Escapade sans permission... sortie sans raison

La baignade fut brève mais amusante. Déjà Faraëll sentait l’eau s’évaporer sur son corps. La déesse se leva peut après du bain et partit en direction d’une petite pièce située sur le côté. Elle eu l’air de s’éloigner beaucoup dans cette partie de la salle d’eau, comme si la pièce était très profonde. Faraëll entendit un « sploush » et reçut encore de l’eau venant de la gigantesque baignoire. Elle se retourna et fit mine de faire des gros yexu à Arielle. Les deux princesses éclatèrent de rire. Faraëll regardait la princesse de Nascarian avec admiration. Elle était belle et gracieuse. Elle savait s’amuser. De la mousse l’entourait et elle continuait de jouer avec comme une enfant. Faraëll la regarda avec attention. Elle était belle la princesse de Nascarian…

Dresla arriva. Elle était encore toute trempée, le poil mouillé dégoutait sur le sol. Les traces d’eau la suivaient de derrière. Elle avait apporté d’énorme serviette blanche, dont une qu’elle ouvrit pour offrir à Faraëll. Celle-ci la prit en remerciant grandement la déesse d’un signe de la tête. Faraëll la déplia encore et fut impressionnée par la grandeur de ces serviettes. Elle s’enroula dans une. La serviette était douce et chaude. Elle donnait l’impression d’être une robe autour de Faraëll, elle tombait jusqu’en plus bas que les pieds et recouvrait de la poitrine jusqu’aux orteils. Dresla se prit elle-même une serviette, s’essuya un peu et prit un air grave en direction d’Arielle qui s’amusait encore comme une petite folle dans l’eau. Elle fit un clin d’œil à Faraëll et s’approcha de la princesse de Nascarian lentement pendant que celle-ci était dos à la déesse. Elle prit Arielle par surprise et lui dit :

:: Allez Lune… tu dois sortir maintenant… ::

Faraëll regarda la scène en rigolant. Elle pensa soudainement qu’elle devait sécher ses cheveux. Elle se retourna et prit une petite serviette que la déesse avait pensé d’amener à cet effet. Elle remercia intérieurement Dresla qui avait pensé aux cheveux de Faraëll. Faraëll pencha la tête et sécha ses cheveux en frottant avec la serviette. Lorsqu’elle eut terminé elle les secoua dans l’air et les ramena dans son dos. Leur couleur avait totalement changé. Il était devenu d’un or translucide, d’une couleur non-définie merveilleusement belle. Ils étaient minces et semblaient absorber la lumière ambiante. Faraëll déposa la serviette qu’elle avait utilisée pour ses cheveux et se retourna regarder ou en étaient les deux Zafaras. Elle passa la main dans ses cheveux maintenant secs et sourit en regardant les deux lunes saphir.

Arielle s'amusait comme une folle. Elle adorait l'eau. C'était son élément. Elle s'y sentait bien, très bien. Chez elle. La Princesse en était à mordiller le jouet quand elle se fit prendre par Dresla qui la tira par les épaules, l'air réprobateur. Arielle se baissa pour aller au fond du bain. Elle prit une bonne quantité d'eau dans sa bouche et en lança un jet dans la figure de la Déesse qui eut des yeux ronds de surprise.

Arielle eut un sourire vainqueur qui disparut quand la Reine fit apparaître une cordre pour l'attraper par le haut des épaules. La Princesse ne put rien faire. Elle fut entrainée hors de l'eau. Dresla l'enveloppa dans une serviette et la fotta. Elle lâcha enfin Arielle et la coiffa. La Princesse gardait les bras croisés et ne disait rien. On voyait qu'elle voulait se débrouiller seule avec sa coiffure. Mais elle finit par ronronner tant la Déesse s'y prenait bien.

Arielle se coucha sur le ventre mais se mit sur le dos en agitant la queue, les jambes et les bras arqués comme ceux d'un chien, l'oeil rouge vif. Dresla frotta son ventre plus fort avant que la Princesse ne se relève. Arielle secoua ses cheveux noir brillant, complétant sa fourrure. Ils brillaient tout autant. Elle commença à tourner autour de faraell à quatre pattes, curieuse de savoir à quoi ressemblait l'apparence d'une Elfe... sans regarder de trop près...

Faraëll trouva la Zafara très mignonne pendant que la déesse la frottait. Elle se laissait dorloter comme une enfant gâtée. Arielle se leva enfin et tourna en rond autour de Faraëll à quatre pattes. Elle semblait curieuse. Faraëll la suivit des yeux et sourit en rigolant. Elle regarda la déesse qui faisait maintenant des yeux protecteurs envers sa petite princesse. Faraëll se pencha et flatta la lune de saphir. Elle la trouvait vraiment belle et celle-ci se laissait flatter en y prenant plaisir. Faraëll admira la Zafara bleue, si jolie et elle était douce. Elle fut étonnée que le poil de la Zafara ait sécher aussi rapidement. Elle était belle, vraiment la grâce d’une princesse. Faraëll sourit à Arielle en fermant les yeux et se releva.

Elle regarda un peu partout dans la pièce, et finalement soupira. Elle regarda la déesse qui semblait savoir ou se trouvait tout et n’importe quoi dans ce château et lui demanda :

- Mes vêtements sont sales… et je n’ai rien d’autre… est-ce que vous pensez avoir quelque chose pour me couvrir?...s’il vous plait.

Faraëll regarda Dresla qui elle remettait la même robe blanche qu’elle portait avant le bain. Il n’y avait aucunes raisons pourquoi elle ne remettrait pas la même robe. La déesse regarda Faraëll en souriant puis elle dit :

:: Lune a sûrement des vêtements qui te ferait… N’est-ce pas Lune…? ::

Elle la regarda sérieusement, mais avec un sourire en coin.

[WOW mon premier post court... ahhhh pardonne-moi Arie!!! =S]

Arielle finit son observation et se laissa flatter par faraell en ronronnant bruyamment. Elle aimait les caresse. Surtout celles que lui prodiguait sa mère avant... Il y avait treize ans. pendant son adolescence elle avait évité l'attention de sa mère mais ces temps-ci elle en voulait vraiment... Dresla remplissait ce rôle avec joie. Arielle la considérait à la fois comme une ancêtre, une soeur et une mère.

"Il va falloir du temps pour que ma mère me pardonne de toutes ces années où je n'étais jamais avec elle... ces années sans elle commencent à se faire sentir... elle me manque comme jamais..."

Arielle regarda le plancher de marbre blanc et commença pleurer. Dresla la serra dans ses bras.

"Comment je vais faire pour qu'elle me pardonne?"

La Princesse enfouit son visage dans ses mains. La Déesse lui caressa les cheveux pour la rassurer.

À ses yeux tu es toujours restée cette petite fille pleine d'entrain qui adorait se faire bercer le soir en écoutant des histoires... si tu es sincère, Lune... elle te pardonnera... comment pourrait-elle ne pas le faire...?

La Reine remit sa robe blanche eut sa très courte discussion avec Faraell. Arielle regarda l'Elfe et se redressa à son tour.

