Nostalgie quand tu nous tient...

Tout dans la forêt semblait se prêter aux belles couleurs d'automne. Les écureuils faisaient leurs provisions, les oiseaux partaient, les animaux se réfugiaient dans leur terriers en voyant le drôle d'animal bleu et doré qui marchait dans la forêt sans bu précis. La chose ne s'arrêta que près de certains buissons bien précis. Il y avait une pierre. L'animal y posa doucement sa patte bleue à quatre droigts courts, comme pour la flatter la pierre. L'animal alla aussi dans les buissons avec lenteur. Reproduisant des gestes bien calculés et précis. Avec un temps pour chacun, une coordination, tout était fait à l'avance. C'était plus fort que la bête bleue. Quand elle sortit du buisson, il avait eu l'espoir médiocre et fou que la chose qu'il voulait tant allait apparaître, comme la dernière fois. mais personne. Bien sûr. Ça ne le surprenait pas. La créature étrangère reposa sa patte gauche sur la pierre, immobile, la tête baissée, les yeux inondés de larmes.

Arielle tentait de refouler ses larmes. Qu'avait-elle pensé? Qu'en revenant en ce lieu il apparaîterait devant elle comme la dernière fois? La première fois qu'ils s'étaient vus? Ce jour où elle avait connu une personne des plus gentils et des plus chères à son coeur. La créature bleue eut un gémissement raque.

Sentant la main de quelqu'un, ça pourrait être quelque chose, sur épaule, elle s'écarta vivement pour rester hors de portée, regardant qui l'avait approchée. Elle en resta figé. Elle crut délirer, elle délirait peut-être. Ce visage enfantin, ces yeux, ce regard, à part les cheveux brun chocolat... Arielle resta immobile. C'était lui? Il était revenu?

Eki...

L'autre semblait de la voir. Comme elle l'était. Arielle replia ses bras contre et tendit le cou pour renifler l'air. Et son don d'aura. Mais elle était si troublée que son pouvoir était inutile. Quand le garçon répéta le même nom sans sembler comprendre, Arielle compris qu,elle s'était trompée. Encore une fois. Elle baissa les yeux et regarda le sol. Qu'elle gratta un peu. Gênée. Sa hâte avait été trop grande. Elle gémit.

Avant de fixer Hikari dans les yeux.

Pas Eki... pas Eki...

Elle se balnçait de gauche à droite, les bras mous comme de la gelée. Elle voulait tant le revoir...

Ce petit sourire... ce ton chaleureux... ce même regard.. Arielle commençait à se croire folle. Comment quelque d'autre pouvait lui ressembler? Comment un enfant pouvait autant la troubler? Quand il prit sa main, elle la retira vivement. Froid... froid domme lui... comme la première fois. Cette froideur. Il n'y avait que lui pour l'avoir. Au fils du temps c'était devenu réconfortant. Mais au début elle avait peur. Et là elle se posait tant de questions qu'elle les mélangeait.

Pas là... pas là Eki... Eki parti... parti...

Elle continuait de se balancer. Un tic lorsqu'elle était déprimée. Le tic de l'ours comme on l'appelait.

Eki mest... Eki mest...

Un Traceur... lui aussi était Traceur avant... et la fille d'Arielle voulait le devenir. La Zafara ne savait pas si elle voulait. Pour elle, c'était Eki le Traceur, le seul de tous. Elle ne pensait qu'il y en avait d'autres sur Févlia. Arielle savait très peu de choses des autres continents.

Mest... Mest Eki... Ma mestro Eki... Eki Humos... Humaos... Traso Eki...

Pas étonnant que Hikari ne comprenne rien. Arielle parlait néopien. Rares étaient ceux des autres continents qui connaissaient ce langage. Hormis certains magiciens ou érudit qui connaissait l'existence du continent. Arielle serra ses bras comme si elle voulait se faire une étreinte à elle-même.

Eki mest... Mestro... Eki faunos...

Traso... Eki...

Elle était dans son délire. En fait elle parlait d'Hideki avec les bons mots... mais vu la barrière de langue... pas étonnant que lui ne la comprenne pas. Arielle comprenait Hikari elle. Elle l'écouta. Silencieuse un moment.

