Deux bébés pour la route

(Marre d'attendre une réponse à Norman quand je te vois connectée sans rien faire... dans l'autre topic Arie est allée dormir)

Depuis deux mois qu'elle était de retour, Arielle n'était pas au mieux de sa santé. Elle passait ses journées à dormir et on devait la réveiller pour qu'elle mange un peu. Quand on réussissait à la réveiller. Certes elle avait repris un peu poids et avait perdu sa fièvre mais elle restait faible à cause des évênements passés. Trop de choses et trop peu de temps. Difficile de tout assimiler. La Reine ne voyait presque personne. Elle ne cessait de cauchemarder sur ses enfants, un Dragon, un Déchu, un Démon, un Humain qui leur faisait du mal. Elle rêvait qu,elle les perdait tout le six. Elle était dans le noir, il y avait des rais de lumière pâle et des barreaux. Et une chaine qui retenait son pied. Une lourde chaine qu'elle n'avait plus la force de bouger. Un cellule de pierre, sale, humide, froide et puante... depuis des siècles elle y était, nourrie au pain sec et à l'eau une fois par jour depuis son incarcération, maigre comme un cadavre trop faible pour remuer, se forçant à manger. Une ombre noire s'avança, avec des ailes qui reflètait la lumière. Des ailes en argent. Des yeux bleux foncé, un pelage blanc au museau et ventre beige pâle. Mais le regard autrefois si doux était sadique. Il tenait une barre de métal, il s'avança et commença à donner des coups partout sur elle. Comme à chaque jour. Elle ne pouvait plus résister. Il la quitta, elle était en sang. Et demain ca recommencerait. Au moment où la Zafara gémit dans son cauchemar, elle gémit dans la réalité. Son ventre la brulait.

Arielle ouvrit les yeux. C'était le début de l'apprès-midi. La famille devait être dehors. C'était un beau 23 Novembre ensoleillé et plein de neige blanche. Arie essaya de se rendormir, de ne plus faire ce rêve horrible mais ça revenait tout le temps. La Reine se mit à gigoter, à avoir de petits spasmes qui finirent par se calmer. Mais pas la douleur. Elle était plus grande. Arielle se leva du lit pour constater qu'il était trempé. Pas le temps de se bichonner. Elle enfila une robe quelconque et quitta ses appartements en courant, tenant son ventre. Glissant à chaque tournant, s'aidant des murs. Elle tomba à genoux au milieu du parcours mais se releva. Et arriva à destination. Elle s'appuya contre la porte tant elle était faible et cogna du mieux qu'elle pu. La porte s'ouvrit aussitôt pour laisser apparaître Mardror qui regardait sa souverraine, à genoux devant lui. Elle était pâle comme un drap. Il l'aida à se relever pour l'emmener s'étendre. Arielle s'effondra littéralement sur le matelas, le coeur battant à une vitesse pas possible.

Les... les... eaux..., murmurra-t-elle, à bout de souffle.
Les...? demanda le Guérisseur.
Les eaux... je les ai perdues...

Mardror souleva aussitôt la robe de la Reine et lui donna un oreiller. Il n'était pas certain qu'elle pourrait tout faire cette fois. Elle était déjà si faible. Elle n'aurait pas la force, non.

Il faut pousser, Majestée. Allez-y.

Arielle obéit.

Reprenez votre souffle.

La Zafara Bleue respira bruyamment, les yeux fermés. Les ordres durèrent quelques heures. Mardror avait été rejoint par son apprenti un peu plus tôt. Un jeune adolescent Zafara Rayé prénommé Orest qui serait le médecin des enfants de la Reine et de ses petits-enfants. Il voyait sans cesse Arielle pousser et essayer mais rien ne se passait et la Reine s'épuisait encore plus. Elle se tenait droite avec ses bras mais ils tremblaient. Elle avait le visage en sueurs, des gouttes tombaient de son museau, ele était trempée partout. Ses bras lâchèrent, elle tomba sur les coudes. Encore une petite heure. Puis elle ne peut plus rien faire. Elle était trop fatiguée. Ça faisait presque une demi-journée. Arielle s'effondra, à court de souffle et de forces. Orest lui mit un sac de glaçons sur le front pour la soulager.

Mardror n'avait pas le choix. Il devait anesthésier la Reine et sortir les bébés-lui même. Et tant pis si le Roi n'était pas présent. Et personne ne savait que la souverraine était ici. Le Guérisseur remplit une seringue stérile et planta l'aguille dans le bras frêle d'Arie qui sentait à peine la pointe dans sa chair. Mardror injecta le liquide. Il ne fallu pas dix secondes avant que la Zafara Bleue ne quitte le monde réel pour celui de l'inconscience. Mardror regarda son apprenti.