"J'ai quantité de robe... et puis... tu es presque aussi grande que moi, faraell. Elles devraient te faire. Si tu veux, les tailleurs du château peuvent t'en faire de nouvelles"

Faraëll regarda la Zafara fondre en larmes. Elle se sentit totalement inapte à la situation, elle qui n’avait pas eu d’amour de sa mère. Faraëll regardait une enfant qui pleurait, les yeux ronds, les yeux étonnés. Faraëll voyait que cet enfant avait eu l’amour qu’elle n’avait jamais eu. Elle se replongea dans des souvenirs vieux de plus de 100 ans… lorsqu’elle était très jeune.

*Flash Back*
Une petite elfe ouvrait les bras, dans une robe blanche, impeccable laquelle elle ne devait jamais tombé de peur de la salir. Une enfant courait dans les escaliers lorsque sa mère lui tournait le dos après avoir demandé nonchalamment à une bonne de la coucher. Faraëll ouvrait les bras et regardait avec espérance l’incarnation de « l’amour maternelle » qui dans son cas était inexistant. Toujours ouverts, ses bras tremblaient puis retombaient sur le côté de ses petites hanches maigres…

- Tiens-toi bien. Et ne demande rien.

Sec, coupant, définitif…auquel nul n’a droit de répondre.

Faraëll obéissait. Elle se disait que si sa mère était comblée de sa conduite… peut-être… peut-être l’aimerait-elle un peu plus?...peut-être…

Parfois, cette mère serrait Faraëll dans ses bras. Par parure, pour se convaincre elle-même, l’égoïste, qu’elle ne rejetait pas complètement son enfant. La petite Faraëll prenait ces moments d’affection hypocrite comme la seule preuve de non-distance avec ce qu’on appelait mère… pour d’autres c’était « reine des elfes », un grand titre. Elle, petite, mais princesse…devait accomplir sa tâche de future souveraine avec grâce et majesté. Mais elle… ne voulait pas de cette avenir tout tracé… ne voulait pas continuer à vivre en étant seulement la copie-conforme de sa mère. Ne voulait pas être ce que sa mère tentait de modeler avec elle. Faraëll ne pouvait pas croire que sa mère allait un jour l’aimer pour ce qu’elle choisirait d’être. Elle décida de partir.

Peut-être… qu’elle trouverait enfin ce qu’elle recherchait, ce besoin incomblé…
*Fin du Flash Back*

Faraëll versa une larme. Elle baissa la tête et respira profondément.

- …Mère… ne m’a jamais aimée…

Elle avait dit cela avec douleur. Un point cognait sur son cœur, un point qui revenait du passé. Faraëll était étourdie de nature, semblait joyeuse à chacun de ses sourires et espérait rendre bonheur aux autres comme ça. Elle pensa gravement à Arielle. La lune bleue pleurait sa mère… elle qui avait eut droit à cet amour inconnu de Faraëll. Faraëll la regardait…les larmes coulèrent plus… elle ne voulait pas que la Zafara se sente triste, elle ne voulait pas qu’elle se sente mal.

Faraëll s’agenouilla les yeux plein d’eau. Elle prit la princesse dans ses bras en sanglotant. Elle la serra très fort et lui dit :

-… Mère ne m’aimait pas… mais je suis sûre… que ta mère t’aimait et t’aimeras toujours…elle… te pardonnera… ne pleure pas….S’il te plait…

Faraëll se retira un peu et la regarda avec sincérité.

- Je te serrai dans mes bras si tu veux…Je ne veux pas être comme mère…Moi je t’aimerai.

Elle se retira complètement et sourit en essuyant ses larmes du revers de la main.

- Tu es si mignonne… n’importe qui te pardonnerait.

Faraëll se releva gênée. Elle réalisa que ses émotions avaient été un peu vives. Elle sourit bêtement et s’excusa :

-… Pardonnes-moi… peut-être… je suis trop…

La déesse remit sa robe. Faraëll lui demanda si elle pouvait emprunter un vêtement pour se vêtir. Elle oublia complètement la phrase qu’elle avait commencée. Arielle répondit qu’elle possédait tonne de robes qui feraient possiblement à Faraëll. Celle-ci sourit et elle dit avec un enthousiasme quasiment pas croyable après son air triste d’il y a quelque minutes :

- Si on allait voir? Je suis sûre que Lune a de très belles robes!

Elle s’était dit que Lune était un très beau surnom pour Arielle, elle le trouvait très mignon. Elle avait fermé les yeux et penché la tête sur le côté. Toujours souriante. Faraëll pensait toujours à ce moment douloureux qu’elle venait de vivre, mais faisait son possible pour ne pas inquiéter la déesse et Arielle qui avait encore les yeux mouillés.

[Ahhhh ^^ Je me sens mieux maintenant, je me suis reprise!!! tu devrais être contente Arie ? non? ma petite Lune? =)]

Quand Faraell, lui parla de sa mère, Arielle ne put croire qu'une mère ne pouvait pas aimer son enfant. Pourquoi enfanter si ce n'était que pour donner des ordres à ses enfants? La Magicana fut prise de court quand l'Elfe la prit dans ses bras et resta muette. Puis, quand elle fut à nouveau libre, elle s'approcha de la porte et disparut de la salle laissant Dresla avec Faraell. La Déesse la laissa partir. Leur lien commençait à devenir plus solide et la Reine commençait à ressentir les émotions d'Arielle. Et celle-ci avait la gorge serrée alors celle de Dresla l'était aussi. La Déesse fit signe à Faraell de la suivre et enleva sa propre robe avant de la lui tendre. Un Zafara sans habits était moins choquant à voir qu'une Elfe nue.

Arielle était arrivée dans sa chambre, assise sur son lit., le regard vide à nouveau... elle repensait à sa mère...

- Maman?
- Oui Sylian?
- Quand est-ce que je vais être comme toi?
- Que veux-tu dire?
- Quand est-ce que je pourrai avoir ma fille moi aussi?
- Sylian... tu n'as que cinq ans... attends ton mariage avec Cirrus ensuite tu pourras y penser.
- Mais je veux avoir une fille tout de suite!
- Tu n'est pas prête.
- Pourquoi?
- Tu n'as pas atteints le moment où tu pourras avoir un enfant.
- Maman?
- Oui...
- Comment on fait un bébé?
Alliéa, assise sur le lit de sa fille qui était en pyjama, la regarda avec des yeux ronds.
- Euh... il faut un papa et une maman... il faut qu'ils s'aiment beaucoup et un bébé apparaît.
- Alors si j'aime Cirrus j'aurai bientôt une fille?
- C'est plus compliqué...
- Je veux savoir!
Arielle fixait sa mère suppliante.
- Tu es trop jeune...
Alliéa embrassa sa fille sur le front et sortit de la chambre. Arielle, curieuse, ne voulait pas dormir. Elle avait posé une question et elle voulait une réponse. Elle suivit discrètement sa mère. Pas besoin d'être surdoué pour savoir que ses parents dormaient ensembles. Ils ne lui avaient jamais caché ce fait. Mais ce soir c'était différent. La petite Zafara Bleue ouvrit le porte juste assez pour voir avec un oeil avant de filer à toutes jambes jusqu'à son lit. Si c'était comme ça qu'on faisait un enfant... La Princesse, qui avait une ouie bien supérieure à la moyenne entendait encore ses parents dans leur lit. Elle plaqua son oreiller sur ses oreilles mais rien à faire... le cauchemar dura deux bonnes semaines... elle ne le dit jamais par contre... elle avait sa réponse...