Ranaë... Ma Ranaë... Ma... Eki slaisos ma... Eki Traso... Eki slaisos ma... Nanpa

(Euh... plus d'idée pour ce post...)
Nanpa Nann-pa: Néopia ^^

Oui il l'achevait. Arielle avait un regard fixe et vide. Il ressemblait tant à Eki. Si il aurait une compagne elle aurait prendre l'enfant pour son fils. Elle le pensait encore puceau malgré son âge. Elle pencha la tête sur le côté. Févliass... bien sûr... Elle avait juste un peu perdu l'habitude de parler cette langue.

Je parle Févliass depuis mon enfance...

Elle fixa Hikari.

Là ils allaient se comprendre. Même si Arielle préférait sa langue qui sonnait mieux à ses oreilles. Chaque seconde à regarder Hikari lui rappellait Hideki. Elle était venue ici ce matin pour être seule... et il y avait un double de lui devant elle. Le destin... celui d'Arielle était rempli de souffrances... autant physique que morale.

Traître... Eki traître. Eki Traceur... ton histoire est vraie. Ce que tu as dis il y a deux minutes... ça s'est vraiment passé...

La Zafara serra nerveusement sa longue queue. Elle la tordait mais ça ne lui faisait pas mal. Ce n'était qu'un gros tas de muscles sans os... ou presque. Son oeil rouge devint terne, encore plus. Pendant que la lumière automnale se reflétait sur son diadème.

Reine... Ranaë...

Arielle regarda autour d'elle, lasse. Elle qui était si heureuse ces derniers mois. Toute sa joie s'était envolée avec l'âme d'Hideki.

Nidjo.. Mesos... Dalo
Cachots... Mort... Duel
Hideki est mort hier...

Elle baissa la tête, honteuse.

On ne gagne rien à être mauvais... lui subit la souffrance de ses victimes en enfer... et la mienne est l'une plus fortes...

Ses dizaines de victimes... et beaucoup de ma race... de mes sujets...

Oui il avait fait tout ça. Mais il avait fallu neuf ans à Arielle pour l'apprendre et le savoir. neuf ans avant de connaître la vérité et de s'appercevoir qu'il lui mentait depuis le premier jour, le premier instant. mais par moment il semblait si sincère...

Il a tué des dizaines d'âmes innocentes... il était du Mal... je ne pouvais le changer...

Hikari semblait hésiter. Sur sa voie.

C'est la personne qui est mauvaise au fond d'elle. Ma fille est apprenti Traceur... ça ne rend pas mauvais. ça dépend de nos intentions.

Arielle, qui était restée assise, se leva à quatre pattes et s'approcha d'Hikari.

Je l'ignore moi aussi à vrai dire. Je le croyais mon ami. C'était mon meilleur ami. Mais il n'est plus. Il resté neuf ans dans mon Royaume. Il a veillé sur mes enfants... a failli tué ceux que je porte encore. Il a failli prendre l'âme de ma Garde personnelle sous mes yeux. Mais par moments il était si gentil. Si gentil...

Elle voyait que le rêve du garçon était brisé. Il pleurait. Elle pleurait elle aussi. Elle le serra dans ses bras.

On ne le saura peut-être jamais... mais la vie doit continuer... même si c'est difficile.

Arielle caressait les cheveux du garçon comme elle le faisait avec ses enfants. Elle avait pris congé de sa vie de Reine et de mère pour quelques jours.

Deviens Traceur si tu le souhaite... c'est une magie que j'apprécie bien... j'ai commencé à étudier. Les origamis...

Moins bien réussis que ceux de sa fille. Mais elle s'épuisait un peu moins en raison de sa puissance initiale. Ce petit ressemblait tant à Hideki... mais... en Bien. En plus jeune.

Arielle était douce de nature. Quand elle utilisait la magie des Traceurs ses mains devenaient chaudes. Même si elle pouvait aussi froide qu'un glacier en plein blizzard dans l'Arctique de Févlia.

Parce que tu lui ressemble. J'ai cru le voir quand je t'ai vu toi. J'étais déprimée, je divaguais un peu. Je pensais à lui. Alors je t'ai pris pour lui...

C'est ce mot que le pseudonyme du magicien voulait dire? C'était bizarre comme nom. Mais son véritable prénom était bien lui aussi... Nageki...

Moi mon nom veut dire Luna... en néopien... c'est la langue dans laquelle je t'ai parlé au début, ma langue maternelle... mais j'ai appris le Févliass quand j'étais une enfant. Ça m'a servit ici.