Je vais devoir ouvrir son ventre pour sortir les bébés.

Orest eut une mine de dégout compréhensible.

Une chance j'ai l'estomac solide.
Une chance. Sinon je ne t'aurais pas choisi. Écoutes, tu me passeras ce dont j'ai besoin.
Et la Reine?
Elle ne sentira rien du tout. Le calmant devrait la garder ainsi le temps de tout faire et même un peu plus longtemps.
Bien Maître.

Mardror prit ce dont il avait besoin et commença pendant qu'Orest s'assurait que rien de grave n'arrive. Quand le Guérisseur arriva là où il devait aller, Orest retint un haut-le-coeur.

Vous n'avez pas froid aux yeux...
En effet... passe-moi le scalpel.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Orest jeta un coup d'oeil et détourna rapidement le regard. Yeuk c'était tout rouge. Mais l'apprenti regarda à nouveau bien vite car il y avait des couinements aigus. Deux peties boules blanches, couverte de sang, entrelacés, qui couinaient pour la première d'air de leur vie. Deux vies. Mardro coprit pourquoi Arielle n'avait pu les mettre au monde. Le dos de l'un bloquait et l'autre était collé à lui. Ils étaient gluants, couverts de liquide et de sang. Mardror les souleva. Orest regarda les deux bébés, les deux jumeaux. Tout deux blancs comme leur père. Mardror coupa le dernier lien physique qui les retenait à leur mère qui dormait sous le médicament, puis lui et Orest nettoyèrent les petits qui devinrent blancs comme neige. Mardror recousu ce qu'il avait fait avec les plu grand soin. Puis déposa les bébés pour qu'ils tètent. C'était maintenant le soir.

Va chercher le Roi... et les Héritiers. La Déesse Dresla elle aussi. Leur dire que les petits sont nés.

Orest obéit sur-le-champ. Mardror resta à veiller sur Arielle.

Mardror était attendri. Il n,avait jmais eu d'héritier, il n'en avait jamais souhaité, mais il se sentait proche d'Arielle car c'était lui qui l'avait vue en premier ce bout de femme alors qu'elle n'était qu'un bambin qui criait sa faim à plein poumons. Maintenant elle avait elle aussi donné vie à d'autres. La patte arrière gauche tressautait. Tic lorsqu'elle dormait. Mardror s'accouda au matelas pour regarder les deux bébés qui gigotaient . Il avait déjà remarqué qu'il s'agissait de faux jumeaux. Un garçon et une fille. La petite semblait très intéressée par sa mère. Celle-ci grogna un peu avant d'ouvrir les yeux, l'ait béat. Mardror caressa les cheveux de la Reine pour la rassurer. Oui les petits étaient là, en pleine forme, en parfaite santé. Forts, comme elle. Arielle cligna des yeux et regarda ses bébés. Sa nouvelle portée disons. Elle vit sa fille juste à côté, qui lui avait donné un petit coup sans importance. La Reine frotta le bout de son museau contre le visage de sa fille. Deux Blancs. Blancs comme leur père. Arie ronronnait bruyamment.

La porte s'ouvrit, laissant un zafara Bleu et imposant entrer. Mardror s'écarta un peu, laissant Draror s'installer. Draror qui portait un furet bleu et or doté d'un gros ventre. Le furet quitta les bras du Zafara pour rejoindre les bébés. Son ventre frolait le sol. L'animal alla sur la tête d'Arielle. Le furet avait des yeux bleu ciel.

(Je suis heureuse pour toi Arieru... ils sont magnifiques...)

Arielle gronda tendrement et lècha sa fille partout pour très bien la nettoyer.

Cirrus était dehors, pensant à Arielle. Il ne pouvait pas la consoler, elle ne pensait qu'à voir sa fille, Axias. Le Roi était dehors, regardant les jeunes enfants jouer avec la neige, se faire des bonhommes de neige et se faire des batailles de boules de neige. Il entendit des cris. La fenêtre de leur chambre était ouverte car Arielle avait peut-être chaud malgré cette saison. Le Zafara, inquiet, courut pour aller dans la chambre. Il vit alors sa femme, Mardror, Orest qui allait quitter la pièce pour prévenir Cirrus et... deux bébés Zafaras. Le Roi alla prêt d'Arielle.