Arielle soupira puis regarda le miroir. Il lui semblait que sa vie défilait dans sa tête. Ses envies, ses passions, ses aversions... ses histoires, ses mensonges... les moments avec Cirrus et celui dans la Forêt, où ils étaient seuls, était plus clair que les autres. Il y avait une bonne différence entre la fillette qui approchait de sa première décennie et la jeune adulte bien formée, Arielle avait en effet quelques atouts physique très marqués, qui avait tout juste vingt ans... pendant son adolescence, période où les Zafaras grandissent rapidement, elle rêvait presque à chaque nuit que Cirrus et elle se retrouvaient dans le même lit... elle voyait tout les détails même... mais à chaque fois elle se sentait bien. C'était son adolescence... et ce rêve s'était bel et bien passé... et ça avait été la plus belle sensation de sa vie...

La Zafara commença à sourire et ouvrit les portes de son immense armoire avant d'en sortit une robe rbleu foncé au motifs argentés au bas ainsi qu'une cape argentée. Les couleurs de l'emblème de Nascarian, le symbole de sa famille presque bimillénaire. Arielle parada presque devant son miroir et ouvrit un des tiroirs de sa commode pour y prendre sa flûte traversière. Elle la porta à ses lèvres et commença à jouer, les yeux fermés. Une berceuse que lui jouait sa mère...

Faraëll regarda la Zafara s’enfuir lentement vers la porte… Elle tenta de la retenir, mais quelque chose en elle lui disait de la laisser tranquille. De toute façon la serviette pouvait tomber à tout moment, et une elfe nue dans un château de Nelta ne devait pas être très décent….

À l’instant même ou Faraëll pensa à cela, Dresla se dévêtit et tendit la robe qu’elle venait à peine de mettre à Faraëll. Elle dit avec un sourire en coin :

:: Portez ceci, princesse Faraëll… une Zafara sans vêtement c’est moins provocateur qu’une elfe nue… ::

Faraëll fut très étonnée que la déesse est employé les mêmes mots que dans ses propres pensées. Elle la regarda un instant, soupçonneuse qu’elle puisse lire ses pensées. Finalement elle trouva son idée idiote et sourit. Après un moment elle réalisa que la déesse lui tendait toujours sa robe au bout de la patte et elle s’excusa d’un air accablé.

- Désolée!... j’étais dans la lune…

Elle regarda un peu partout. Elle revint sur la robe qu’elle prit. Elle se retourna et l’enfila grossièrement. Faraëll était plus impatiente de retrouver Arielle que de porter un vêtement décent. La robe était blanche, une couleur qui allait quand même bien à Faraëll. La déesse la regarda d’un coup d’œil et vit bien que la robe n’était pas ce que Faraëll avait besoin pour avoir l’allure d’une princesse, mais elle sourit quand même.

:: Princesse Faraëll, que portiez-vous lorsque vous habitiez le royaume d’Amsya?... ::

Faraëll fut étonnée de la question. Elle ferma les yeux un instant et essaya de se souvenir. Une robe… très belle…

Dresla commença à avancer en pensant que la princesse des elfes ne répondrait pas à sa question simpliste. Faraëll arrêta de rêvasser et se mit à suivre la déesse. Elle regarda le sol en marchant, admirant les dentelles du pan de la robe de Dresla. Elle releva ensuite la tête vers le haut, regardant le plafond de pierres du château. Elle se sentait mieux maintenant. Plus de douleurs, plus de maux de tête. Elle était maintenant propre. Les deux silhouettes avançaient lentement comme si une gêne s’était installée entre elles. Faraëll trouva cette situation pesante et puis réfléchit étourdiment au pourquoi cette ambiance. Après deux longues minutes, elle réalisa qu’elle n’avait pas encore répondu à la question de Dresla. Elle se sentit tout à fait bête et s’arrêta net en chemin, ce qui surprit la déesse.

-… Je… Je suis désolée, vraiment…votre question… je ne voulais pas paraître impolie…mais… heu…

Elle était devenue toute rouge, elle baissait la tête vers le sol.

- Je suis désolée…ma robe était… très belle!

Elle sourit comme si son visage avait passé directement à une autre émotion. Elle recommença à marcher et la déesse la suivait pendant qu’elle discutait sur sa robe.

- Je portais des vêtements très propres… Ils devaient toujours être propres…

Elle baissa les yeux, pensant à sa mère.

- C’était une grande robe blanche et crème… on aurait dit le ciel à l’aube. La couleur était si douce… Elle était accrochée à seulement une de mes épaules par une broche d’artisanat elfique. Elle était…

Faraëll arrêta de parler… Les deux compagnes venaient d’arriver devant la porte. Faraëll dit « …très belle. » tout bas comme pour terminer sa phrase. Une mélodie tout à fait magnifique résonnait d'au-delà de la porte... La déesse regarda le sol et puis frappa à la porte. Elle attendit la réponse d’Arielle…

Dresla attendit que Faraell mette sa robe. Curieuse aussi de savoir ce qu'elle portait quand elle était encore dans sa demeure. La réponse fut tardive, elle devait l'avouer. Mais elle finit par l'avoir. La Déesse resta silencieuse tout le trajet. Rien à dire. Juste marcher. Et retrouver Arielle. La Reine entendit une faible musique alors qu,elles montaient les escaliers. Faible, mais elle la connaissait sur le bout des doigts. Cette berceuse qu'elle avait elle-même jouée à sa propre fille durant son enfance. Elle l'avait écoutée à chaque génération. Mais Arielle l'intréprétait comme elle.

Elle toqua à la porte. La musique s'arrêta. Dans sa chambre, Arielle regardait la porte. L'ouvrir... ou pas? L'ouvrir. La Princesse se concentra, plutôt difficilement, elle n'avait pas la tête à ça, et finit par faire tourner la poignée. Le verrou émit un clic. Arielle reprit sa mélodie après s'être assise sur son lit, les jambes croisées. Dresla poussa la porte et entra dans la chambre. La Magicana fit comme si personne n'était pas là. La seule chose qui avait sa place, c'était cette mélodie qui lui rappellait à quel point sa mère avait été là dans les moments difficiles, notamment sa fugue... un cauchemar, un vrai...

Faraëll resta un peu envoûtée par la mélodie alors que Dresla venait d’entrer. Dresla lui fit signe d’entrer et elle sortit de sa transe. Faraëll remarqua qu’Arielle était restée assise sur le lit… Elle se demanda comment elle y était arrivée aussi rapidement… puis après réflexions acharnées sans réponses elle se dit qu’elle était seulement étourdie comme d’habitude. Elle entra dans la grande pièce, très jolie… très haute. Faraëll admira la petite princesse Zafara qui jouait merveilleusement de la flûte. Elle sourit en s’imaginant danser cette mélodie, malgré qu’elle soit un peu mélancolique. Sans s’en rendre compte Faraëll commença à tourner un peu, valsant légèrement, les yeux clos. Elle piétina la robe de Dresla et tomba sur le sol. Faraëll affreusement gênée regarda la déesse et Arielle qui la regardaient d’un air éberlué. Elle se releva maladroitement et dit, d’une voix timide :

- Heuu… je crois que la robe de Dresla est trop…grande pour moi…

La Déesse s'appuya sur la commode pour écouter Arielle. Cette musique si douce, alternant le grave et l'aigu, par moment joyeuse mais surtout triste. Arielle l'avait changée. Mais la mélodie restait belle. La Magicana savait comment s'y prendre avec les sons. C'était l'un des ses pouvoirs, c'étaient aussi ceux de Dresla alors qu'elle règnait en maîtresse sur Nascarian. C'était un air qui la rendit nostalgique... elle repensait à Draror et Myla...

