Catastrophes sur catastrophes....

Même Dresla était surprise parfois. Et ses parents qui pensaient pourtant bien la connaître. Arielle était comme ça... une boîte à surprises.... parfois dérangeante, parfois ennuyante ou réconfortante... elle était ouverte d'esprit et sortir au grand jour avec ses enfants était un loisir qu'elle voulait répéter sans cesse.

"Même si nous avons une armée redoutable, nous prônons la paix... ça doit être un peu pour ça... que Nascarian est aussi beau... que je me dis parfois..."

Même si ça ne rivalisait pas avec certains Royaumes, c'étit un bel endroit avec sa forêt multicolore...

Ils arrivèrent devant la fameuse porte. Arielle l'ouvrit. Comme toujours, tout était rangé. Pas un grain de poussière, tout était impeccable. Arielle regarda le Soleil se coucher, se demandant si elle sortirait sous la Lune ce soir... non... demain... ce soir elle bercerait peut-être Matsuo s'il voulait.

"Les petits arc-en-ciels au Chutes... les reflets sur le Glacier..."

Mais bientôt il faudra penser à préparer l'armée et se préparer à subir un siège. Warui... Arielle leva légèrement la tête... Warui je sais que tu ne veux pas deça mais si nous te blessons ce sera pour ton bien je te prie de me croire... même si tu ne m'entends pas... je sais que ma vraie soeur est toujours là... désireuse de vouloir retourner dans les bras du père de ses futurs enfants...

Arielle se mit à chanter, une note douce qui ressemblait un peu à un roucoulement. Pour que Hideki puisse voir... il en avait le droit... et Azera voyait elle aussi... sa mère était bien meilleure. La princesse essuya une larmes... elle n'avait rien vu depuis cinq ans... plus de la moitié de sa vie... les appartement d'Hideki toujours les mêmes... elle regarda son grand frère.

"Tu veux que Maman te berce ce soir?"

Désormais c'était tout ce qu'elle pouvait faire pour lui. Il n'y avait plus de vêments mais en dérober serait facile, elle était doué pour se cacher. Facile de passer innaperçu. Et pour lui elle pourrait chanter tous les jours du matin jusqu'au soir sans s'arrêter. Mais comme il l'avait dit plus tôt... elle lui avait déjà fait un magnifique cadeau pendant ces onze ans.

Arielle se rapprocha d'Hideki. Elle avait toujours trouvé étrange qu'il préfère un peu sa compagnie à celle des autres Humains. Pourtant un zafara n'était ni plus moins qu'un animal mais parfois Arielle avait la manie de se demander si enfait ils n'étaient pas déjà mi-animaux mi-humains... ça la taraudait.

Elle se retourna vers Matsuo avec un grand sourire. Puis regarda à Nouveau Hideki.

"Le petit prince réclame sa mère... mais..."

Elle fit un clin d'oeil au garçon.

"Bientôt... promis mon trésor..."

Pour l'instant... elle voulait apaiser Hideki.

"Et encore... les Pleine Lune bien des gens viennent au Lac pour m'entendre... ceux qui ne sont des couche-tôt"

Adossée au mur, les yeux fermés et souriante, elle regardait Azie se faire tirer par son frère.

"Je n'ai rien d'autre à faire de toute façon... les nouveaux sont un peu trop complexes pour moi..."

Mais on entendit que la première partie car ils s'éloignaient dans les couloirs.

"Je crois que pour le Néopien ce ne sera pas si difficile" songea-t-elle à voix haute.

Arielle restait toujours dans la chambre auprès d'Hideki.

"Même sans paroles je me sens toujours rassurée quand je te vois..."

"Matsuo et Yuri se sont bien adaptés à leur nouvelle vie. M. Hatsayuki lui aussi même si je sais qu'il aimerait redevenir Humain. Tant qu'ils seront ici ils ne pourront pas. Mais s'ils veulent partir je ne les retienderait pas. Pas plus que je ne te retienderai toi. Tu sais je suis loin de comprendre les Humains à la perfection, même ma race m'étonne encore, mais je crois que... le fait d'avoir ce qui assouvit vos besoins, qui comble vos besoins même superficielles, est important pour vous... dont celui d'être soi-même... d'être libre... les gens qui sont libres ne sont pas vraiment ceux qui font ce qu'ils veulent... ça peut être une personne comme un simple serviteur mais un serviteur qui mord dans la vie même s'il n'est pas riche et ne fait de croisades... tant qu'il se dit qu'il a une vie qui lui est bien et qu'il peut prendre des décisions seuls ou demander... il est libre lui aussi... à sa façon..."

Encore un de ces monologues. Arielle pouvait parler si longtemps... et ne pas s'en rendre compte.