- Ils sont nés ?

Le Zafara toucher sa fille pour la carresser. Ils avaient enfin leurs enfants, dommage qu'Axias n'était pas là pour les voir. C'était elle qui les avait sentis la première et qui savait que c'était des jumeaux.

(Excusez-moi pour le mini RP, je suis chez mon cousin et je vais devoir partir)

Arielle contemplait ses bébés mais les flattait pas, ne leur parlait. Son ronronnement avait disparu. Elle resta la tête sur l'oreiller et la tourna sur le côté. Les yeux mi-clos. Pour être honnête, ses nouveaux-nés n'avaient pas autant d'importance à ses yeux qu'Axias. Toutes ses pensées étaient vers sa fille. Mardror fut inquiet en voyant qu'elle ne s'intéressait pas aux bébés. Ceux-là la connaîtrait sans doute comme une mère distante.

Le Guérisseur vit Cirrus arriver. Draror lui aussi qui lui laissa la place et prit le furet dan ses bras. Ils disparurent tout les deux pour laisser Cirrus avec les enfants.

Un travail de dix heures... j'ai du intervenir... ils ne pouvaient pas passer...

Arielle regarda Cirrus un bref moment, sans parler. À quoi ça servait de parler quand on n'avait rien à dire? Elle n'avait rien à dire. Même pas compliment sur les bébés, même pas un éclat de joie dans son regard. Arielle était devenue morne et grise. Elle ne orpposa aucun nom. Elle gardait le silence. Comme les deux enfants semblaient ne plus avoir faim, elle les mit sur le matelas et leur tourna le dos en silence. Sans son ventre, elle était encore plus misérable. Un vrai clou.

Cirrus comprenait Arielle, elle était triste, Axias lui manquait énormemment. Cela faisait six mois qu'elle était partie. Le Zafara prit sa fille dans les bras. Il la nommerait Wicya, comme il l'avait prévu, lui et sa femme. Le petit garçon s'appellera Wellan. Arielle devait être très heureuse pourtant, dire qu'elle était fière de ses enfants, les complimenter. Mais là, elle ne faisait rien. Cirrus vit sur la table de chevet de sa femme, la pelache d'Axias. Il la prit et la donna à Wicya. Il regarda Wellan et s'approcha de lui.

- Deux nouveaux Héritiers... Deux nouveaux Dieux.

Cirrus sourit à Arielle, mais il devint triste en voyant l'expression de son visage.

- Je comprends qu'Axias te manque tellement, que tu as envie de la serra dans tes bras... Moi aussi et je regrette tellement de ne pas avoir été plus avec elle. Esnava s'était senti rejetée et voulait beaucoup d'amour...

Dès que Cirrus posa la patte sur le jouet d'Axias, le poil d'Arielle et hérissa et elle se mit è grogner pour le menacer elle reprit le jouet le serra contre elle en surveillant les marmots du coin de l'oeil. Ce n'était pas, se disait Mardror. Ce n'était pas la mère attentionnée mais une mère devenue folle, pour qui seule sa fille comptait. Il faudrait du temps pour la persuader de prendre goût à la vie. Pour le moment, elle défendait son idée folle que cette peluche c'était Axias. Dans son esprit à elle. La Reine se mit à caresser ala peluche. Elle n'avait toujours pas parlé depuis le moment où elle avait rejoint Mardror. Elle fixait les deux bébés. Personne ne lui prendrait Axias! Personne! Elle serra le jouet contre, montrant les dents. Mais elle n'effrayait personne. Elle n'était qu'une Zafara squelettique qui dérivait dans sa tête.

Cirrus sursauta quand Arielle lui prit la peluche. Il se disait peut-être qu'elle voulait ce jouet car il y avait l'aura d'Axias dessus. La princesse l'avait toujours sur elle, au lit, quand elle était à table, quand elle jouait dans le jardin... Maintenant, elle ne l'avait plus. Axias était attachée à son télescope. Cirrus serra Wicya contre lui, ne voulant pas qu'elle est peur. Le Zafara fixa Arielle.

- Calme-toi Sylian, s'il te plait.

Axias manquait plus à Arielle que Cirrus le pensait. La pauvre, ça devait être vraiment difficile pour elle. Nascarian était devenu un triste royaume.

La Reine cessa de grogner. Elle gémit et eut une larme. Elle regarda Wicya puis le jouet. À nouveau sa fille. À nouveau le jouet. Elle laissa le jouet à sa fille. Arielle gémit une nouvelle fois.