Arielle continuait sa mélopée mais s'intérrompit lorsque bruit sourd se fit entendre. Un choc. Où? La Princesse regarda Faraell, les yeux ronds. Dresla était identique. Mais la Reine ne put s'empêcher de glousser, la main sur son museau pour atténuer le son.

Pourtant je ne mesure qu'un mètre quatre-vingts... j'avais oublié que les Elfes veillisait beaucoup plus lentement que mes créatures. Vous devez avoir seulement quinze ans en âge Humain, et donc Zafaranéen par la même occasion, Princesse Faraell

Arielle cligna des yeux plus d'une fois, sans dire un mot, les yeux grands comme des pièces. Elle finit par se reprendre:

"On peut toujours prendre une autre robe, Dresla n'aurait qu'à la réduire... et elle récuperait la sienne"

Faraëll était très intimidée par son mouvement involontaire. Elle regarda un peu partout, gênée encore. La déesse semblait vouloir s’étouffer de rire. Arielle proposa une autre robe et Faraëll se regarda une dernière fois en levant la robe maladroitement pour se convaincre qu’elle avait vraiment besoin d’une autre robe. Elle sourit à Arielle et lui dit :

- Si je ne dérange pas… je prendrais bien une autre robe…Ainsi je pourrai rendre votre robe dame Dresla…

Elle rougit un peu en parlant à Dresla. Elle n’aurait pas su dire pourquoi, parfois son titre la rendait un peu mal à l’aise. Une déesse. Faraëll parlait à une déesse. Elle se sentit très petite pendant un instant… Dresla s’approcha et lui pointa un coin de la pièce ou il y avait un paravent.

:: Vous vous sentirez mieux en vous changeant dans ce coin de la pièce, princesse. ::

La déesse mena Faraëll jusqu’au paravent et se positionna devant. Faraëll comprit qu’elle attendrait sa robe de cette façon et disparut derrière le paravent. Elle commença à enlever la robe en repensant à tout ce qui lui arrivait présentement… La rencontre dans la forêt et la baignade… c’était vraiment étrange comment les choses étaient arrivées… Arielle demanda à l’elfe si elle lui faisait confiance pour le choix de la nouvelle robe. Faraëll sortit de sa rêverie.

- Heu. Oui ça va… tu peux choisir…Arielle…!

Elle avait sourit derrière son paravent lorsqu’elle avait dit le prénom de la princesse de Nascarian. Sa lune de saphir… Elle était jolie et spéciale. Faraëll continua de se dévêtir en fermant les yeux et en revoyant ces moments dans lesquels elle avait ressentit cette vague de chaleur qu’on appelait espoir.

Les deux Zafaras Bleues reprirent un visage normal, c'est-à-dire entre le neutre et le rieur. Dresla montra la paravent et y conduisait Faraell pendant qu'Arielle se creusait la tête pour savoir quelle robe irait le mieux à la jeune Elfe. Elle opta pour une robe de couleur crème. Personnellement, elle aimait le rouge, le bleu, l'or et l'argent... quand ce n'était pas le noir ou le blanc. Elle s'approcha du paravent et tendit la robe à Faraell pour qu'elle l'enfile. Celle-ci avait de nouveau hésité sur le prénom de la Princesse de Nascarian. Arielle ne voyait pas pourquoi.

"Faraell? Pourquoi sembles-tu si... gênée de me nommer par mon prénom? Je vois pas pourquoi"

Dresla se contenta de regarder le plafond. Arielle reprit sa flûte mais vit que son Saphir, qui avait brillé durant tout ce temps, commençait à s'éteindre. Elle fixa la Reine, angoissée.

"Je fais quoi?"
J'expliquerai ce qui t'arrive
"Si Faraell ne comprends pas?"
Tout le monde a bien comprit...
"J'en ai assez... je veux que ça finisse... je veux être libre à nouveau..."

La Princesse se jeta sur son lit, gémissant un chien blessé, les joues inondées de larmes. Dresla la rejoignit et prit son museau dans ses mains.

Ça va aller, Sylian. Tout va bien se passer... tout va très bien aller...

Le bijou d'Arielle émit une dernière lueur avant de s'éteindre...

Faraëll ne répondit pas à la question qu’Arielle lui posa à propos de son prénom. En fait elle ne savait pas plus pourquoi… Elle continua de se déshabiller alors qu’une robe de couleur crème tomba du ciel de la chambre. Elle en déduit, lorsqu’elle perdit la vu à cause de la robe, qu’Arielle avait choisit et qu’elle avait à mettre cette robe. Faraëll trouva étrange que la robe soit crème… Elle la regarda longuement. Un petit « toc » de Dresla lui rappela que Faraëll devait lui renvoyer sa robe. Elle leva la jambe pour se déprendre du pan de la robe et la ramena vers elle d’une main, l’autre tenant la nouvelle robe. Elle posa la robe sur le haut du paravent et souffla un peu de son effort.

Faraëll démêla l’autre robe qu’elle tenait toujours en main. Elle la pendit à bout de bras devant elle et resta surprise. Cette robe… ressemblait étrangement à sa robe au château… Mis à part le haut qui était de deux bretelles épaisses, le bas semblait froissé d’avance et la coupe était semblable à sa robe de princesse. Faraëll baissa les yeux avant de la mettre. Au moment ou elle s’était décidée à l’enfiler, Faraëll entendit du bruit. Elle ressentit d’abord une émotion de surprise et ensuite d’inquiétude. Les yeux fermés Faraëll ressentait toutes les émotions qui l’entouraient. Dresla…semblait confiante et Arielle était passée de l’inquiétude à la tristesse. Faraëll ouvrit les yeux. Son regard avait prit quelques larmes qu’Arielle était en train de pleurer. Faraëll s’essuya les yeux et enfila la robe avec plus de rapidité. Elle prit le temps d’attacher le ruban autour de la taille et oublia de réfléchir à est-ce que la robe lui allait ou pas. Elle faisait, c’était tout ce qui était important.

Ce n’était pas la première fois que Faraëll absorbait les émotions d’une autre personne. Cela lui arrivait souvent lors des évènements qui se produisaient au château. Enterrement civil, fêtes elfiques…Des émotions qui se mélangeaient et qui l’habitait un moment. Souvent, elle absorbait une émotion lointaine et se mettait à rire toute seule ou à pleurer sans raisons. Sa mère qui trouvait cela indécent, ne comprenant pas l’empathie exagéré de sa fille, lui disait de bien se tenir et de retenir c’est moment de mauvaises habitudes. Faraëll qui était petite à l’époque avait tout tenté pour conserver se pouvoir inconnu mais n’avait que réussit à moitié. Il semblait que son pouvoir était devenu temporaire mais incontrôlable. Faraëll ne savait donc jamais à quel moment il allait se déployer.

