchants seraient venus ici tu seras déjà allée rejoindre tes ancêtres!

La rage l'emportait. La rage de voir Axie aussi bornée qu'elle. Arielle soupira.

C'est ma faute. Je n'aurais pas du prendre autant de risques... je n'aurais pas du vous avoir tout les quatre... ne blâme pas ta soeur... blâme-moi parce que je suis une guerrière et la pire mère au monde... incapable de montrer que j'aime tout mes enfants. Que tu soisBleue ou Blanche, que tu ressembles ou non, que tu sois la plus âgée ou la plus jeune tu restes ma fille. Que tu le veuilles ou non c'est mon sang qui coule en toi, c'est moi qui t'ai donné la vie, moi qui ai souffert pour que tu puisses voir le monde. Axias... si je devrais mourir pour te sauver je le ferais... c'est à ça qu'on reconnaît une mère qui aime... et je t'aime... je ne préfère pas Azera! Pas du tout! Quand vas-tu le comprendre? Tu veux qu'Azie restes dans le noir toute savie que personne n'aille la voir? C'est ça que tu veux? Tu ne vois pas que tu lui fais peur! Tu ne vois pas que tu es son modèle? Elle rêve d'être comme toi!

Arielle baissa les oreilles et la tête, prenant son apparence au même âge que ses enfants.

Elle gouverna oui. Mais personne n'a choisi. C'est la magie du Royaume qui a choisi. Si Azie serait morte tu serais la future Reine. Mais tu es aussi dans la Royauté. Je ne sais pas moi... tu peux quand même te marier à un prince et seras Reine quand même...

La petite Reine se coucha sur le sol. Aussi maladroitement qu'à ses premiers jours.
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Dresla regardait Tadis sans pouvoir réfléchir. Incrédule au plus haut point. Elle cru que ses côtes allaient se briser tant Tadis la serra fort. Elle en eu le souffle coupé. La Déesse resta pantelante. Mais c'était quoi ces âneries? Soeur par alliance!!! Dresla repoussa la Zafara Rouge. Et tenta de reprendre son souffle.

Ça ne marche pas! Ils savent tous que la seule belle-soeur que j'ai la soeur d'Ailécius et que mon mari est mort depuis plus de mille ans!

Vu les regards qui éaient de plus en plus nombreux, Dresla devenait encore plus nerveuse. Elle regardait sans cesse de gauche à droite et devait rester contre la table sinon elle tomberait à terre tant ses jambes étaient molles. De vraies guimauves, du coton.

(*Tadis* Vas-t-en tout de suite! Ne reste pas ici!) lui ordonna l'ancienne Reine avec angoisse quelqu'un fasse un commentaire qui lui serait mauvais à son égard.

Mais Tadis jouait si bien la comédie que les Zafaras se laissaient prendre. Dresla ne savait pas comment réagir. Tadis s'accrocherait. Elle elle s'amusait. Et la vraie Zafara du duo, elle, commençait à avoir des sueurs froides dans son dos.

(Tadis je ne tombe pas dans le panneau...)

Mais son état général montrait qu,elle avait peur. Pas juste des commentaires, mais des intentions de Tadis, de Tadis elle-même qui était bien plus puissante qu'elle. Tadis qui lui avait fait la vie dure. Tadis... Dresla détourna le regard pour ne plus supporter le sien. Elle avait peur. Une peur lancinante et ancienne.

Tadis y mettait vraiment du coeur. Et Dresla glissa sur la table. Et tomba sur le sol avec un bruit sourd.

G?

Elle regarda Tadis, voulant s'en aller subitement. Elle allait lui... pardonner tout le passé en échange de quoi elle restait dans le palais pour ce qu,elle avait à faire?! Incrédule, silencieuse, la Zafara Bleue fixa Tadis. Elle essaya bien de parler mais aucun son ne voulu se faire entendre.

Elle lui donnait la... permission de la frapper, de la brutaliser? Dresla avait attendu cette aubaine depuis des millénaires Mais c'était si inattendu! Si... vite! Elle ne savait que faire.

Tu... tu...

Non les mots ne voulaient pas sortir.

P... pourquoi Tadis?

Pourquoi était-elle venue ici? Elle qui détestait tout ce qui avait un lien avec la Zafara. Toujours assise sur le sol, avec un air de chien battu, Dresla ne bougeait pas. Tout se mélangeait dans sa tête.

Je comprends plus rien! Tu me déteste, tu me hais! Je serais à la prison d'Ocre et tu me lancerais des pierres! Tu hais tout ce que je fais! Même respirer! Tu déteste tout ce que j'ai créé, tout ce qui se trouve autour de toi!

Mais même avec ses paroles, Dresla était désorientée.

Axias éclata en sanglot sur les mots de sa mère. Elle se roula en boule et ne voulait pas la regarder.

Je suis désolée Maman ! Je comprends que j'allais mourir, je comprends que tu t'es battue pour nous sauver ! Mais moi je suis encore plus triste qu'Azera ! Je suis plus détestée qu'elle ! J'ai le coeur brisé à force de penser à tout ça ! Elle a tout ce qu'elle veut ! Moi je n'ai rien ! Je ne fais que manger, dormir et je joue toute seule ! Mais je la déteste ! Elle n'est pas comme moi ! Je ne sais pas si... on m'aime... On me déteste et ça se voit...