(*Cirrus* C'est trop dur... je la vois partout... je ne suis pas capable... de faire mon deuil...)

Les sanglots brisèrent le barrage. Arielle caressa Wellan.

Je suis désolée...

Elle commençait à souffrir au niveau du ventre. Mardror lui injecta un calmant au même endroit pour la soulager. Les points de sutures... mine de rien ça faisait mal. Arielle continua de caresser Wellan le plus doucement possible. Un bébé Zafara, c'était fragile.

Cirrus sourit à Wicya, il croyait voir Axias quand elle était jeune. Ca se voyait bien que c'était sa petite soeur, elles se ressemblaient tellement. Wellan ressemblait à Christobal. Le Zafara s'assit sur le lit et caressa sa fille qui dormait paisiblement. Il remarqua une marque qui ressemblait à une feuille. C'était une Magicana de la Terre ! Wellan avait les yeux rouges, s'il n'était pas blanc, il ressemblerait à sa mère.

- Ils sont vraiment adorables. Si Wellan était bleu saphir, il te ressemblerait, c'est un Magicano du Feu.

Le Zafara créa un berceau de nuage qui ressemblait à du coton. Il posa sa fille dedans.

Well c'était à moitié endormit. Il restait la ou sa mère l'avait posé et ne bougeait pas, restait calme en commençait à plongé dans un sommeille profond. Le nouveau-né ne comprenait pas trop non plus ce qu'il se passait, il ne voulait pas non plus trop le savoir, mais ce qui était sur, c'est qu'il ne comprenait aucun mot de ce que disait Arielle et son père. Il entendait simplement des bruits sortant de la bouche de ses parents et ses muscles tremblait un petit peu par moment trouvant que c'était un peut trop fort a son goût. Il se mit ensuite en boule sussant son pouce et se laissa caresser en se demandant qu'est ce qu'elle était en train de lui faire, mais c'était agréable et il serrait presque en train de ronronner. Il commença ensuite a s'endormir complètement, n'entendant presque plus rien.

(Pas d'inspit !)

Cirrus avait raison. Il avait toujours raison. Arielle expira. Il ne l'avait même pas écoutée quand elle s'était excusée. Bah alors elle ne lui réponderai pas. Elle serra Wellan contre elle et tourna le dos à Cirrus. Bien lui faire comprendre qu'il l'avait ignorée et qu'elle lui rendrait la pareil sans hésiter. La Reine ferma les yeux. Elle était épuisée. Et le calmant lui donnait sommeil. Arielle bailla.

(*Cirrus* Bonne nuit...)

Ce fut tout avant qu'elle ne fasse semblant de dormir.

Cirrus prit Wellan dans ses bras et créa un autre lit où il y posa son fils. Le Zafara regarda Arielle, il perdait la tête à cause d'Axias qui avait disparu il y avait des mois et sa femme était devenue folle. Si seulement ils pouvaient retrouver leur fille. Leur petite Axie. Malgré sa méchanceté, elle était si adorable quand voulait tellement la prendre dans ses bras. Cirrus regarda par la fenêtre et il soupira, il tourna la tête vers Arielle. Elle était si maigre, elle ne mangeait plus depuis qu'Axias avait disparu. Le Roi prit la peluche de sa fille et la posa à côté d'Arielle.

Arielle tendit un bras maigre vers la peluche pour serrer le jouet contre elle. Ce petit bout de tissu qui avait gardé l'aura et l'odeur de sa fille. La Reine sanglota en silence. C'était si difficile de perdre une personne que l'on aime et quand c'est notre enfant... c'était bien pire. Arielle était déchirée. Elle avait un grand vide dans son coeur. Immense. Qu'elle n'arrivait pas à oublier, à combler, à effacer les traces. Et ce vide la consumait à petit feu. Et cela avait des répercussions sur tous. La queue d'Arielle se retrouva autour de Cirrus. Elle voulait qu'il la prenne dans ses bras, qu'il la caresse, qu'il lui murmurre à l'oreille comme avant que tout ça n'arrive. Elle voulait oublier. Oublier la douleur et faire le deuil. Mais pas seule.

Cirrus sentit la queue d'Arielle autour de sa taille, il se retourna et lui fit un sourire triste. Si Axias était là, elle pourrait redonner la joie de vivre à sa mère ! Le Zafara serra sa femme dans ses bras.