Maintenant était un de ces moments inattendus. Maintenant elle avait ressentit la détresse d’Arielle et avait même pleuré tellement le sentiment s’était démontré fort. Faraëll revérifia rapidement que sa robe était correcte et sortit de derrière le paravent, les yeux encore mouillés. Elle vit Dresla qui tentait désespérément de consoler Arielle qui était en crise sur le lit. Faraëll tenta de s’approcher, la main devant elle comme si elle voulait atteindre quelque chose dans l’air ambiant. Dresla se retourna et lui fit un regard comme quoi elle ne devait pas s’approcher. Faraëll eut l’impression que Dresla voulait cacher quelque chose. Elle ne se posa pas trop de question, ressentant toujours des douleurs au ventre dus aux sentiments qu’elle recevait un après l’autre.

- Je suis avec toi, Arielle…Moi je ne te laisserai pas tomber!!

Faraëll avait dit ces mots sans savoir vraiment pourquoi. Son corps comprenait, mais sa tête n’était pas certaine. Elle avait dit ces mots avec conviction et sincérité, même si elle ne savait pas pourquoi. Même le prénom de la princesse de Nascarian avait été prononcé sans recul, sans hésitation.

Faraëll se sentit vaciller. Elle recevait tout plein de sentiments; plusieurs d’entre eux étaient difficiles à contrôler. Elle avait l’impression d’être dans une tornade d’émotions. Sa tête devenait très lourde et son corps ne supportait plus les douleurs. Son pouvoir s’était ouvert sur une trop grande horizon. Elle était incapable de contrôler tout cela. Des mots lui tournaient dans les pensées et elle pleurait sans que ce soit pour elle. Faraëll abandonna. Elle lâcha prise et cessa de tenter la maîtrise de tout cela. Elle tomba à genoux par terre, puis enfin sur le côté. Elle était maintenant couchée au sol, évanouie pour quelques minutes. Faraëll était blême et sa conscience toujours éveillée en elle s’inquiétait grandement pour Arielle. Qu’est-ce qu’elle avait? Pourquoi est-ce qu’elle avait ressentit tout ça?...

[désolée pour l'évanouissement, Fara est encore consciente, il faut seulement la brassée un peu, le temps qu'elle s'en remette ^^ ]

[Ariiiiiieeeee reviens! tu me manques déjà!!!]

[Mon père m'a coupé l'ordi... j'ai fait deux dépressions de cinq minutes... bah quoi? Fara est presque une soeur pour moi!!!!]

Arielle avait cessé de gémir et regardait Dresla, les yeux vagues. Comment était-elle passée de sans habits et déhors à sa chambre et vêtue d'une robe en une seconde? Elle n'avait aucun souvenir du bain, elle ne se souvenait plus du prénom de Faraëll. Elle savait juste que cette chose à l'allure humaine était innofensive. Or, cette chose était tombée sur le sol. Dresla lâcha sa quasi-soeur et se précipita vers Faraëll, inquiète.

Princesse Faraëll? Princesse!!

Arielle s'étira comme un chat et se roula en boule, nullement affectée par l'incident. Elle bailla, dévoilant ses dents de chat aussi blanches que de l'ivoire poli et pointues comme de mini-dagues. Dresla lui lança un regard provocateur qu'elle ignora purement. POurquoi devrait-elle les rejoindre? Elle devait les aider. La Magicana leur tourna le dos à toutes les deux pour piquer un somme après avoir enlevé sa robe.

La Déesse s'inquiètait. Elle prit l'Elfe par les épaules et la secoua pour la réveiller.

Faraëll eut à peine le temps de voir Arielle changer d’attitude. Elle tomba.

Un instant, ou plutôt une éternité; elle n’en savait rien; quelque chose l’avait secoué. Encore. Et encore. Un peu plus fort, puis brusquement Faraëll revint à la conscience. Dresla, affolée continuait de la secouer. Son corps mou ne répondait pas exactement aux commandes que Faraëll s’efforçait de faire à ses membres. Elle ouvrit les yeux, ne sachant que faire cela. Dresla la brassait toujours. Ses cheveux lui revenaient devant le visage pour ensuite retombé avec la gravité. Faraëll arriva à faire exécuter un bras, qu’elle remonta pour poser la main sur l’épaule de Dresla. Elle releva légèrement la tête et sourit.

- Ça va maintenant… je crois que ça va aller.

Elle se défit des bras de Dresla et se leva faiblement debout. Elle chancelait toujours, la déesse gardait les mains prêtes à la rattraper. Faraëll s’accrocha à son épaule et se maintient enfin debout. Elle tapota un peu l’épaule de Dresla et dit simplement :

- Ça devrait aller…c’était seulement trop en même temps, cette fois c’était fort…

Elle regarda le sol, l’air inquiet.

- Quelque chose de grave…N’est-ce pas?

Faraëll retourna la tête toujours penchée. Elle regarda Dresla qui semblait s’étonner de sa réaction. Faraëll avait les cheveux devant le visage, la tête penchée. Elle avait exécuté ce mouvement d’une façon assez étrange, comme si une pulsion étrange l’avait fait bouger. Son regard n’avait jamais été aussi sérieux. L’habitude de voir le visage de Faraëll inquiet et infantile, donnait encore moins de crédibilité à ce nouveau regard quelque peu effrayant. Faraëll souffla nonchalamment. Ce comportement ne lui ressemblait pas du tout. Elle avait changé, d’une façon inexplicable. Faraëll souffla de nouveau nonchalamment.

- Je n’en dirai pas plus, il semble que ma présence gêne…

Un dernier soupir et puis elle releva la tête. Faraëll regarda le vide dans un fixe sans objectif. Elle se secoua la tête, cligna des yeux et reprit son air complément perdu.

Faraëll sourit bêtement. Elle regarda Dresla qui avait un air apeuré. Faraëll n’y comprit rien. Elle prit un air béant. Elle remarqua cet air un peu imbécile et sourit de nouveau.

- Elle va…bien?

Elle regardait Dresla avec conviction. Elle voulait une réponse. Elle sentit l’eau monté en elle. Est-ce que Arielle allait bien?... Elle se retourna, elle qui n’avait pas revue la lune de saphir silencieuse dans son coin. Elle la vit, se sentit beaucoup mieux et accouru à elle. Lorsqu’elle arriva au pied du lit, Arielle, toujours emmitouflée sur elle-même, ne bougeait que pour respirer. Elle ne semblait aucunement reconnaître la présence de Faraëll. Faraëll s’arrêta net.

Dresla approcha derrière elle. Elle posa une main sur son épaule. Faraëll regardait toujours Arielle, tentant de la rejoindre. Dresla la retenait. Faraëll se retourna, très inquiète.

- Qu’y a-t-il?

Ses yeux étaient emplit d’eau, de larmes. Elle ne retenait pu la souffrance intérieure qu’elle éprouvait face à ce moment, court mais déchirant. Elle répéta la question, comme une enfant enragée de la non-réponse de ses parents. Dresla lui présenta seulement un regard triste.