Axias se mordit la queue, juste pour saigner, puis elle s'allongea, sans regarder sa mère.

Je veux juste être heureuse et être aimée, mais je ne le vois pas...

Cirrus était toujours assis sur la chaise, il regardait Arielle et se demandait ce qui se passait entre elle et sa fille.

La Reine, à quatre pattes vu son apprence, alla vers sa fille pour la prendre dans ses bras. Axias la morderait, la brûlerait, la Déesse ne partirait pas. Elle avait enduré le froid de l'hiver glaciale, la douleur du combat et le feu d'Omlid. Elle avait passé au travers.

Tu crois dur comme fer qu,elle a tout ce qu,elle veut? Elle une mère, un père, un lit, un toit, à manger, des jouets... mais elle pas ton amour et c'est ça qui la blesse. Elle me ressemble beaucoup, je sais. Elle héritera, je le sais aussi. mais toi... regardes mieux. Quand vous serez seule, jettes des regards vers elle. Elle te fixe, elle te regarde, elle t'imite. Elle veut t'imiter. Pas m'imiter moi. T'imiter toi! Et pourquoi? Parce qu,elle veut te ressembler... elle veut être aussi forte que toi, avoir un caractère aussi fort que le tien. Elle a hont, Esnavra. Honte de porter ce collier, honte d'être Bleue et non Blanche, honte d'être la plus jeune. Elle donnerait n'importe quoi pour avoir un peu de ton amour.

Arielle caressa la joue de sa fille.

Et quand je laisse Azera pour venir te voir? Ce n'est pas de l'amour. Regardes où je suis, regardes ce que je fais. Je suis avec toi, je reste avec toi, je te serre contre moi. je t,aime Axias. Je ne sais pas le montrer. Je n'ai pas eu de soeur naturelle. Dresla est ma soeur parce qu'elle la moité de mon âme. mais mes parents n'ont eu qu'un enfant moi. J'ai passé ma vie à être comme toi. Agressive. Je ne sais pas vous montrer que je vous aime mais ce sentiment est bien présent. je ressens ta peine et celle d'Axias. Vous éprouvez la même peine. Vous croyez être la plus délaissée. Alors que je vous aime toutes les deux. Tu as beau être Blanche et ne pas porter ce collier tu restes ma fille et je reste ta mère. J'ai attendu pendant neuf mois de te voir, te prendre dans mes bras, être mère moi aussi. Quand je t'ai vue Axias j'étais heureuse. Quand tu m,a montré ce que tu pouvais faire avec les étoiles j'étais fière. Quand tu m'as souri je me sentais heureuse... je t'ai toujours aimée... je t'aimerais toujours... même si je ne le montre pas je t'aime... je ferais tout pour toi.

Axias se laissa prendre dans les bras de sa mère, pour un fois, enfin, c'est ce qu'elle pensait.

Quoi ? Si elle m'imiterait, elle me détesterait aussi et je ne vois pas pourquoi elle fera tout comme moi ! Mais en plus, j'ai horreur quand on me copie ! C'est même pas vrai quand elle dit qu'elle m'aime. Je ne l'écoute pas de toute façon. Tu ne me connais pas assez, car tu ne passes pas beaucoup de temps avec moi.

La petite Zafara versa une larme sur la main de sa mère. Elle ne pouvait plus rien dire. Sa mère l'aimait, elle le voyait. Le sang de sa queue coula sur la robe d'Arielle.

Neuf moi, c'est long Maman ? Et c'est vrai, tu étais heureuse ? Au moins j'ai quelque chose de mon père, ma couleur blanche. Papa m'aime bien aussi ? Je ne sais plus rien...

Tout pour toi... Même si je ne le montre pas je taime..., les mots de sa mère se mélangeaient... Je suis avec toi..., Axias était perdue, il y avait trop de mots... trop nombreux, Axias s'endormit contre sa mère...

je t'ai toujours aimée...

Arielle serra Axias et entra dans son esprit.

Avant de dire tout ça, parles-lui. Je la vois tout les jours. Elle te regarde. Elle veut savoir pourquoi elle est petite et pourquoi tu es si forte... c'est vrai. Je ne te connais pas. Pas encore. Mais j'apprends. Moi aussi j'ai besoin d'apprendre.

La Reine se tourna pour regarder Azera qui était un vrai bloc de silence. La petite suçait son pouce, les yeux vides. Il était impossible de savoir à quoi elle pensait en la regardant. Mais sa mère lisait dans son esprit. Elle lisait les même phrases qui se répétaient sans cesse: Je dois pas parler. Je dois pas bouger. Je dois pas parler. Je dois pas bouger. Je dois être dans mon coin. Je dois pas me montrer. Ils vont me faire mal. Si je me cache ils me feront pas mal. Et come ça ils pourront avoir maman pour eux. je dois pas aller voir voir Maman. J'ai pas le droit. Axie l,a dit qu'avais pas le droit. je dois obéir à Axie. C'est Axie qui a raison. J'ai jamais raison... Entendre de telles pensées la peinait. Arielle assise sous la table, caressant Axias.

Nous t'aimons...Ouvres les yeux, ouvres les oreilles, ouvres ton esprit à ta soeur...

Une des larmes d'Arielle tomba sur le museau d'Esnavra. Une larme de tristesse. La tristesse de ne pouvoir rien faire et de voir le fossé se creuser sans cesse.