- On a bien retrouvé Azie et aussi Célesta. On retrouvera Axias, je te le promets. Je l'aime aussi, c'est notre fille et malgré sa méchanceté, elle est si mignone et souvent gentille. On sait qu'Axias n'est pas sur Neopia, elle est peut-être quelque part. Elle ne peut pas mourir, c'est une Déesse...

Arielle eut un gémissement rauque et se colla contre Cirrus, le museau et la robe trempés. Elle renifla un peu, le bras repliés contre elle. Puis les décolla pour les mettre autour du cou de son amour.

Comment on fait un deuil Cirrus? Je ne sais pas comment.

À Amsya, Dresla se gardait bien de lui annoncer qu'Axie était plus têtue que dix mûles. Arielle savait désormais que sa fille était une Déesse. Alors personne ne la faire trépasser. Axias souffrirait mais ne mourrerait pas. C'était, dans un sens, une bonne nouvelle.

Je veux oublier... Je veux oublier la douleur...

[Je ne sais pas non plus XD]

Cirrus serra Arielle pour la consoler. Il ne savait pas comment faire un deuil. A propos d'Axias, la petite était au moins une Déesse et qu'elle ne pouvait pas mourir mais souffrir. Mais les autres Dieux ? Ils vont lui faire du mal !

- Je veux aussi l'oublier, je suis triste aussi. J'espére qu'elle reviendra un jour et j'espére que Wycia et Wellan la verront...

Mais tout dans ce palais me fait penser à elle....

Mais qui voudrait faire du mal à Axias? Arielle ne connaissait pas l'Usul. Cirrus lui en avait parlé mais elle ne savait pas qui il était vraiment. Sauf un Déchu. Arielle détestait se faire traiter de Déchue. Et de Renégate aussi. Elle était du Bien. Et puis, à ces cents ans elle rejoindrait les autres Dieux avec Cirrus. Méritait-elle ce tître? Non.

Arielle, blottie contre Cirrus, regarda ses nouveaux-nés.

Je veux tout oublier, Cirrus...

L'Usul de l'Ombre était un Dieu Disparu et il allait se venger avec les autres. Les rêves de Cirrus l'avaient prédi. Le Zafara allait aussi rejoindre Arielle, il aurait aimé rencontrer les autres Dieux surtout Céosus qu'il n'avait pas revu et sa femme Sravla.

- Qu'allons-nous faire maintenant ? Annoncer à tout le monde la naissance des petits ? Il faut que le peuple l'apprenne.

On doit l'annoncer... c'est notre devoir...

Et tâcher d'oublier Axias. Arielle avait trop souffert par sa faute. Elle voulait oublier sa fille. Oublier...

Allons l'annoncer...

La Reine étendit sa queue et tira une corde. Un serviteur acourrut aussitôt.

Je convoque tout le château dans la salle du trône...

Le nouveau alla répendre l'ordre. La Zafara regarda Cirrus.

Allons-y... se sera fait avant la nuit noire...

Cirrus donna la main à Arielle. Il ne voulait pas oublier sa fille comme il avait oublier Azera il y avait peu de temps. Il savait qu'elle reviendrait à Nascarian, elle ne pourrait pas tenir un an dans ce froid, surtout que l'hiver approchait à grand pas. Ils étaient en Novembre. Fin Novembre ! ils étaient bientôt en Décembre et ils allaient fêter l'anniversaire d'Arielle... sans Axias. Le Roi descendit vers la salle du trône en tenant la main de sa femme.

Mais Arielle, contrairement à Cirrus, voulait oublier sa fille. Mais vraiment l'effacer. Jusqu'à son aura dans le chateau. Ne plus souffrir.Elle avait de nouveaux enfants et devait s'occuper d'eux. Arielle prit Wellan et Wycia dans ses bras, prenant Cirrus par la main. Les bébés étaient assez petits pour qu'elle les porte avec un bras. Ils arrivèrent dans la salle du trône. Les gens se turent. La Déesse s'asseya sur son trône avec lenteur pour ne pas échapper les enfants. Tout le monde regardait les nouveaux-nés. Arie laissa Cirrus parler.

Cirrus se mit devant Arielle et se racla la gorge, il cherchait les mots pour leur annoncer la nouvelle.

- Chers habitants de Nascarian, nous sommes fiers de vous annoncer la naissance de Wycia et Wellan, les deux nouveaux Héritiers.

Tout le monde savait déjà qu'Axias avait disparu, les Zafaras applaudirent quand ils virent les deux nouveaux-nés. Certains se disaient que ça allait consoler Arielle qui prendrait goût à la vie maintenant.