Dresla ne s'arrêta pas même quand Faraëll se réveilla. Il fallu que l'Elfe lui prenne l'épaule. Ce qui la rassura très peu cependant. Elle continua de fixer la princesse, les pupilles dilatées sous la peur et l'inquiètude. Elle commença à paniquer au changement de ton de Faraëll. Que se passait-il? Pourquoi parlait-elle ainsi? Et pour quelle raison? Dresla ne comprenanit pas. Elle recula, effrayée, et gémit de peur. Mais Faraëll reprit son air doux. Elle se détendit.

Elle regarda Arielle qui restait immobile. La Magicana regarda fixement devant elle quand la princesse des Elfes alla la voir. Elle ne lui présenta qu'un regard vide et perdu. La Déesse sentit sa gorge se serrer. Arielle, ressentant la même chose de son côté, gémit. Dresla voulut retenir l'Elfe qui s'inquiètait. Comment lui dire? Comment dire qu'Arielle avait tout oublié? Du moment où elle l'avait prise sur son dos à celui où elle lui avait passé cette robe.

Elle ne put se taire longtemps. Peu importe qui le demandait, elle devait tout dire.

Elle t'a oubliée...

La Reine s'assit sur le lit, les larmes aux yeux. Arielle continua de regarder droit devant elle.

Elle a oublié... mais ce n'est pas de sa faute... ne la rejette pas Faraëll... ne la laisse pas! Ça va lui revenir... je ne sais pas quand... mais tout va lui revenir... il suffit juste d'attendre...

Elle passa sa main sur la joue d'Arie pour obtenir une réaction de sa part. La Zafara cligna lentement des yeux avant se la regarder. La Déesse savait pourquoi. La fatigue. Elle lui carressa le museau avant de laisser sa main sur son épaule.

Fais de beaux rêves... pense à ce que tu vas manger demain. Hein? Des tas de fraises, des gâteaux au chocolat, plein de chocolat. Je sais que tu adores le chocolat...

Faraëll écouta Dresla qui retenu un instant ses révélations. Faraëll, les yeux en brumes, le regard baignant dans des larmes d’inquiétude voyait tous ses espoirs s’envoler loin d’elle, comme s’ils s’évaporaient. Elle sentit en elle quelque chose se briser, quelque chose qu’elle venait de trouver, quelque chose de précieux. Elle ne voulait pas entendre se que son corps semblait déjà savoir vu sa réaction. Faraëll tremblait légèrement. Puis un peu plus. Dresla lui annonça la mauvaise nouvelle. Faraëll sentit ses larmes abonder, son corps l’abandonner, ses yeux s’ouvrir aussi grands que possible. Elle regarda Dresla, avec cet air accablé, celui de quelqu’un qui semble avoir tout perdu.

Faraëll s’agenouilla sans qu’elle le veuille. Elle laissa la partie avant de son corps tomber au sol, croulant sous le poids. Ses poings arrivèrent au sol en premier, provoquant un bruit de choc. Elle hurla faiblement sa détresse, ne comprenant même plus pourquoi elle se sentait aussi mal. Elle était accablée, et frisait la folie. Elle regarda le sol, qui lui paraissait embrouillé. Intérieurement, elle se battait. Non. Non. Non… NON! Elle ne pouvait pas perdre aussi simplement, aussi brutalement, aussi rapidement ce qu’elle avait cherché à ressentir depuis si longtemps. Non. Pendant un moment elle continua de répéter la négation faiblement.

-… Non.

Faraëll se leva. Elle regarda droit devant elle. Elle essuya du revers de l’avant-bras ses larmes s’efforçant que ce soit les dernières. Elle essuya ensuite sa main sur la robe crème qu’Arielle avait choisie pour elle quelques instants auparavant. Avant qu’elle oublie tout. Avant une fin inattendue. Elle releva sa tête qui était restée penchée pendant ce temps. Elle se retourna devant Dresla, l’air décisif, ambitieux. Dresla qui l’avait suppliée de ne pas laisser tomber Arielle pendant que Faraëll fixait le sol embrumé d’eau. Faraëll ne sourit pas.

-…Je.

Elle prit une grande respiration. Elle se frappa la poitrine d’un poing.

- JAMAIS! Jamais, je ne la laisserai tomber!

Son cœur battait à tout rompre. Elle regardait encore Dresla, convaincue de ses paroles. Ses épaules remontaient un peu, sous l’effet de sa respiration anormale. Dresla échappa du coin de l’œil une ou deux larmes. Elle finit par sourire. Un sourire chaleureux. La déesse se calma. Se rassura. Faraëll redescendit sa main en détendant tout son corps. Dresla passa devant elle et alla voir Arielle qui avait été dérangée par la crise un peu excessive de Faraëll. La déesse parla à Arielle comme à une enfant maladive. Elle lui parlait doucement, tout en cachant son mal intérieurement. Faraëll restée de dos à la scène ne faisait qu’écouter. Elle laissa Dresla s’occuper d’Arielle pendant un moment.

[PARTIE #1 du post -- Pour Arielle qui patiente depuis tout à l'heure que je post mon super long post ^^ Je T'aime!!! ]

La princesse Zafara de Nascarian siesta. Elle dut se reposer comme ça environ toute l’avant-midi. Faraëll jetait quelques coups d’œil rapides. Elle s’était assise dans un coin de la pièce, pensive. Dresla restait aux chevets d’Arielle. Faraëll soupira et dit finalement après tant de temps en silence :

- Je n’aime pas ça…Ça me fait mal ici.

Elle serra sa main sur sa poitrine, proche du cœur.

- Ça me pince très fort…Je n’ai jamais ressentit…l’amitié.

Faraëll, honteuse de ses révélations, retourna la tête en fixant vers la droite. Dresla l’écoutait, attentivement, sans toutefois quitter Arielle qui dormait encore.

- Moi j’ai toujours été seule. Et elle est apparue comme ça dans la forêt. J’avais très peur. Arielle ressemblait à une lune de saphir dehors sous l’éclat de la pleine… lune.

Faraëll revit cette image gravée à jamais dans sa mémoire. Elle se souvint de sa passion pour cette lumière magnifique qui l’avait « sauvée ».

- C’est comme ça qu’on appelle ça? L’amitié? L’amour?... je ne sais rien de tout cela…

Elle s’auto-serra dans ses bras. Elle frotta ses bras, comme pour éloigner le froid.

- Même si elle…m’a ou… même si ça. Je ne veux pas abandonner Arielle. Je ne sais pas pourquoi, je ne veux jamais la quitter. Alors. Je ne la laisserai jamais tomber… Et puis… si ce que vous dites est vrai… peut-être qu’elle se rappellera de moi?... Un jour.

Faraëll n’attendait pas de réponse de la déesse. Celle-ci avait comprit que Faraëll se confiait à elle pour se sentir écoutée. Elle faisait aussi en sorte.

Faraëll se leva. Elle avança près du lit, regarda la petite Zafara bleue dans le lit. En boule, la bouche entre-ouverte. Le sommeil profond. Faraëll s’agenouilla au pied du lit, accompagnant maintenant Dresla qui guettait sur un banc depuis des heures. Faraëll regarda Arielle avec Dresla un moment. Comme deux mères attendant le recouvrement de leur enfant. Après un temps Faraëll tendit la main sur le pelage d’Arielle. Elle sourit tristement, mais éprouva quand même un peu de joie face à sa lune de saphir.