"Mais je ne sais pas si je suis libre..."

"Warui a failli m'égorger vive le soir où on est partis... elle était enragée... je ne l'avais jamais vue comme ça... un vrai volcan... elle serait retournée seule à Korri si je ne l'aurais pas suivi... et les choses auraient peut-être mal tournées... ou alors elle aurait fui jusqu'à perdre son collier aurait incendié Aoshiro... je la sentais capable... quand on est rentré j'ai tout dit à Cirrus et j'avais peur d'une crise de colère..."

La Reine regardait les dernier lambeaux rosés qui s'effaçaient pendant que son Astre devenait de plus en plus brillant.

"Je ne sais pas ce que mon Roi a décidé de moi... pourquoi je suis ici... pourquoi je suis une Déesse... qu'est-ce qu'il attend de moi..."

"Je sers à rien... j'aurais pu rester une simple mortelle... j'aurai été Reine quand même..."

Mais tout ces combats épiques... ces voyages, ces rencontres. Tout ces gens qu'elle avait rencontrés au fils des ans. Si elle aurait été mortelle... aurait-elle eu cette vie passionnante qu'elle songeait à consigner, à faire ses mémoires, un livre, un récit ou légende... déjà on chantait ses exploits...

"Non... la vie n'aurait pas été aussi belle alors..."

"C'était seulement un petit doute comme ça..."

Arielle donna une bise amicale à Hideki. sur la joue, gardant un sourire. Il ne voulait pas se décrocher on dirait. Etle Traceur... peut-être pour cela qu'elle l'aimait autant. Il trouvait toujours les mots justes pour réconforter et réchauffer les coeurs.

"Je commence à comprendre ce que Warui aime tant chez toi..." fit-elle sur un ton coquin.

Amusé par le teinte de l'Humain, Arie lui donna un infime petit coup de patte sur le bras.

"Quoi... tu préfères ma langue de chat? Je peux arranger ça si tu veux..."

Mais elle n'en fit rien. Elle regarda le plancher et laissa le silence s'installer un moment avant de reparler à la suite du magicien.

"Oui c'est normal pour rassurer... et c'est un peu ce qu'elle aime avec ta patience... et le fait que l'aimes vraiment... au début elle était certaine de se faire plaquer au mur et de recevoir un bon coup de poing... elle ne savait plus être douce non plus... mais au bout du compte... je ne doute pas que vous enfants soient aussi charmants..."

"Les seuls moments où elle te voyait, si tu étais dans les environs, c'était quand elle prenait le contrôle de mon corps... le somnifère agissait durement sur elle et... l'embrouillait, la paralysait"

Même les deux semaines passées à Nascarian où elle était restée cloitrée elle avait craint des re^roches et des coups. Elle s protégeait sans cesse la tête et restait petite dans sa trop grande tunique de paysan. Quand l'eut trouvée à Korri il n'en restait que des haillons et encore...

Warui qui désirait tant un enfant. Arille se dit que se devait être le summum de la vie de couple, concevoir un enfant, savoir que l'on portait l'enfant de celui qu'on aime. Warui ressenti cette sensantion à la grosse d'Arielle, aux deux... ça devait l'avoir charmée...

"Je ferai ce que je pourrai pour que ça arrive un jour..."

"Elle ne savait pas encore si elle pouvait parler à ma place... elle ne pouvaitpas dire ce qu,lle voulait... alors elle laissait son instinct de combat presque le dessus. On arrivait toujours à la stopper... au moins on a compris pourquoi elle ne t'attaquait jamais..."

Arielle ignorait ce qu'il y avait dans ce somnifère mais elle devait avouer qu'il brillait par son efficatcité. Mardror préparait les fléchettes en conséquence de la gravité de la chose...

Hideki avouait? C'était un bon pas.

"Une fois tout ça fini pourrez partir à votre guise... et vous aurez vos enfants... personnellement... j'en vois qui est entre vous deux... qui ressemble beaucoup à son père... Une autre comme toi mais qui hérité des cheveux de sa mère... et un troisième de ma race... aussi doré que tes cheveux..."

"Pas un monstre allons... moi je fond devant son minois... oh Eki il est à croquer...."

Elle chanta un peu de quoi lui montrer ce qu'elle avait vu par pur hasard dans sa fontaine alors qu'elle fixait négligeamment le vide. Un petit garçon couché sur l sol à la façon des chiens qui se fait réveiller par les coups de langue matinaux de sa mère. Le petit piaillait de protestation sans que Warui ne le lêcha.

"À chaque matin... ta fill c'est pire..."

Les deux autres firent également leur apparition.

"J'ai le pouvoir de vous donner ses enfants... si je les ai vus... c'est qu'ils vont bien par naître un jour non?"