Faraëll pensa à quelque chose. Elle regarda Dresla, souriante.

- Est-ce que… Je pourrais lui donner des fraises son réveil?

[PARTIE #2 --post terminé]

[En plus d'un an, je n'ai jamais vu de sujet aussi superbe que celui-là ^^
Fara t'es une vraie pro]

Dresla cpmprenait la peine de Faraëll. Elle la ressentait pendant qu'Arielle lui lançait un dernier regard avant de bailler et de s'endormir en suçant son pouce. Elle semblait si fragile. Comme si n'importe qui aurait pu la briser. mais en même temps, elle était si puissante. Une puissance à pâlir un Elfe expérimenté. Mais Arielle ne connaissait pas encore ses pouvoirs, son pouvoir. Mais une fois qu'elle connaîtrait l'immortalité, les autres Dieux, le monde céleste... les données changeaient. Et radicalement. Il n'y aurait plus qu'une Déesse à Néopia mais deux... peut-être trois Dieux si Cirrus pouvait faire partie des leurs.

Entendre Faraëll ramena la Déesse à la réalité. Elle jurait de ne jamais laisser Arielle? Malgré les âges et la distance qui la séparerait de Fabulya... des autres? Dresla resta à sa place, la princesse lui tournait le dos. Elle ne s'en offusqua pas. Toutes deux restèrent silencieuses durant les heures qui suivirent. Pendant qu'Arielle dormait, la queue pendant surle côté du lit, les couvertures à moitié sur elle, une main sous l'oreiller et l'autre dessus.

Pendant que Faraëll parlait de ses sentiments, Dresla se tut. Pour quelqu'un qui n'avait jamais connu la joie d'éprouver l'attachement envers un autre être que lui-même, la sensation était parfois déroutante. Elle en savait quelque chose. Dresla était très attachée à Arielle puisqu'elle son ancêtre et sa soeur jumelle. Celle-ci, perplexe au début, l'avait rapidement digéré. La princesse était très ouverte au savoir, c'était un puit insatiable. Mais un puit qui retenait tout.

Une fois l'Elfe à ses côtés, Dresla parla:

Tu es attachée envers Lune. DE l'amitié. La sensation de te sentir liée à elle, de ne pas vouloir la laisser tomber malgré ce qui pourrait arriver... c'est un sentiment parfois sous-estimé par vos ennemis. Si on est prêt à tout pour quelqu'un qu'on aime, que se soit un ami ou un amant, cela nous rend plus dangereux car la mort n'est plus rien. Rien ne compte plus que d'aider celui ou celle qui nous est cher.

J'étais la perle de mon mari. Nous étions en hiver. Il y a plus de mille ans. J'étais tombé malade. Très grave... tant et si ben que je suis tombée dans le coma. Ses parents lui ont dit de m'abandonner dans la neige, que j'était trop faible pour rester avec lui. Il a dit non. Il est resté avec moi. Malgré le temps que je passais alittée. Il m,aimait tant qu'il ne pouvait pas passer deux jours sans croiser mon regard. Il a su que j'étais une Déesse lorsque j'ai pris sa vie... il me l'avait demandé... je l'ai fait parce que je l'aimais

La Reine regarda Faraëll.

Dès que le saphir de son collier recommencera à briller, elle se souviendera de tout. C'est une malédiction... Lune est normale si son Saphir brille... mais devient amnésique s'il ne brille pas

Arielle resserra son étreinte sur l'oreiller qu'elle tenait quand l'Elfe la toucha. Sa soeur sourit à la princesse elfique orsqu'elle fit part de son idée.

Elle adorerait ça. Elle raffole des fraises... surtout en gâteau. Voilà pourquoi, quand tu la vue au début dans la forêt, elle t'a demandé si tu avais un gâteau. Elle est capable d'en manger à s'en rendre malade... si on la laisse faire. Mais... elle est adorable quand même

Faraëll écouta avec un air grave les paroles de Dresla. Elle se sentit soulagée, mais désolée pour Arielle. Pourquoi est-ce qu’elle avait à subir tout cela? Ce n’était pas juste. Pas du tout… elle regarda le sol un moment et continua de flatter le pelage doux d’Arielle qui commençait à bouger. Dresla regarda Arielle et dit simplement :

:: Je crois qu’elle va se lever bientôt… elle commence à gigoter… ::

Elle sourit un peu, regardant Arielle, comme sa propre fille. Celle en qui on place espoir. Celle qu’on aime malgré les bêtises qu’elle fait. Celle qu’on admire lorsqu’elle apprend et grandit. Celle qu’on veut garder dans ses bras à jamais. Elle sourit un peu plus convaincue.

:: Des fraises… je vais aller vous en chercher, Lune sera ravie. ::

Elle se leva, se prépara à quitter la pièce. Elle s’arrêta.

:: Merci… Princesse Faraëll. ::

Faraëll regarda Dresla d’un air incertain. Pourquoi la remerciait-elle? Faraëll serra les poings légèrement. Ce n’était pas Dresla qui devait la remercier, mais elle qui devait remercier la déesse. Pour tout, pour ne pas avoir mentit et pour l’avoir écoutée. Dresla se retourna complètement et engagea sa sortie de la pièce. Faraëll continuait de penser à toute allure. Non. Dresla l’avait écoutée et avait répondu avec sagesse les mots que Faraëll avait besoin d’entendre. Non elle n’avait pas à remercier Faraëll.

Celle-ci se leva. Elle marcha et s’agrippa au bras de Dresla.

- C’est moi… qui vous remercie. Merci…

Faraëll lâcha le bras de Dresla. Elle la regardait avec des yeux très sérieux et s’attendait à ce que Dresla la réprimande.

:: Je n’ai fait que mon devoir, princesse Faraëll. ::

Elle sourit. Dresla avait reprit son air serein. Sa voix était plus rassurée et son regard plus doux.

:: Je suis sûre que vous apporterai à Lune un bonheur, lequel seule vous avez la clef. Et puis… Arielle… est si belle quand elle est heureuse. ::

Dresla regarda vers le lit. Arielle se retourna sur elle-même. Elle était maintenant sur le ventre, les pattes de devant replier sur son ventre à demi-couvert par le drap. Instinctivement, la déesse sourit. Elle inspira un peu plus fort et se retourna vers Faraëll.

:: N’est-ce pas? ::

Faraëll sourit à son tour. Elle regarda Arielle aussi et son sourire, malgré que mélancolique apaisa Dresla. Elle sortit finalement chercher les fraises. Faraëll retourna s’asseoir au bord du lit d’Arielle et y resta en l’admirant un moment. Quelques larmes, pas plus.

- Il parait que je t’aime…

Elle parlait à la silhouette sans mouvements autres que la respiration et les tics du sommeil. Elle la regarda, espérant intérieurement que ses mots parvenaient quelque part dans son esprit.

- Je ne te laisserai jamais tombée Arielle… c’est promis.

Faraëll se pencha et embrassa la petite princesse bleue sur la tête. Lorsqu’elle se releva, Dresla entrait dans la pièce avec des serviettes de papiers et un panier de fruits rougeâtres. Des fraises. Faraëll tendit les bras pour débarrasser Dresla qui elle lui offrit le panier de fraises. Elle vint s’asseoir à côté de Faraëll et sourit en regardant le vide.

Faraëll regarda de nouveau Arielle et sourit à son tour, avec mélancolie.

- J’ai hâte qu’elle se réveille…

Arielle, pendant toute la discussion, gigotait dans son lit. Elle bougeait moins que pendant son enfance au moins. Avant elle les draps de son lit étaient sens dessus dessous. Au moins, cela s'était calmé avec les années.

Ce qui ne l'empêchait pas de se tourner sur le dos, les bras sur le ventre, les jambes arquées, mais le sourire aux lèvres. Dresla sortit de la chambre. Le tic d'Arielle, lorsqu'elle dormait, était de donner de légers coups de patte comme le font certains chiens. Mais légers.

Il y avait un son... une voix féminine. Et jeune. Qui parlait.... Des mots familier... un prénom familier... son prénom... mais d'autres mots qu'elle ne comprit pas vraiment... Je t'aime... Pourquoi dire ça... Et ce contact si bref... Un baiser... Pas ce lui de Cirrus ni de Dresla... Celui d'une autre personne... l'Elfe! Arielle lècha son museau avant de sourire.

Et cette odeur qui venait de faire son apparition... des fraises... des... fraises! La Zafara ouvrit les yeux pour voir Faraëll et Dresla à côté d'elle. Mais elle vit surtout les fruits rouges... ces fruits qu'Hideki lui avait donné dans la forêt. Ceux qu'elle avait tant aimés. Et il y en avait plein juste pour elle. Arielle se tourna sur le ventre comme un Sphinx, fixant le panier. Dresla lui ébouriffa les cheveux.

Je crois qu'elle est réveillée...

Arielle tendit le cou vers les fruits si attirants.

"F'aises! F'aises!"
Elle est bien réveillée... et affamée

La Déesse retint sa soeur pour l'empêcher de se jeter sur les fraises et de se retrouver le visage dégoulinant de jus comme la dernière fois. Arielle avait les yeux brillants de gourmandise et son estomac émit un grondement sonore qui résonna dans la chambre.

Mais oui elles sont pour toi. Plein de fraises. Juste pour toi. Tout plein

Faraëll resta assise au pied du lit avec Dresla et toutes deux regardaient Arielle qui gigotait encore un peu. Faraëll se sentit un peu seule pendant quelque secondes. Elle regarda sa robe et se remémora comment les évènements s’étaient enchaînés uns après l’autre depuis qu’elle l’avait mise… Arielle et… cette malédiction de laquelle Dresla avait parlé… Définitivement, Faraëll trouvait tout cela totalement injuste. Pourquoi une créature comme Arielle devait subir cela? Était-elle dangereuse?... Pourquoi…? Faraëll comprit qu’elle ne connaissait pas Arielle autant qu’elle l’avait cru un instant avant. Elle sentit son cœur pincé un peu et gigota les mains pour faire passer son moment de faiblesse. Elle souffla un peu et puis sortit de ses pensées quand Dresla passa la main dans son panier de fraise. Une odeur de petits fruits frais se fit sentir très distinctivement. Dresla fit un clin d’œil à Faraëll, qui ne comprit pas sur le coup. Elle ne tarda pas à comprendre en voyant Arielle bouger de plus en plus pour finalement se lever brusquement et s’asseoir comme un petit chien sage.

Faraëll sourit. Elle regarda Arielle et fut très heureuse. Arielle semblait totalement absorbée par les fruits rouges. Dresla la retint et puis la consola en lui disant qu’on lui donnerait plein de ce qu’elle convoitait autant. Faraëll sourit à Arielle en lui imposant un peu de calme. Elle pencha la tête en fermant les yeux :

- Bonjour princesse Arielle. Tu veux des fraises?

Elle déposa sa main dans le panier et en sortit une. Elle la tendit à Arielle qui semblait totalement absorbée par l’idée de manger. Faraëll ricana. Au fond d’elle, elle sentait son cœur se serrer. Elle aurait aimé qu’Arielle l’accueil en souriant, elle aussi… qu’elle semble au moins reconnaître sa présence. Mais Arielle n’avait pas le souvenir que Faraëll est existé autrement qu’en étant « l’elfe » aux côtés de Dresla. Faraëll sentit son regard s’attrister. Elle ne su pas résister. Faraëll sentit une larme couler sur sa joue. Elle se retourna instantanément, honteuse. Elle ne devait pas pleurer. Non. Faraëll baissa la tête et passa son bras pour essuyer les larmes. Elle ne voulait pas pleurer. Mais le sentiment était trop fort. Elle devait rester courageuse, mais elle était faible…

- Désolée… désolée dame Dresla… Je ne dois pas, je suis désolée.

Faraëll tenta d’arrêter de penser à tout cela. Elle essuyait encore ses larmes qui semblaient ne pas vouloir arrêter de descendre le long de ses joues. Dresla avait remarqué que l’elfe pleurait. La déesse reprit quelques fraises qu’elle donna à Arielle qui semblait s’impatienter.

Pourquoi la retenir? Pour lui dire qu'elle devait les regarder manger? Arielle voulait ces fraises. Juste ça. C'était méchant? Non... Faraëll en prit une et semblait la lui tendre. La réponse à sa question était si évidente!

"F'aise! Rie veut f'aise!"

Elle tendit la main comme un chat voulant attraper un oiseau ou un fil. Elle voulait cette fraise. Mais Faraëll... Arielle le voyait... était triste pour une raison quelconque. Elle ne pouvait donner ce fruit? Elle ne voulait pas? Dresla comprenait.

Non princesse Faraëll. Vous n'êtes pas faible. Moi aussi le fait de voir Lune amnésique me chagrine... mais c'est contre sa volonté... si vous voulez, je peux vous dire pourquoi et je peux vous dire ce qu'elle est...

La Reine prit une poignée de fraises dans sa main droite et en choisit une qu'elle prit avec elle de gauche avant de mettre sa main à plat devant le visage d'Arielle qui lui lècha la main pour attraper la fraise que sa soeur lui obligea à mâcher. Dresla lui en donna une autre puis les cinq autres les suivirent. Arielle en réclama d'autres. La Déesse eut un grand sourire. La voir la chagrinait mais la voir aussi enfantine la charmait... renforçait son instinct maternel.

Faraëll se retourna, les joues encore un peu trempées de larmes. Elle essuya ses yeux et regarda Dresla qui semblait être prête à expliquer le sort d’Arielle. Arielle mangeait, au rythme que Dresla avait imposé. Faraëll hésita en repassant son avant-bras sur son visage comme une serviette usée.

- Je…je ne sais pas…

Faraëll regarda Dresla de nouveau. Son hésitation se mélangeait avec la curiosité et la peur de l’inconnu. Elle se décida finalement.

- … d’accord. Je veux bien savoir.

Faraëll regarda à nouveau Arielle en se mordant la lèvre. Elle espérait que ce que Dresla allait lui dire n’était pas trop grave…

» la sortie de foret